La France avait promis nous en mettre plein les yeux, elle n’a pas menti. Hormis, la pluie qui a un peu gâché l’évènement, la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques et Paralympiques était un travelling à travers la Seine, Paris mais aussi l’Histoire de France. La France a allumé le feu et ravivé la flamme.
Aya Nakamura, Juliette Armanet, Lady Gaga, Zinédine Zidane ou encore Marie-José Pérec ont illuminé la capitale de l’amour et du sport. Trois heures trente d’un show bien orchestré par le metteur en scène Thomas Jolly pour que Paris déclare sa flamme à l’olympisme et que Céline Dion, du haut de la Tour Eiffel, finisse en beauté avec une déclaration d’amour à la France. Alors que Paris a réussi son pari de surprendre, de casser les codes et de nous éblouir, retour sur les 13 moments les plus marquants de cette cérémonie composée en 12 actes.
Zinédine Zidane sauve la cérémonie
La flamme est arrivée avec Jamel Debbouze … au Stade de France. Le comédien français s’était trompé de lieu. Heureusement, Zinédine Zidane est là pour sauver la cérémonie, même s'il n'a pas réussi à arrêter la pluie. Pour aller plus vite, il décide de prendre le métro. Manque de chance, mais il aurait dû le savoir, sa rame tombe en panne. Des enfants prennent le relais en passant par les catacombes et les égouts de Paris pour finalement être aidés par la figure fil rouge de la cérémonie, un mystérieux super héros aux allures d'Assassin’s Creed, Belphégor ou encore Arsène Lupin.
Les délégations et la Seine pour scène
Les JOP de Paris 2024 sont les premiers dont la cérémonie d’ouverture n’est pas enclavée dans un stade. La Seine était donc au coeur du dispositif avec le défilé des 205 délégations olympiques sur des bateaux. On se rappellera notamment du passage des athlètes algériens qui ont jeté des roses en hommage aux Algériens noyés dans la Seine le 17 octobre 1961, mais aussi de la liesse populaire lors de passage à la toute fin du bateau français.
Lady Gaga et son truc en plumes
L’un des secrets les mieux gardés de cette cérémonie. Lady Gaga a interprété Mon truc en plumes, un hommage à Zizi Jeanmaire et au music-hall. Sa chorégraphie était un clin d’oeil à celle de la meneuse de revue lors d’un show américain The Ed Sullivan Show en 1965. Petite déception en revanche pour le public, la pluie a obligé la chanteuse à réaliser sa performance dans l’après-midi. Les curieux du soir ont pu se consoler avec un cancan endiablé (et très rose) des danseurs du Moulin-Rouge sur les quais de Seine.
Bravo aux danseuses et danseurs du @MalandainBallet - Biarritz ainsi qu’à celles et ceux de @CCN_BdL, @BalletOBordeaux, @Operadurhin, @CnsmdParis et à Guillaume Diop @BalletOParis ! pic.twitter.com/rIrZ1dl4mX
— Cyril Barthalois (@cbarthalois) July 27, 2024
Notre-Dame et l’artisanat français
A quelques mois de la réouverture de Notre-Dame, les échafaudages des ouvriers et artisans ont laissé place à des danseurs pour rappeler l’unité face au drame. Une parenthèse a mis en lumière l’artisanat français et la fabrication des malles Louis Vuitton ou encore des médailles d’or qui orneront, on l’espère, le cou de nombreux athlètes français. Parenthèse aussi enchantée : le danseur étoile Guillaume Diop sur les toits de l’Opéra de Paris.
La révolution française, « ça ira » avec Gojira
Le groupe de métal français le plus connu à l’international, Gojira, a interprété avec la chanteuse lyrique Marina Viotti, ancienne voix métal, une reprise du chant révolutionnaire Ah ! Ça ira. Installés à la Conciergerie, prison qui a détenu Marie-Antoinette, les artistes ont mis le bâtiment en flamme, au sens propre, comme au figuré. L’explosion rouge sanguine, précédée par un tableau de la comédie musicale Les Misérables, a rendu hommage à la révolution française et à un mot cher à notre pays : « liberté ». La chanteuse franco-suisse, ancienne voix de Métal, a également rappelé l’un des airs les plus beaux de l’opéra français : « l’amour est un oiseau rebelle ».
