Dans la perspective des prochaines élections législatives, les 30 juin et 7 juillet 2024, lepetitjournal.com est allé à la rencontre des candidats. José Sanchez Perez, candidat Les Ecologistes avec la majorité parlementaire pour la 5ème circonscription (Andorre, Espagne, Monaco, Portugal), a répondu à nos questions.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
José Sánchez Pérez, avec double nationalité française et espagnole, chercheur scientifique dans le domaine de l’écologie et l’environnement, je suis fortement attaché aux questions relatives à la protection des ressources naturelles. Comme étranger vivant en France, je connais bien vos problèmes et les enjeux qui sont liés à l’expatriement en termes des droits. Je serais à votre écoute, votre ambassadeur et celle de la France dans ces pays.
Pourquoi souhaitez-vous vous présenter aux prochaines élections législatives ?
Dans le contexte politique actuel avec une poussée des extrêmes une option alternative modérée est possible. Les politiques actuelles ne s’intéressent pas aux répercussions que le changement climatique et la perte de la biodiversité peuvent produire dans les années à venir et qui vont impacter notre mode de vie et notre rapport à notre environnement.
Les acteurs de la politique nationale ont du mal à s’approprier des problèmes qui concernent le quotidien des français (pouvoir d’achat, accès à la santé, retraites dignes, l’éducation, formation professionnelle et continue etc), ceci est encore plus marqué dans le cas de ressortissants qui habitent à l’étranger et qui sont confrontés à la complexité administrative du pays d’accueil et de la France. Par exemple, je propose de mettre en place un lien intergénérationnelle des français à l’étranger pour s’informer et s’entraider.
Quel est votre rapport avec cette circonscription ?
Je suis née à Bilbao en Espagne, j’ai fait mes études dans l’école publique des quartiers populaires et des études universitaires à l’Université du Pays Basque en Espagne, puis mon doctorat à Strasbourg. Même si je ne réside pas en Espagne, j’ai une résidence secondaire à Bilbao ou je me rends tous les mois.
Actuellement, j’habite à Toulouse et je suis fortement impliqué dans des projets de collaboration transfrontalière depuis plus de 10 ans avec l’Espagne, le Portugal et l’Andorre.
J’ai coordonné plusieurs projets de recherche avec l’Espagne, le Portugal et l’Andorre sur la gestion des ressources en eau. J’ai une très bonne connaissance des coopération interrégionales avec l’Espagne, l’Andorre et le Portugal.
En quoi votre parcours est-il marqué par les préoccupations des Français·es de l'étranger ?
Avec une double nationalité française et espagnole, je suis confronté très souvent aux difficultés des français à l’étranger. Lors de mes déplacements dans le sud de l’Europe, j’ai pu constater les différences structurelles de chaque pays et comment celles-ci peuvent impacter les français qui habitent à l’étranger par exemple autour de l’éducation de leurs enfants ou dans le financement de leurs retraites. J’habite en France depuis plus de 30 ans, je suis père de deux enfants de 27 et 24 ans, nées respectivement à Strasbourg et Toulouse. Du fait de mes origines, j’ai été confronté au problème de vivre au jour le jour avec deux cultures et de faire les études dans une langue différente de la langue maternelle. J’ai donc moi-même expérimenter ce contexte et donc serai à même de comprendre les difficultés à résoudre.
Comment voyez-vous le mandat de député ?
Je serai un député à l’écoute des électeurs pour faire remonter leurs besoins au parlement, mais surtout je serai un fervent défenseur d’une société plus équitable, plus juste et plus respectueuse de notre environnement. Je serais présent dans les 4 pays de la circonscription pour récolter les demandes, avec des permanences dans toutes les ambassades et consulats de manière régulière. J’organiserai des réunions publiques pour échanger sur les travaux de l’assemblée pour en faire part aux électeurs et recueillir leurs idées. Je pense qu’un député doit être au service de ses électeurs.
Quels sont, selon vous, les défis qui attendent les Français·es de votre circonscription ?
Les grands défis qui attendent les français de la 5e circonscription sont le maintien d’une retraite qui assure un revenu adéquat pour vivre à l’étranger, avoir l’accès à une scolarité bilingue, et avoir l’accès de cours en français et faciliter l’accès à l’université en France pour les français qui le souhaitent en simplifiant les démarches administratives. Je propose aussi de veiller à l’accès à la formation professionnelle des expatriés dans les pays d’accueil et de pouvoir travailler à l’étranger tout en continuant à cotiser pour la retraite en France. Il faudrait simplifier les démarches administratives des ressortissants français à l’étranger et faciliter le contact avec les administrations via les ambassades et les consulats. Les personnes de l’administration doivent être au service des ressortissants pour les soutenir, les aider avec les démarches administratives, pouvoir les contacter en cas de problème et être informés lors des événements importants.
Comment est organisée votre campagne et qui sont vos soutiens ?
Les délais imposés par l’administration sont courts et la campagne électorale ne dure que quelques jours. Il est très difficile de se faire identifier comme candidat en dehors des grands mouvement politiques. J’ai le soutien d’Europe Egalité Ecologie dont je suis membre fondateur qui m’a donné l’investiture pour cette élection. Ma candidature est rattachée à l’alliance centriste, qui porte plus de 150 candidatures au législatives. Je pense que les électeurs sont intelligents et qui ne se laisseront pas influencer par les médias et qui sauront choisir la voie de la proximité, de l’indépendance et être conscients de leur souveraineté. Mes soutiens sont les électeurs de la circonscription qui vont croire en moi.
Quels sont les axes de travail que vous souhaitez mener à bien si vous êtes élu ?
Mes axes de travail sont développés dans ma profession de foi : la défense de droits sociaux des français à l’étranger, l’amélioration de l’accès à l’enseignement du français à l’étranger, faciliter le retour et l’investissement en métropole et améliorer l’accès aux services consulaires numériques. Je pense que l’éducation des nouvelles générations est fondamentale pour pouvoir réussir une véritable révolution écologique, tout en respectant les droits sociaux et le maintien des ressources économiques des français à l’étranger.