Le Parlement arménien a franchi une étape décisive mercredi 26 mars 2025 en votant en faveur du lancement de la candidature de l'Arménie à l'Union européenne. Ce choix marque un tournant stratégique pour cet ancien allié de la Russie, en quête d'un rapprochement avec l'Occident.


Un texte en faveur du lancement de la candidature de l'Arménie à l'Union européenne a été adopté le 26 mars 2025 à une large majorité du Parlement, avec 64 voix pour et sept contre, porté principalement par le parti au pouvoir, Contrat civil.
Si Bruxelles accueille favorablement cette initiative, le chemin vers l'adhésion sera long
Le vote prouve à nouveau un éloignement progressif de l’Arménie envers la Russie, son allié historique. En janvier 2024, le pays avait officiellement adhéré à la Cour pénale internationale (CPI), ce qui implique que l'Arménie devrait, en théorie, arrêter Vladimir Poutine s'il venait à se rendre sur son territoire, en raison d'un mandat d'arrêt international délivré par la CPI.
La Cour pénale internationale peut-elle encore agir face aux crimes du siècle ?
En juillet 2024, l'Arménie avait également organisé des exercices militaires conjoints avec les États-Unis, un autre signal de son changement d'orientation géopolitique. Jouant la carte de la paix, l’Arménie a annoncé, en mars 2025, un accord de principe pour mettre fin à ses différends territoriaux avec l'Azerbaïdjan, voisins et rivaux de longue date.

Le tournant européen de l'Arménie représente toutefois un défi politique. Si Bruxelles accueille favorablement cette initiative, le chemin vers l'adhésion sera long. Reste à voir comment Moscou réagira face aux changements de l'équilibre des forces dans le Caucase.