Entre terroir & tradition, bistrots chics ou tables d’excellence, la capitale regorge de pépites à découvrir. Lepetitjournal.com vous dévoile ici quelques coups de cœur gourmands…
L’excellence à la française
99 Haussman by Matthieu Garrel
Cette table est une réelle découverte de la cuisine française du moment. Dans son temple créatif 99 Haussman, Chef Matthieu Garrel et son équipe proposent un voyage gourmet et gourmand où le produit est tout simplement sublimé avec éclat. On découvre un crémeux de foie gras au pain d’épices grillé, une raviole de poireaux et homard breton, un foie gras poêlé façon tagine, un pigeon aux deux cuissons sur une polenta crémeuse, une salade de fruits exotiques sorbet coco et passion, tout est tout simplement merveilleux. La ribambelle de plats arrive avec soin, est présentée avec attention pour une dégustation en format petit bol…le talentueux chef du 99 Haussman d’origine bretonne aime échanger avec ses convives, il aime témoigner de son amour du bon et du beau dans un moment de partage gourmand et convivial. Une adresse qui devrait rapidement compter parmi les incontournables de la scène gastronomique française. Chapeau bas ! Compter environ 85€ pour ce voyage de haute voltige en six assiettes ; une formule déjeuner (entrée, plat, dessert) est également proposée à 50€.
39V, du grand art
Au cœur du triangle d’or, un restaurant perché au dernier étage surplombant l’avenue Georges V le 39V est une découverte tout simplement merveilleuse. Aux manettes de 39V, le chef charismatique Frédéric Vardon, qui aime rappeler son amour pour ce travail d’aubergiste, son goût pour une cuisine responsable célébrant les saisons, et une équipe fidèle de passionnés. Lieu chic et raffiné aux formes organiques et aux matières nobles dans les tons beiges, une vue sur un majestueux olivier, cet écrin de douceur et de délicatesse est sans fioritures et sans manières. Ici on vient pour se faire plaisir et voyager dans un monde féérique de gourmandise ultime, le tout présenté façon dînette pour savourer la finesse des préparations. Le repas se dévoile avec rythme : tourteau de Boulogne-sur-mer, truite fumée, lobe de foie gras délicat, Saint-Jacques en carpaccio, copeaux de truffe sur un lit de poireaux, macaroni de la maison Blin, beaufort et truffe, sole et son émulsion aux coques, chaque assiette fait la part belle au produit qui est sublimé avec brio. Côté dessert, le fameux soufflé au chocolat et piment d’Espelette ou une ode au cédrat décliné avec panache. Dans ce lieu de vie comme suspendu dans les airs, la grandeur de l’artisanat et du savoir-faire français excelle et le voyage continue
au-delà de l’expérience.
L’envolée, vers l’excellence !
Dans la luxueuse nouvelle Demeure Montaigne qui a ouvert ses portes il y a quelques semaines, voici une table qui vaut clairement le détour. L’envolée porte bien son nom, au-delà de la décoration célébrant l’oiseau, la nature et les grands espaces de verrières dans une harmonie de bleu et de noir, de canapés en cannage, le menu en deux, trois, ou six actes est elle aussi une ode à la gourmandise. Parmi les signatures du jeune chef talentueux Grégory Réjou formé, entre autres, au Plaza, un pâté en croûte au pigeon fermier, un céleri rave en croûte de romarin, betteraves au feu de bois sauce au café, des Saint-Jacques de Normandie rôties superbement sur un lit d’endives sauce au vin caramélisées, un dos de chevreuil rôti et ses légumes d’hiver sauce genièvre. Pour terminer la poire pochée et son crémeux à la fève Tonka et sorbet poire maison fera probablement autant de fans que la clémentine confite à la vanille, sorbet au poivre long, un irrésistible duo de douceur et d’amertume. Une table de haut niveau avec un service aux petits oignons. Menu déjeuner à partir de 39€.
