Le chef de l’Etat est arrivé en Israël mardi 24 octobre, avec l’objectif d’exprimer la solidarité de la France envers Israël et son peuple dans ce conflit contre le Hamas. Au programme, une rencontre avec Benyamin Netanyahou, le premier ministre israélien pour des discussions concernant la création d’un “ état palestinien” ”.
Plus de deux semaines après les attaques terroristes lancées par le Hamas, le président de la République s’est rendu en Israël afin de rencontrer les familles des otages et des disparus français. Lors de cette visite, le chef d’Etat français a rencontré diverses personnalités politiques israéliennes, à commencer par le Premier ministre Benyamin Netanyahou, le président Isaac Herzog ainsi que les chefs de l’opposition Benny Gantz et Yaïr Lapid. “ Nous sommes liés à Israël par le deuil”, a tweeté le chef de l’Etat et rappelle le soutien du premier ministre israélien lors des attentats du 13 novembre 2015 à Paris . Depuis le début des affrontements, au moins 4650 palestiniens et 1400 israéliens ont été tués.
Nous sommes liés à Israël par le deuil.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) October 24, 2023
Trente de nos compatriotes ont été assassinés le 7 octobre. Neuf autres sont encore portés disparus ou retenus en otage.
À Tel-Aviv, auprès de leurs familles, j'ai exprimé la solidarité de la Nation. pic.twitter.com/d62qT7e8US
La création d’un Etat Palestinien
La visite du président français est bien plus qu’une visite de soutien. Il s’agit d’une rencontre “utile” puisque Emmanuel Macron propose de relancer le processus de paix d’un conflit qui dure depuis 1948. C’est avec un discours ferme qu’il a présenté la proposition de la création d’un état palestinien à son homologue israélien, : “ la sécurité d’Israël ne peut être durable sans une relance décisive du processus politique avec les Palestiniens. La stabilité de la région, le retour à la normalisation qui s’annonçaient ne seront garanties que si la réponse d’Israël à la violence est évidemment sécuritaire et implacable face aux groupes terroristes, mais aussi politique. En acceptant le droit légitime des Palestiniens à disposer d’un territoire et d’un État, en paix et en sécurité aux côtés d’Israël, parce qu’il aura intégré l’existence et la sécurité d’Israël comme une condition première.”.
Le président français rappelle que le Hamas n’est pas la population palestinienne, la lutte contre ce groupe terroriste “doit être sans merci mais pas sans règles”, déclare-t-il
Une implication importante de la france au Proche-Orient
Avec sa déclaration de faire “la guerre au terrorisme”, Emmanuel Macron soulève quelques questions, notamment chez ses opposants politiques. Jean-Luc Mélenchon, s’interroge sur X (anciennement Twitter) : “ cela veut dire que la France participe à la guerre contre le Hamas. Où ? Quand ? À Gaza ? Maintenant ? Alors où est le cessez-le-feu ? ”. Il ajoute que “ cette guerre contre le terrorisme est tout un monde que la diplomatie française récusait” .
Le chef de l’Etat français n’en démord pas et va jusqu’à prévenir l’Iran et ses alliés de ne pas prendre le risque d’ouvrir de nouveaux fronts de combat : “ cette lutte nous devons la mener en veillant à éviter l’embrasement de toute la région, je mets ici en garde le Hezbollah, le régime iranien, les Houthis au Yémen et l’ensemble des factions dans la région qui menace Israël. Il ne faut pas prendre de risques inconsidérés, ce serait ouvrir la porte à une conflagration régionale dont chacun ressortirait perdant”.
Catherine Colonna à New-York, pour évoquer la situation du Proche-Orient
Pour conclure sa visite, le Président de la République s’est déplacé à Ramallah en Cisjordanie, où il a rencontré Mahmoud Abbas, son homologue Palestinien. Avant de se rendre ce soir en Jordanie, où il discutera avec le roi Abdallah II à Amman.