Dans la perspective des prochaines élections législatives, les 30 juin et 7 juillet 2024, lepetitjournal.com est allé à la rencontre des candidats. Guillaume Bensoussan, candidat du parti Reconquête! pour la 8ème circonscription (Italie, Israel, Chypre, Grèce, Malte, Turquie, Territoires palestiniens,...), a répondu à nos questions.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Guillaume Bensoussan et je réside depuis près de 10 ans en Israël. J’y ai soutenu l’année dernière une thèse de chimie et je travaille actuellement en tant que post-doctorant à l’Institut Weizmann de Rehovot.
Pourquoi avez-vous souhaité vous présenter aux prochaines élections législatives ?
Nous sommes aujourd’hui à la croisée des chemins ; un moment où l’existence même de notre civilisation et de notre peuple sont mis en jeu. La sclérose des vieux appareils politiques, dont la macronie s’est contentée de faire la synthèse ces sept dernières années, a précipité notre cher pays vers l’abîme.
Ces corps politiques, qui ont dominé notre vie publique pendant 50 ans, ont démontré qu’ils n’étaient plus aptes à endiguer les maux qui se déversent sur la France et les Français, lutter contre cette pulsion autodestructrice est une des raisons d’être de Reconquête. Notre investissement pour combattre le déclassement de la France, l’islamisation, l’antisémitisme, le wokisme, le racisme anti-blanc, est absolu.
Nous avons d’ailleurs vu ces dernières années, et de manière beaucoup plus accrue depuis le 7 octobre, la résurgence d’un antisémitisme violent en France et en Europe soutenu par l’extrême gauche en France, curieusement et dangereusement rejointe par la gauche républicaine pour ces élections C'est également la dénonciation de cette complicité tacite que nous saisissons à bras le corps avec cette candidature.
Enfin, sur une note peut-être plus triviale mais qui compte énormément pour nos concitoyens : nous souhaitons un changement de style d’incarnation, et surtout de travail à l’Assemblée nationale. Nous proposons ainsi une alternative posée, sérieuse et respectueuse, aux Français de la 8ème circonscription de l’étranger.
Quel est votre rapport avec cette circonscription ?
La 8ème circonscription contient l’ensemble des pays ayant accouché de la civilisation judéo-chrétienne : Israël, Grèce, Italie. Ce pourtour méditerranéen, si riche d’Histoire, est le creuset du développement de notre philosophie, des arts, des sciences. C’est un grand honneur pour moi que de pouvoir m’y présenter.
Étant de confession juive, j'y ai d’ailleurs une autre attache particulière ; le pays d’Israël, où je réside.
En quoi votre parcours est-il marqué par les préoccupations des Français de l'étranger ?
Ces 10 ans passés ici m'ont permis de mettre le doigt sur nombre de problématiques spécifiques aux Français de l'étranger, et plus particulièrement, parce que j’y habite, de ceux installés en Israël. Un exemple frappant réside dans la question de la reconnaissance des diplômes ; ma mère, a dû chaque matin, pendant cinq mois, se rendre de Jérusalem vers un hôpital dans le centre d’Israël, afin d'obtenir l'équivalence de son diplôme de médecine.
Plus généralement pour toute la circonscription : la fiscalité souvent injuste imposée aux Français établis à l’étranger, avec une emphase sur les retraites, l’accès à une école française de qualité pour nos concitoyens désireux d’inculquer à leur enfants l’héritage magnifique de notre beau pays.
Cette expérience est d’ailleurs d'autant plus importante lorsque je vois des candidats qui, ayant vécu retranchés à Paris toute leur vie, se retrouvent parachutés dans notre circonscription pour y prétendre à un mandat de député au service des Français de l'étranger.
Comment voyez-vous le mandat de député ?
Le mandat de député est un sacerdoce. C’est un engagement solennel devant nos concitoyens à se démener pour améliorer leur vie quotidienne, et se tenir à l'écoute de leurs préoccupations. C’est aussi la nécessité impérieuse de les représenter avec dignité, sérieux, authenticité.
Le rôle d'un député réside moins dans le fait de courir les plateaux de télévision que de proposer des mesures concrètes, des amendements, des propositions de loi pour amener un réel changement pour ses concitoyens.
Si le médiatique est efficace pour faire passer un message ou faire avancer des idées, il ne se suffit pas à lui seul, et nécessite des actes. Un constat par trop négligé par nos représentants ces dernières décennies.
Quels sont, selon vous, les défis qui attendent les Français de votre circonscription ?
Il y a dans notre circonscription des défis du quotidien : la fiscalité contraignante et injuste à laquelle sont soumis nos compatriotes de l’étranger, les folles lenteurs de l’administration française en matière de renouvellement de documents d’identité, et, bien sûr, l’ensemble des constats établis par Reconquête et Éric Zemmour au niveau national, qui nous touchent également à l’étranger. Je pense aux défis en matière d’immigration, de sécurité, d’éducation et d’économie.
La campagne des Européennes s’était d’ailleurs ouverte à la fin de l’année dernière avec l’épisode de submersion migratoire à destination de Lampedusa, cette petite île au sud de l’Italie. Reconquête s’était positionné avec la plus grande vigueur sur ce sujet.
Concernant plus spécifiquement Israël, le 7 octobre et ses conséquences sont des épreuves terribles pour bon nombre des Français de notre circonscription. C’est un problème sécuritaire mais également économique qui ne menace pas qu'Israël mais l’entièreté du monde occidental.
Comment est organisée votre campagne et qui sont vos soutiens ?
Sachant le peu de temps imparti par le Président de la République pour faire campagne, notre stratégie s’axe principalement autour des réseaux sociaux, pour faire connaître notre message, nos propositions pour les Français de l’étranger. Nous ne négligeons pas pour autant le terrain et saisissons toutes les occasions de rencontrer nos concitoyens dans leur quotidien. Après notre score de 25% aux dernières élections européennes, ce sont eux nos premiers soutiens !
Quels sont les axes de travail que vous souhaitez mener à bien si vous êtes élu ?
Une fois élu, je porterai à l’Assemblée nationale un ensemble de propositions visant à corriger nombre d’injustices visant ceux de nos compatriotes ayant décidé de s’installer à l’étranger ; sur l’accès à la sécurité sociale pour ceux travaillant encore avec des entreprises françaises, sur le versement de cotisations sociales - sur les revenus du patrimoine en France notamment - de type CSG-CRDS, sans pouvoir en revanche en bénéficier. Sur les retraites des Français de l’étranger, souvent amputées d’une fraction non-négligeable.
Je porterai également avec la plus grande force toutes les mesures-phare de Reconquête au niveau national : le rétablissement immédiat des frontières nationales pour les ressortissants extra-européens, la suppression des prestations sociales aux étrangers, la baisse massive des impôts destinée à déclencher un choc de compétitivité, les classes de niveau au collège, l’interdiction du foulard islamique dans l’espace public.