Le terroir français à Paris
L’Auberge Bressane, le terroir comme on l’aime
Vous aimez les escargots, le ris de veau et les œufs en Meurette ? Alors, cette adresse gourmande et généreuse est faite pour vous, et pour tous les amoureux d’une cuisine traditionnelle française, à la crème, au beurre et avec des sauces dignes de ce nom. Au menu de l’Auberge Bressane, attablés confortablement sur un fauteuil clouté et entourés d’une décoration aux charmes d’antan, on commence par un merveilleux pâté en croûte ou un gratin d’écrevisses gourmand (12€), et on poursuit avec un superbe soufflé au fromage de Comté (18€) ou une côte de veau aux cèpes cuite à point accompagnée d’une purée de pommes de terre maison ou d’une tombée d’épinards à la crème (35€). En dessert, on se laisse séduire par un trio de mini-soufflés au Grand Marnier, caramel beurre salé et chocolat (18€), des profiteroles divines ou par une omelette norvégienne fidèle au répertoire (12€). Formule déjeuner à partir de 24.50€ en semaine pour cette cuisine chaleureuse typiquement française offerte avec le cœur.
L’escargot Montorgueil
Véritable coup de cœur pour L'escargot Montorgueil qui existe depuis 1832 et ce site classé monument historique. Salle comble pour ce restaurant typiquement français qui sert une cuisine généreuse et raffinée, des mets cuits à la perfection et servis avec le sourire et un esprit d’accueil chaleureux. Ici la spécialité sont bien évidemment les escargots que l’on peut déguster par 6, 12 ou 36, à l’ail, au foie gras, à la truffe, au piment d’Espelette et au brie (à partir de 12€), mais on peut également se laisser tenter par une soupe à l’oignon (10€), ou un os à moëlle (9€), une entrecôte de veau archi-tendre (27€), ou un filet de daurade sur un lit de champignons (23€). A l’Escargot Montorgueil, tout est bon et maîtrisé. En dessert, l’assortiment miniature de café gourmand est parfait (12€), et la pavlova exotique invite au voyage (11€). Une destination à recommander à tous les touristes de passage mais également aux Français désireux de renouer avec la tradition, en transit ou installés. Le goût des bonnes choses à l’état pur, l’ambiance en prime !
Le Grand Duc, convivialité, couleurs et saveurs
Situé juste derrière le Carreau du Temple, cet espace extraordinaire aux structures style Eiffel sous une majestueuse verrière est une pépite architecturale de la capitale. Le 32 rue de Picardie c’est l’histoire d’un lieu qui s’est réinventé au fil du temps, cet ancien atelier de joaillerie devenu une table de quartier se réveille aujourd’hui pour devenir un lieu hybride décontracté. Grand Duc, c’est une expérience à 360 degrés ; un bar à cocktails, une salle à manger Art Déco, une première mezzanine monochrome et au dernier étage la divine mezzanine rouge. Un écrin soigné sans ostentation qui vit au rythme de la vie parisienne. Aux manettes, le discret mais efficace chef Hervé Nepple qui, à l’image de Grand Duc, revendique une cuisine lisible, accessible, pour un moment de partage convivial. Tartare de dorade, citron et gingembre, avocat (10€) ou quinoa aux gambas laquées à la mangue (13€) et magret de canard aux pêches (24€). La carte salée est parfaite et le chocolat Grand-Duc à la fève Tonka (11€) vient clore la farandole de mets avec brio. Côté bar, la carte signée par le Chef Matthias Giroud est tournée vers la créativité. Elle met l’accent sur la singularité plutôt que sur l’uniformité. Des cocktails créés pour des expériences uniques et sur-mesure pour surprendre et jouer avec les sens et les émotions. Surprise garantie avec le « blind tiger » piquant et frais au gin pimenté, sirop de framboise, jus d’airelles, citron vert et ginger ale (13€). L’hiver dans le faste architectural ou l’été en terrasse voici une merveilleuse promesse de dîner mémorable.
