Dans la perspective des prochaines élections législatives, les 30 juin et 7 juillet 2024, lepetitjournal.com est allé à la rencontre des candidats. Déborah Merceron, candidate du Rassemblement National pour la 6ème circonscription (Suisse et Liechtenstein), a répondu à nos questions.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
J'ai 26 ans. Après plusieurs années à l'étranger notamment en mission humanitaire, je termine ma dernière année d'une reprise d'études d'Analyste en stratégie international en géopolitique et prospective. Fille de militaire, j'ai été élevée dans l'amour de la France, de sa culture et de ses traditions. Je suis attachée à la défense de la famille, des libertés et de notre patrimoine culturel et naturel.
Pourquoi souhaitez-vous vous présenter aux prochaines élections législatives ?
Notre pays est aujourd'hui face à un choix crucial et le calendrier électoral très serré a précipité une recomposition politique de grande ampleur qui était en gestation.
Trois possibilités s'offrent à nous :
- Une gauche prise en otage par l'extrême gauche, qui s'est abîmée moralement avec une France Insoumise communautariste et antisémite, un NPA qui nous mènera à la ruine et poursuivi pour apologie du terrorisme ou encore La Jeune Garde, milice antifasciste qui revendique des actions violentes, dont le porte-parole et candidat est fiché S. Une gauche qui propose l'agitateur Jean-Luc Mélenchon comme Premier ministre.
- Un bloc macroniste composite qui n'a à proposer que la poursuite d'un système qui a failli.
- Une alternance avec une coalition sérieuse et apaisée appelée « Union Nationale » qui rassemble des représentants de nombreuses formations (RN, LR, DLF, indépendants...) et des personnalités de la société civile qui souhaitent une nouvelle voie pour la France.
Du mardi 25 juin 12h au jeudi 27 juin 12h vous avez l'opportunité de voter électroniquement. Aucune voix ne doit manquer : comme l'a démontré la victoire historique du droite aux élections européennes, quand le peuple vote, le peuple gagne !
Ces élections législatives sont l'occasion d'élire à l'Assemblée nationale une majorité patriote inédite et historique pour former un Gouvernement d'union nationale avec Jordan Bardella comme Premier ministre.
Nous présenterons ce grand projet d'alternance qui s'articulera en deux volets successifs.
Les mesures d'urgence, dès cet été, qui comprendront trois axes :
- La défense du pouvoir d'achat, par la réduction de la TVA sur les énergies (électricité, carburants, gaz, fioul) et la baisse des cotisations patronales pour qu'employeur et employé puissent vivre dignement de leur travail.
- Le rétablissement de la sécurité, par l'instauration de peines planchers et la suspension des allocations familiales pour les parents de mineurs récidivistes.
- La fin de la submersion migratoire, par la baisse drastique de l'immigration légale et illégale, la suppression du droit du sol et la facilitation des expulsions d'étrangers.
À l'automne, dans le cadre du budget 2025 et de projets législatifs spécifiques qui sont pour la plupart déjà prêts, les grandes réformes de fond seront lancées. Des discussions seront immédiatement engagées avec l'Union européenne pour baisser les factures d'électricité avec une réforme des règles du marché européen de l'énergie.
Puis les grandes réformes de fond, à l'automne, dans le cadre du budget 2025 et de projets
législatifs spécifiques qui sont pour la plupart déjà prêts. Elles concerneront notamment : la lutte contre le fondamentalisme islamique, les simplifications administratives, la réforme de l'école, celle de la justice, le soutien aux hôpitaux et à l'agriculture, et toutes les renégociations nécessaires avec l'Union européenne.
Quel est votre rapport avec cette circonscription ?
Je suis fiancée à un Suisse dont la famille est établie sur place depuis toujours. Je me rends donc régulièrement dans la circonscription depuis plusieurs années et je m'y installerai durablement lorsque nous nous marierons. C'est aussi là que nous souhaitons élever nos enfants afin qu'ils puissent grandir sur les terres de leur père. Cependant, je ne veux pas qu'ils oublient la France, et pour qu'ils aient un amour inconditionnel et une fierté d'appartenir à ce beau pays, il faut qu'elle retrouve son identité, sa grandeur et son rayonnement à travers le monde.
En quoi votre parcours est-il marqué par les préoccupations des Français de l'étranger ?
Je veux faire entendre la voix des Français qui vivent en Suisse et au Liechtenstein. Chaque Français doit être écouté et a tout autant de légitimité à s'exprimer quel que soit son lieu de résidence. J'ai aussi eu l'occasion de vivre plusieurs années à l'étranger et je sais l'importance de pouvoir être représentée. Vivre à l'étranger n'empêche pas d'être préoccupé par l'état de son pays et de vouloir le meilleur pour celui-ci.
Comment voyez-vous le mandat de députée ?
