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Législatives 2024 - Sacha Courtial (Volt) : "des politiques inclusives et durables"

Dans la perspective des prochaines élections législatives, les 30 juin et 7 juillet 2024, lepetitjournal.com est allé à la rencontre des candidats. Sacha Courtial, candidat du parti Volt pour la 4e circonscription (Bénélux), a répondu à nos questions.

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Écrit par La Rédaction
Publié le 21 juin 2024, mis à jour le 25 juin 2024

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Sacha Courtial. Je travaille comme chef de Cabinet de Pascal Lamy, ancien Commissaire européen et bras droit de Jacques Delors (Président de la Commission européenne 1985-1995). Né en Normandie de parents fonctionnaires, j’ai eu la chance de grandir dans le sud de la France (à Tarbes, à Nîmes, à Nice) puis de faire mes études en Bretagne. J’ai ensuite quitté la France pour la Chine où j’ai découvert la faible prise en compte de l'Europe et encore moins de la France, face aux Etats-Unis, à la Russie ou à l’Inde. Revenu en Europe pendant la crise du Covid, j’ai rejoint Volt en 2020, enthousiasmé par cette offre politique jeune, constructive et paneuropéenne.

 

Pourquoi avez-vous souhaité vous présenter aux prochaines élections législatives ?

Je suis très préoccupé par le manque de renouvellement de l'offre politique en France, ce qui met notre démocratie en péril. Il y a une rupture entre les citoyens et la vie politique, et l’air du temps est au repli nationaliste. Volt s'engage pour une Europe qui favorise l'égalité sociale, la justice climatique et la démocratie citoyenne. Je crois que le renforcement fédéral de notre Union européenne est la condition primordiale pour maintenir la paix sur notre continent, protéger notre mode de vie et développer l’influence de nos valeurs.

Je m’engage avec Volt dans le Benelux, car Volt est le mouvement le mieux placé pour soutenir les français vivant en Europe. Nous sommes composés d’européens, parfois élus locaux ou nationaux sur le territoire de la circonscription.

 En 2019, Volt Europa a fait élire 1 eurodéputé, Damian Boeselager et donné un espoir à des milliers de citoyens qui ont vu qu’il était possible de développer un mouvement comme Volt. Le bilan de Damian Boeselager au Parlement Europeen est classé par nombre d’ONG indépendantes parmi les meilleurs de la dernière législature. Lors des dernières élections Européennes, cet élan a permis à Volt de faire élire 5 eurodéputés. Aujourd’hui, nous sommes dans la même situation avec Volt France : 1 député élu peut tout changer.

 

Quel est votre rapport avec cette circonscription ?

Je vis à Bruxelles depuis 2021. Volt étant très ancré aux Pays-Bas (13 000 membres et 2 eurodéputés élus le 9 juin 2024) je m’y rends très régulièrement. Aurélie Dap, suppléante, vit et travaille au Luxembourg depuis 10 ans. Le Benelux est au cœur de l’Europe et de l’action de Volt, nous y faisons de nombreuses rencontres transfrontalières.

 

En quoi votre parcours est-il marqué par les préoccupations des Français·es de l'étranger ?

Je vis à l’étranger depuis 2019. D’abord en Chine, où j’ai découvert les difficultés inhérentes à l’expatriation. Puis à Londres, avant le Brexit, et enfin dans le Benelux. J’ai été choqué de constater que les démarches administratives n’étaient pas plus simple pour un « français expatrié » en Europe qu’en dehors de l’Europe. Je suis concerné, comme des centaines de milliers de nos compatriotes, par le manque d’harmonisation des règles administratives européennes en matière de santé, de contrat de travail, d’imposition, de retraite. J’aspire à une meilleure connexion ferroviaire qui, même entre la Belgique et le Luxembourg, est loin d’être parfaite.

 

Comment voyez-vous le mandat de député ?

Je vois ce mandat comme une opportunité de servir les intérêts des Français de l’étranger en apportant une perspective européenne aux grands défis de notre époque. Mon objectif est de défendre les droits et les intérêts de nos concitoyens à l’étranger et de promouvoir des politiques inclusives et durables.

J’ai eu la chance de travailler avec plusieurs députés très actifs à l’Assemblée nationale et sur le terrain. Je souhaite mettre la même énergie au service des citoyens. En tant qu’élu Volt, nous aurons la chance d’être soutenu par l’expérience d’élus locaux, nationaux et européens partout en Europe.

 

Quels sont, selon vous, les défis qui attendent les Français·es de votre circonscription ?

En tant que français.es au benelux, nous sommes toutes et tous confrontés à des besoins très concrets : la recherche d'emploi, l'accès à l'éducation française, la lenteur et la complexité des démarches administratives et la mobilité transnationale. Volt est une des seules formation politique avec un programme détaillé pour les circonscription européennes (consultable ici : https://voltfrance.org/politiques/francaises-et-francais-de-letranger-notre-programme-pour-les-legislatives-anticipees-de-2024).

 

Parmi nos propositions, nous voyons la citoyenneté européenne comme liée à des droits. En matière de santé, nous proposons de transformer la carte européenne d’assurance maladie en carte vitale européenne  et en matière de transports, d’avoir également une carte européenne unique pour tous les transports sans réservation. Nous souhaitons prendre exemple sur les pays qui ont les meilleures démarches administratives comme l’Estonie : créer un guichet unique pour faciliter l’arrivée dans un pays, faciliter le retour en France. Créer également un point de contact unique pour lancer une entreprise européenne depuis le Benelux.

Volt est le seul mouvement politique a avoir des élus locaux et nationaux sur la circonscription, notre programme sera donc poussé par nos élus français et européens.

 

 Comment est organisée votre campagne et qui sont vos soutiens ?

Depuis l’annonce de la dissolution, il y a un engouement pour la campagne. C’est très enthousiasmant de voir ce qu’on peut faire avec si peu de ressources grâce à notre réseau européen.

De nombreux volontaires viennent donner un coup de main pour un ou deux jours, dorment chez des amis sur des canapés. Hier, je créais le tract de la campagne avec Volt Belgique pour mentionner que les français peuvent aussi voter aux prochaines élections communales ici !  D’une pierre deux coups !

Nous sommes tous des volontaires, donc on doit travailler à côté de la campagne, mais on donne deux fois plus dans cette campagne éclair car nous croyons qu’il y a un vrai échos de Volt dans cette circonscription.

 

Quels sont les axes de travail que vous souhaitez mener à bien si vous êtes élu ?

Les axes sont clairement définis dans notre programme. Je serai particulièrement vigilant sur les questions climatiques et sur le droit à la formation tout au long de la vie.

Je respecterai la spécificité des élus Volt, à savoir : une présence accrue dans la circonscription en lien avec les associations pour développer le réseau des français au Benelux. Et je serai en contact permanent avec les élus locaux non français). Nous avons déjà 2 députés et 2 sénateurs aux Pays-Bas. Au travail !

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