La ministre de l’Europe et des Affaires étrangères s’est rendue à New York ce lundi 23 octobre, à l’occasion d’un débat ouvert sur la situation actuelle dans le Proche-Orient, au Conseil de sécurité des Nations Unies.
Catherine Colonna est en déplacement à New York du 23 au 25 octobre, afin de réitérer l’engagement de la France en faveur de la paix et d'insister sur la nécessité de principes communs pour la région.
« Il faut de la sécurité pour Israël et un État pour les Palestiniens »
La France s’est exprimée explicitement et condamne sans équivoque les attaques terroristes du Hamas contre Israël. Elle appelle à la libération des otages ainsi qu’à la protection des civils. Aujourd’hui, 28 décès sont comptabilisés du côté de la France, dont 7 ressortissants toujours portés disparus, la plupart pris en otage.
Le respect du droit international humanitaire par tous les acteurs a également été souligné, tout comme l’impératif d’empêcher toute escalade de violence au Proche-Orient : « N’en déplaise à certains, ou à certaines, la position de la France est constante, et nous la réaffirmons aujourd’hui avec force, a déclaré Catherine Colonna, lors du débat. Il faut de la sécurité pour Israël et un État pour les Palestiniens. »
Catherine Colonna a rappelé le soutien de la France pour une trêve humanitaire, pouvant éventuellement conduire à un cessez-le-feu.
Les Palestiniens doivent avoir un État pour y vivre libres et en sécurité, tout comme Israël doit pouvoir vivre libre et en sécurité. Les Palestiniens veulent vivre dans la dignité, loin des atrocités des terroristes du Hamas. Ils veulent pouvoir vivre en paix, avec les Israéliens côte à côte, et non pas face à face.
.@MinColonna évoque un risque "d'embrasement de la région". "Aucun groupe ne doit estimer qu'il pourrait tirer parti de la situation actuelle", avertit-elle, évoquant certains acteurs locaux qui "soufflent sur les braises".#DirectAN pic.twitter.com/uz6oZJ14hP
— LCP (@LCP) October 23, 2023
« Une urgence diplomatique »
La Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a également insisté sur l’ « urgence diplomatique » pour éviter la propagation de cette violence dans d’autres régions et pays, tels que le Sud-Liban, l’Irak ou bien encore au Yémen : « Aucun groupe ne doit estimer qu’il pourrait tirer parti de la situation actuelle, avertit-elle […] certaines puissances soufflent sur les braises ».
Un soutien humanitaire de 10 millions d'euros supplémentaires pour Gaza
Après avoir annoncé la semaine dernière la mise en place d’une aide humanitaire de 10 millions d’euros pour la population de Gaza, par les Nations unies, le CICR et les ONG, la France apportera désormais 10 millions d’euros d’aide humanitaire supplémentaire.
Conformément à l’annonce du président de la République le 21 octobre, un avion d’aide humanitaire sera également envoyé, ainsi que des contributions aux agences de l’ONU. Cette assistance vise à fournir des biens essentiels tels que de l’eau, de la nourriture, mais aussi des médicaments.