Les bistrots chics
Didon, bistronomie au charbon de bois à Saint-Germain des Prés
Fondatrice et première reine de Carthage, Didon a donné son nom à ce nouveau lieu de la scène gastronomique parisienne. Dans une ambiance de bistrot contemporain aux notes délicates beiges, blanches et noires, une cuisine créative conçue sous la direction du chef étoilé Michel Portos et de Francesco Cianfanelli qui proposent une créativité colorée pour une cuisson au charbon de bois. On célèbre les classiques avec de superbes notes méditerranéenne qui font honneur aux origines libanaises du fondateur : aubergine rôtie aux échalotes, groseilles et sauce tahini, choux fleur maraîcher braisé à la grenade et mélasse, agneau au kumquat, thym, câpres et miel, un artichaut façon barigoule aux navets, oignons rouges et sa crème d’artichaut et un porc braisé à l’anis sauce tomate et miel accompagné de frites maison en trois cuissons (vapeur, tournesol et graisse de bœuf). La douceur créative se partage et se prolonge avec le dessert : un chocolat en tarte déstructurée avec Chantilly chocolat-café et gelée de Ricoré ou un ananas rôti et grillé avec une mousse glacée de coco et kombawa sur un crumble amande cannelle. Une cuisine conviviale aux mille saveurs qui invite au voyage, dans le plus grand respect des techniques de cuisson.
Canopy by Hilton, l’Esprit nouveau
Tonalités automnales chaudes et réconfortantes jaunes, marrons, bleues et vertes autour du bois, L’Esprit Nouveau est un espace central situé au rez-de-chaussée de l’hôtel Canopy by Hilton. Autour de tables individuelles ou de spacieuses banquettes confortables, le chef propose une carte de saison à partir de produits frais et responsables. Des snacks généreux mais légers pour les petites faims et une carte joliment travaillée pour un dîner gourmand. Ravioles au butternut, crème de chèvre, châtaigne et safran (18€) ou girolles et œuf poché sur un blinis châtaigne-noisette (22€), suivies de Saint-Jacques snackées et légumes racines (32€), avant d’oser une merveilleuse pavlova au sésame noir et clémentine (14€) ou une tarte au chocolat, caramel beurre salé et chantilly 14€). Le lieu est à juste titre réputé pour ses cocktails précis et bien dosés, mariant le gin, l’aneth et le citron ou associant la vodka au yuzu et aux mûres (15€). Des formules à deux ou trois plats sont proposées à 46€ et 56€. Aux beaux jours, on profite de la terrasse et d’une vue imprenable à 360 degrés.
Pleyground, radio choc & viande chic
Non loin des Champs-Elysées, sur la célèbre rue du Faubourg Saint-Honoré, une thématique radio végétale, banquettes bleu canard et terracotta, tables de bistrot modernes et grands espaces. Le restaurant de l’hôtel Pley propose une carte courte avec un accent tonique sur la viande en provenance directe de la Maison Polmard : burger charnu aux pickles de radis (24€) ou tartare de bœuf aux câpres (22€), le tout agrémenté d’une généreuse salade de saison aux artichauts et haricots verts (9€), la cuisine est faite pour les carnivores avertis. En guise de dessert, une mousse au chocolat et éclats de spéculos (8€) ou une tarte tiède de saison aux pommes et aux amandes (9€). A deux pas de la Salle Pleyel d’où il tire son nom, l’hôtel abrite une centaine de chambres restaurées pour ceux qui aimeraient prolonger une soirée musicale. Le soir en effet, Pleyground se transforme en bar à cocktails avec une carte signature signée par un meilleur ouvrier de France. Au programme, planches de charcuterie de la boucherie Polmard, tapas et DJ Sets pour une ambiance festive et décontractée.