Édition internationale

Black-Track : et si c’était vous qui résolviez le prochain cold case ?

Des affaires classées, mais jamais résolues. Des corps retrouvés, sans explication. Des disparus jamais revus. Les années ont passé, les dossiers ont pris la poussière… L’application française Black-Track rouvre ces archives et vous invite à rejoindre une enquête mondiale.

Sur Black-Track, les férus d'enquête accèdent à des dossiers célèbres — de Xavier Dupont De Ligonnès à Maddie McCann — mais aussi à des affaires moins médiatisées. Crédit : Black-Track.Sur Black-Track, les férus d'enquête accèdent à des dossiers célèbres — de Xavier Dupont De Ligonnès à Maddie McCann — mais aussi à des affaires moins médiatisées. Crédit : Black-Track.
Sur Black-Track, les férus d'enquête accèdent à des dossiers célèbres — de Xavier Dupont De Ligonnès à Maddie McCann — mais aussi à des affaires moins médiatisées. Crédit : Black-Track.
Écrit par Sherilyn Soekatma
Publié le 5 août 2025, mis à jour le 12 août 2025

 

Des corps disparus en pleine nuit, un avion effacé des écrans radars, des enfants volatilisés… Partout dans le monde, des familles attendent encore des réponses que la justice n’a jamais su leur donner.

Si certaines affaires défraient la chronique, d’autres sombrent dans l’oubli. C’est pour briser ce silence que Gina Ranalli et Daniel Giabiconi ont lancé Black-Track en juin 2020 : « Nous avons créé une plateforme où l’on médiatise ces affaires non résolues et nous les faisons vivre », explique Gina Ranalli, au micro de BFMTV.

 

Carte sur l'application Black-Track

 

Plus de 350 affaires répertoriées sur Black-Track

Depuis son lancement, l’application Black-Track a déjà répertorié plus de 350 enquêtes exclusives à travers le monde. Derrière cet outil, une petite équipe : trois développeurs, un designer, une journaliste d’investigation et des correspondants indépendants. 

Équipe à laquelle s’ajoute une « communauté mondiale de chercheurs de vérité », composée de milliers d’utilisateurs. Accessible en France, en Suisse, en Belgique, au Canada et désormais aux États-Unis, l’application s’adapte automatiquement à la langue de chaque utilisateur.

 

captures d'écran du fil d'actualité black-trace

 

Chaque semaine, une nouvelle enquête exclusive est publiée. Pour chaque dossier, l’équipe entame un travail minutieux : échanges avec les familles, avocats et autorités, puis analyse des témoignages et des preuves. « Une fois que notre équipe a compilé toutes les données pertinentes et a élaboré un dossier complet, chaque détail est soigneusement vérifié pour garantir son exactitude et son intégrité », explique Black-Track.

 

« Notre objectif est de donner la priorité à ces mystères du passé pour offrir une lumière nouvelle sur les affaires oubliées et une chance d’avancer vers la résolution. »

 

Avant toute diffusion, l’équipe s’assure que chaque affaire corresponde à la ligne éditoriale de l’application, dédiée exclusivement aux cold cases et disparitions non élucidées. « Notre objectif est de donner la priorité à ces mystères du passé pour offrir une lumière nouvelle sur les affaires oubliées et une chance d’avancer vers la résolution », rapporte Black-Track dans un communiqué.

 

Une cinquantaine de cold cases aux États-Unis 

Depuis son expansion outre-Atlantique en juin 2025, Black-Track a déjà recensé plus de 50 affaires aux États-Unis. Parmi les cold cases américains déjà recensés dans l’application, certains glacent encore le sang. Comme cette chambre 260 dans l’Amana Inn, dans l’Iowa, où un couple venu passer un week-end a été retrouvé mort un matin, sans témoin, sans coupable.

Un mystère qui dure depuis 40 ans. Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres : la mort inexpliquée des sœurs Grimes, l’étrange disparition de Brian Shaffer, les crimes sanglants de Keddie ou encore l’énigmatique maison des secrets.

 

Crédit : Michael Quebec.
En 65 ans, personne n'a jamais pu découvrir la vérité sur la mort de Barbara et Patricia Grimes. Crédit : Michael Quebec via Infamous True Crimes of The Fabulous 1950s .

 

L’objectif de cette arrivée aux États-Unis est clair : créer un pont entre l’Europe et l’Amérique du Nord : « Une disparition aux États-Unis peut trouver sa solution en France, et vice versa », explique Black-Track. Avec la géolocalisation et le partage d’alertes en temps réel, l’application entend « croiser les regards, les vécus et les preuves, au-delà des frontières ».

 

Des campagnes « Still Missing » pour relancer les recherches

En plus de sa traque numérique, Black-Track a choisi de frapper dans le réel : des campagnes d’affichage s’invitent dans les rues, les commerces et jusque sur les objets du quotidien.

À chaque opération, ce sont plus de 10.000 stickers « Still Missing » qui sont imprimés : photo du disparu, description, contacts des proches, QR code menant à l’application. Collées sur des cartons de pizzas, des sacs de courses ou apposées sur des vitrines de petits commerces, ces étiquettes s’inspirent « des méthodes américaines où les avis de disparition d’enfants sont diffusés sur des objets du quotidien », explique la cofondatrice de la start-up Gina Ranalli au média La Provence.

 

 

Et Black-Track ne compte pas s’arrêter là. Avec des alertes désormais diffusées dans plusieurs aéroports, l’application franchit une nouvelle étape dans la lutte contre l’oubli : « Les aéroports sont des carrefours humains. À tout moment, un regard attentif peut changer le cours d’une vie. Chaque voyageur, chaque citoyen devient un relais ».

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