Dans la perspective des prochaines élections législatives, les 30 juin et 7 juillet 2024, lepetitjournal.com est allé à la rencontre des candidats. Aurélie Assouline, candidate Les Républicains pour la 8ème circonscription (Italie, Israel, Chypre, Grèce, Malte, Turquie, Territoires palestiniens...), a répondu à nos questions.
Pouvez-vous présenter en quelques mots ?
Militante puis cadre des Républicains, je suis engagée à droite depuis plus de vingt ans. Issue du secteur privé, je connais très bien le monde de l'entreprise que je souhaite soutenir. Mon engagement, d'abord dans le monde associatif puis comme élue, a toujours été orienté vers les autres et la défense de l'intérêt général.
Le 7 octobre a été pour moi un électrochoc et j'ai consacré mon temps et mon énergie à œuvrer au sein du collectif 7 octobre, que j'ai fondé pour soutenir les familles de victimes et exiger la libération sans condition des otages.
Le collectif 7 octobre est une Association qui a plus de 6000 membres à travers la France, dans plus de 50 secteurs. Elle se consacre essentiellement au collage d'affiches avec le visage des otages dans toutes les rues de France. Des événements ont été organisés pour rendre hommage aux otages comme par exemple les 1 an de Kfir au Sénat, plusieurs manifestations devant le CICR, Croix Rouge et ministère.
Je me bats également depuis des mois pour obtenir une commission d'enquête parlementaire sur l'utilisation des fonds publics dans le cadre du financement du terrorisme.
Pourquoi souhaitez-vous vous présenter ?
En dissolvant l'Assemblée nationale et en provoquant de nouvelles élections en urgence, le président Macron a mis l'ensemble des responsables politiques au pied du mur. Dans un contexte de crise, d'incertitude et d'instabilité, j'ai estimé que je ne pouvais pas me défausser. Il m'apparaissait nécessaire qu'une candidature de droite, sans compromission, soit proposée aux électeurs de cette circonscription. Les combinaisons d'appareil produisent un climat de confusion auquel je n'ai pas souhaité participer. Ma candidature de droite républicaine et indépendante permet de clarifier le choix qui s'offre aux électeurs. Nous avons plus que jamais besoin de députés combatifs, fidèles à une ligne républicaine et, surtout, à l'écoute des citoyens. Et de leur préoccupations.
J'estime qu'il est aujourd'hui nécessaire qu'une nouvelle génération porteuse de valeurs républicaines reconstruise la droite française afin qu'elle ne sombre pas dans les extrêmes.
Quel est votre rapport à cette circonscription ?
Je connais très bien chacun des pays de cette circonscription, et notamment la Grèce. Je suis une méditerranéenne de coeur et d'esprit. Je sais combien nos compatriotes qui y vivent participent du rayonnement de la France à l'étranger. Mon engagement au sein du collectif 7 octobre m'a conduit à plusieurs reprises en Israël, à la rencontre de famille de victimes et de responsables politiques israéliens.
La France est avant tout mon pays. La France est ma mère et Israël mon père, je ne pourrais jamais choisir entre les 2. Je souhaite représenter les compatriotes qui vivent dans cette circonscription que je connais si bien sur tous les plans mais avant tout géopolitique.
Je mènera un combat pour Jérusalem Capitale Une et Indivisible.
En quoi votre parcours est-il marqué par les préoccupations des Français de l'étranger ?
Mon engagement associatif a une dimension évidemment internationale et tourné vers les préoccupations spécifiques des Français établis hors de nos frontières. D'ailleurs, mes propositions visent à garantir leur sécurité, à soutenir leurs projets économiques et à développer l'offre d'enseignements.
Mon projet est en phase avec les préoccupations qui les animent : sécurité, prospérité économique, sérieux budgétaire, rayonnement culturel de notre si beau pays.
Je suis aussi une cheffe d'entreprise qui a déployé son activité à l'international et je connais ainsi les problématiques liées au développement et au rayonnement des entreprises à l'international.
Comment voyez-vous le mandat de députée ?
Le mandat de député doit être exercé dans le respect des institutions et dans l'intérêt supérieur du pays. Depuis 2022, nous avons vu à l'œuvre des députés inexpérimentés, agressifs, parfois insultants et globalement peu travailleurs. Peu d'entre eux disposent d'une véritable expérience dans l'entreprise et ils sont nombreux à n'avoir exercé aucun mandat local.
De ce point de vue, j'ai été à bonne école !
Dans le climat actuel, dominé par un gauche radicalisée et une extrême droite plus prospère que jamais, l'Assemblée nationale a besoin de députés capables de mener des débats sereins, de mener des débats apaisés et respectueux et d'adopter une attitude qui préserve l'image de la fonction.
Quels sont les défis qui attendent les Français de l'étranger ?
L'est du bassin méditerranéen connaît une situation géopolitique très dégradée. Le Hezbollah menace Chypre, dont les relations avec la Turquie sont déjà tendues. La sécurité des Français établis en Israël n'est plus assurée depuis l'agression perpétrée par le Hamas.
Contribuer à la stabilité de la région et garantir la sécurité de nos compatriotes seront ma boussole dans ce mandat.
D'autres défis devront être relevés : développer l'enseignement à distance, faciliter les échanges - notamment universitaires - entre les pays de la circonscription et entre ces pays et la France.
Je souhaite aussi développer la place de la francophonie et son rayonnement.
Comment est organisée votre équipe et quels sont vos soutiens ?
Devenir députée est un parcours réfléchi depuis longtemps et dans la continuité de mon parcours politique de militante, de cadre du parti et d'élue. J'ai ainsi constitué une équipe depuis plusieurs années autour de moi. J'aurais pu me présenter dans d'autres circonscriptions où j'ai des attaches. Cependant la situation actuelle et mon combat pour Israël me conduisent aujourd'hui naturellement à me présenter dans cette circonscription.
Je nourris le projet de proposer une candidature de renouvellement et de clarté. En conséquence, j'ai constitué une équipe solide et structurée, composée de personnes de confiance choisie pour leur compétence et leur efficacité. Elles m'accompagneront dans ce mandat si mes compatriotes me font confiance. Je suis par ailleurs très largement soutenue par des associations de citoyens et par de nombreux militants et élus de droite. Comme David Lisnard l'a dit : « pas de combinazione », je ne suis prisonnière d'aucune tractation d'appareil : de là je tire une liberté totale de conscience, de ton et de parole.