Paris, ville des amours
Dans un hommage au film Jules et Jim, un trouple déclare sa flamme à la bibliothèque de France avec les plus beaux titres de la littérature française. La patrouille de France forme un coeur rose au dessus du Pont Neuf. Plus tard, dans une scène reprenant la Cène, en bord de Seine, ce sont les amours LGBTQIA+ qui sont célébrées avec un défilé de mode, sous les yeux des drag-queen Paloma, Nicky Doll et Piche et avec le remix de la DJ Barbara Butch. Les jeunes talents de la mode française ont pu briller portés par des mannequins comme Raya Martiny, modèle transgenre. Hymne (décalé) à l’égalité, Philippe Katerine a interprété, sous les traits de Dyonysos, un titre inédit : Nu.
Aya Nakamura, For me Formidable
La chanteuse française la plus streamée au monde, Aya Nakamura, toute vêtue d’or, a repris ses tubes Pookie et Djaja, accompagnée de la garde républicaine, qui s’est même permis quelques pas de danse. « Je ferais mieux d’aller choisir mon vocabulaire, pour te plaire, dans la langue de Molière », a-t-elle glissé en hommage à For Me Formidable de Charles Aznavour mais surtout en clin d’oeil à tous ceux qui s’étaient exprimés contre sa participation à la cérémonie.
Les JOP font leur cinéma
Autre mélange des genres, la cérémonie a bien sûr rappelé l’importance de l’art dans la culture française. En passant au Louvre, les tableaux prennent vie et la Joconde, elle, a disparu. Alors que les premières images de cinéma réapparaissent comme par magie, ce sont les Minions, succès de l’animation à la française, qui volent le show et restituent le chef d’oeuvre à la Seine.
Axelle Saint-Cirel et les femmes françaises à l’honneur
Sur le toit du Grand Palais, la mezzo-soprano guadeloupéenne Axelle Saint-Cirel interprète la Marseillaise, vêtue des couleurs du drapeau tricolore. A la fin de l’hymne, dix statues de femmes en or apparaissent devant l’Assemblée nationale : Olympe de Gouges, Alice Milliat, Simone de Beauvoir, Gisèle Halimi, Paulette Nardal, Jeanne Barret, Christine de Pizan, Louise Michel, Alice Guy et Simone Veil. Les sculptures pourraient d’ailleurs rester sur place après les JOP.
Imagine : Armanet et Pamart, le feu à la Seine
Juliette Armanet accompagnée du pianiste Sofiane Pamart, a interprété le titre Imagine, une chanson qui prend tout son sens lors d’une compétition qui prône l’unité des nations. Au milieu de la Seine, un piano en feu, une voix remplie d’espoir et le public s’est mis à rêver. « Ensemble, Unis pour la paix », peut-on lire à la fin de la prestation.
Le drapeau olympique superstar
Sur un cheval mécanique, notre mystérieux héros traverse la Seine pour venir apporter le drapeau olympique sur la place du Trocadéro, entouré de tous les drapeaux des nations représentées lors de ces jeux.
Teddy Riner et Marie-José Perec enflamment le ballon olympique
Après être passée entre les mains de Zinédine Zidane, Rafael Nadal, Tony Parker, Amélie Mauresmo, David Douillet ou encore Charles Coste, le plus vieux champion olympique français, ce sont les triples médaillés olympiques Teddy Riner et Marie-José Perec qui ont enflammé le chaudron olympique. La flamme s’est ensuite envolée pour éblouir le ciel parisien.
Céline Dion chante l'amour sur la Tour Eiffel
La chanteuse québécoise Céline Dion a ému aux larmes le monde entier avec son interprétation de l’hymne à l’amour d’Edith Piaf. Du haut de la Tour Eiffel, l’artiste souffrant du syndrome de « l’homme raide » qui provoque des crises de paralysie, chante pour la première fois en public depuis quatre ans. L’interprète de All by myself avait déjà participé à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996. Elle clôt en beauté ce 26 juillet une magnifique cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024.