Je souhaite servir la France, les électeurs et un projet. Je serai une député travailleuse et consciencieuse, qui examinera chaque texte dans ses moindres détails et serai force de proposition. Contrairement au député sortant du groupe Renaissance, je ne me contenterai pas de faire acte de présence à Paris pour ne rédiger qu'une seule proposition de loi en deux ans.
Avec la majorité que nous obtiendrons, nous serons réellement en capacité de réformer le pays chose que les gouvernements précédents n'ont pas fait alors même qu'ils en avaient le pouvoir.
Quels sont, selon vous, les défis qui attendent les Français de votre circonscription ?
La France fait face à une désindustrialisation, à des déserts médicaux, à une qualité de vie qui baisse. L'immigration massive a changé les territoires, les Français ne se sentent plus en sécurité et souffrent de ne plus reconnaître le pays de leur enfance. La Suisse est 7e dans le classement mondial sur la qualité de vie en 2024 alors que la France est 32e. La Suisse est 3e en termes de sécurité quand la France est la grande dernière des pays européens (37e).
Cela a été rendu possible par un pouvoir qui a privilégié la sécurité et une immigration de travail. Il faut que les Français qui résident en Suisse montrent qu'une autre voie est possible. La France peut mettre en place ce qui a fait le succès de la Suisse. Tout est une question de volonté politique.
Comment est organisée votre campagne et qui sont vos soutiens ?
Le calendrier très serré qui nous est imposé par le Président Emmanuel Macron, ne nous permet malheureusement pas de faire campagne dans des conditions normales. Plusieurs rendez-vous sont néanmoins prévus dans les jours à venir avec des habitants et acteurs locaux.
Je suis soutenue par l'union des droites, dynamique de rassemblement qui s'organise autour de Marine Le Pen, Jordan Bardella, Éric Ciotti et Marion Maréchal.
Nous avons aussi avec nous la majorité des Français, qui ont mis Jordan Bardella en tête dans 93 % des communes à l'occasion des élections européennes. Le changement est possible dès à présent.
Quels sont les axes de travail que vous souhaitez mener à bien si vous êtes élue ?
- La réindustrialisation et la relocalisation d'activités sur nos territoires, la défense de notre agriculture, le soutien à nos entreprises industrielles et artisanales.
Comme la Suisse, mettons en place une fiscalité réduite pour les petites entreprises. Ce qui permettra leur développement, leur multiplication et créera de nombreux emplois rémunérés à leur juste valeur, en plus des biens et services qui fleuriront et dynamiseront nos territoires.
Il est inacceptable que la France soit le pays d'Europe dans lequel on paye le plus d'impôts. En particulier pour les entreprises qui sont taxées à hauteur de 25 % des bénéfices quel que soit leur chiffre d'affaires, contre 8.5 % en Suisse.
- L'arrêt de l'immigration et l'opposition absolue à l'installation imposée de migrants dans nos villages et nos villes.
En 2020, 25 % des non-natifs en France avaient plus de 65 ans, contre 15 % en Europe. La France est l'un des rares pays où la proportion de non-natifs de plus de 65 ans (25 %) dépasse celle des natifs (19,4 %). Le remplacement de la population est un fait.
Entre 2005 et 2020, les raisons familiales ont représenté 41 % des entrées en France, plaçant ainsi le pays en première position en Europe en ce qui concerne ce motif, tandis que les raisons professionnelles n'ont concerné que 10,5 % des arrivées. En 2021, le taux de chômage de la population d'origine étrangère en France était de 12,3 % contre 7,9 % pour la population nationale, un écart de 5 points qui est plus élevé que dans le reste de l'Europe.
En comparaison, si la proportion d'étrangers en Suisse est de 24,9 % de la population, elle l'est en majorité pour des raisons de travail. Plus de 80 % de ces étrangers sont d'origine européenne, avec des Allemands, Italiens, Portugais et Français pour la plupart.
Mettons fin au droit du sol et facilitons les expulsions des délinquants étrangers et criminels étrangers. En 2022, seulement 7 % des obligations de quitter le territoire français (OQTF) ont été appliquées par le gouvernement de Macron.
- La scolarité et l'apprentissage :
Comme en Suisse où deux tiers des jeunes optent pour la filière professionnelle dès 14 ans, favorisons ce type de parcours qui offre de meilleures garanties contre le chômage et plus d'épanouissement que des emplois dans lesquels ils ne trouveraient pas de sens. Le travail de la main n'est pas moins digne que le travail de bureau.
En France, le collège unique ne répond pas aux besoins des élèves en difficulté et n'aligne pas les formations sur les besoins économiques. Pour y remédier, nous proposons que le diplôme national du brevet soit transformé en examen d'orientation post classe de 3e, en créant comme en Suisse des voies spécifiques pour réintégrer la filière générale. Par ailleurs, abrogeons la réforme Blanquer du baccalauréat afin d'en rehausser le niveau et de le rétablir comme examen terminal national, sans viser un taux de réussite préétabli.
Notre pays, fracturé et en proie au doute, a besoin de retrouver l'unité, la sérénité et la prospérité dans un grand projet collectif.