Paris s’éveille chaque jour à de nouveaux lieux qui racontent une manière d’être au monde. Derrière chaque porte poussée, il y a un battement, celui d’un chef, d’une mémoire, d’une émotion. De l’intime divin signé Yazid Ichemrahen à la ferveur latine de Finka, de l’élégance italienne de Nonno Nino à la générosité solaire de Liza au Panache, la capitale se fait le théâtre d’une hospitalité renouvelée.


Entre bistrot d’auteur, taqueria populaire, table d’inspiration japonaise ou brunch libanais, c’est toute une France du goût, sensible et curieuse, qui s’exprime. Une France qui parle bas, mais qui touche juste, là où naît le lien : dans la chaleur d’un accueil, la sincérité d’une assiette, le geste d’un chef qui partage un peu de lui-même.
At home : la divine élégance selon Yazid Ichemrahen

Dans le 1er arrondissement de Paris, Yazid Ichemrahen signe avec At Home, bien plus qu’un lieu : une immersion dans son univers. Ici, tout respire la sincérité, la précision et la chaleur d’un chez-soi réinventé. Trois espaces s’y succèdent : la cuisine ouverte, le salon feutré et la salle à manger plus confidentielle. À la carte, une cuisine du partage inspirée de ses voyages : l’extra-fine pizette saumon à l’hibiscus, l’aubergine au miso basse température, ou encore les baby pommes de terre au caviar témoignent d’une élégance sans ostentation. Le dimanche, les plats réconfortants des « Dimanches de ma Tatie » rendent hommage à son enfance, entre nostalgie et sincérité. Côté sucré, la magie opère : flan signature, forêt noire revisitée, entremets éphémères ou viennoiseries au beurre d’Isigny célèbrent l’art du détail. À l’heure du tea time, le dessert instantané entre chaud et froid se savoure comme une expérience émotionnelle de très haut vol. Entre design épuré, émotion brute et hospitalité sincère, ce lieu unique et précieux brouille les frontières entre restaurant, galerie et refuge. Une adresse où l’on savoure autant qu’on contemple. Tout simplement divinissime !
Spiti Sou : La Grèce twistée avec talent

À deux pas de la Seine, Spiti Sou (littéralement « ma maison est ta maison ») invite à un voyage hédoniste où la lumière dorée, les banquettes bleu Égée et le marbre clair composent une élégante escale méditerranéenne. La carte, pensée comme une table à partager, revisite les grands classiques helléniques avec une touche contemporaine. En ouverture, un tzatzíki à l’ail confit, quelques olives de kalamata ou un tarama à la poutargue donnent le ton. Les kolokythokéftedes (beignets de courgettes à la féta et à l’aneth) rivalisent avec le tartare des Cyclades, subtil mélange de daurade, kumquat et radis. Le tartare de crabe ou le poulpe rôti sur lit de fava sont des délices exquis de saveurs et de textures. Côté plats, le giouvétsi conjugue orzo et osso-buco braisé sous un voile de graviera fondant, tandis que les pâtes du pêcheur s’enrichissent de coquillages, de crustacés et d’une bisque parfumée au Metaxa et au safran de Kozani. En douceur finale, la mousse au yaourt grec de brebis s’accompagne de pomme confite, miel et pistache, la portokalópita à l’orange se nappe d’une glace à l’huile d’olive, et le crémeux au chocolat noir 70 % joue la carte de la volupté avec une pointe de fleur de sel. Entre authenticité et raffinement, Spiti Sou réussit l’équilibre rare d’une Grèce moderne et authentique, servie dans un décor chaleureux au service aux petits oignons.
Babi, le nouveau repère intimiste des épicuriens parisiens en quête de cuisine d’humeur

Rue Mandar, dans le 2ᵉ, Babi a ouvert ses portes en août et s’impose déjà comme une adresse à part. Ce bar à vins intimiste ne compte qu’une dizaine de places au comptoir et une trentaine de couverts, pour privilégier la convivialité et l’échange. Le projet est né de l’amitié entre Jérémie Taché et Néo Guerin, tous deux passés par Shabour et Tékés. Ensemble, ils ont imaginé un lieu qui célèbre le dialogue entre le vin et la cuisine de saison. Pour offrir une cuisine d’humeur et de voyage. Aux fourneaux, Néo signe des assiettes audacieuses et texturées inspirées de leurs voyages. On y savoure une mousse de moules, des ravioles de homard, le Ceviche Olé Olé, devenu un best-seller. Chaque plat raconte une histoire et met en valeur un produit phare. La cave, orchestrée par Jérémie, reflète la même exigence. Entre terroirs français et vignobles étrangers, les bouteilles sont choisies pour leur caractère et leur sincérité. Quelques références au verre, comme le pétillant arménien Keush ou le Colomé Torrontés 2024 d’Argentine, invitent à l’évasion. Le décor, confié au studio ONO, fait la part belle aux matières brutes et aux artisans locaux : granit, céramiques sur mesure, vaisselle Degrenne… Un écrin à taille humaine, pensé avec soin. Avec son esprit généreux, Babi réussit l’équilibre entre bistrot et table d’auteur, sans jamais se départir de sa chaleur. Le petit plus, la bande son disponible sur demande.
Nonno Nino, l’Italie dans l’écrin d’une céramique venue des Pouilles

Et si le contenant pouvait bouleverser la manière dont on perçoit le goût ? En 2025, Nonno Nino ne se contente plus de sublimer les assiettes par le fond : il soigne désormais la forme jusqu’au moindre détail. Avec sa nouvelle carte inspirée des Pouilles et une vaisselle artisanale façonnée à la main dans cette même région italienne, l’établissement offre une expérience culinaire complète, où la mémoire, la matière et les saveurs dialoguent à chaque service. Fondé par Kevin Negro, originaire des Pouilles, ici, tout est fait maison, chaque jour, des pâtes fraîches aux desserts, en passant par la focaccia artisanale qui remplace le pain. L’authenticité se prolonge dans le décor : photos de famille, journaux anciens, mobilier chiné et vaisselle choisie avec soin. La carte met en avant des plats enracinés dans la mémoire familiale et régionale. Parmi les trésors : arancini aux saveurs végétales et marines (truffe, tomate, betterave), gnocchi au pesto de roquette et stracciatella, pappardelle Salentine à la crème de brocolis, ricotta et chair à saucisse relevée au fenouil. Les classiques ne sont pas oubliés : spaghetti alla Pescatora, tagliolini à la truffe noire râpée à table, maccheroni cacio & pepe à la pistache… Côté viandes, les amateurs retrouvent la Scaloppina al tartufo ou la Cotoletta alla milanese, tandis que les desserts maison déclinent les intemporels Tiramisu, Panna cotta, Tortino al cioccolato et autres douceurs à partager.
Marie Akaneya : l’art du bœuf japonais sublimé à Paris

À deux pas de la Madeleine, dans une discrète rue parisienne, se cache un lieu unique : Marie Akaneya. Plus qu’un restaurant, c’est une véritable immersion dans l’art ancestral du sumibiyaki, le barbecue japonais au charbon de bois binchōtan. Dans une atmosphère tamisée, élégante et raffinée, chaque table devient un théâtre où s’expriment patience, précision et feu. Depuis son ouverture, l’établissement s’est imposé comme une adresse incontournable pour les amateurs de viande d’exception. En exclusivité européenne, le lieu propose le mythique bœuf de Matsusaka d’Ito Ranch, considéré comme l’un des plus raffinés du Japon. Élevées plus de 40 mois, les vaches vierges d’Ito Ranch offrent une viande d’une tendreté inégalée, fondant dès 12°C, un privilège jusqu’alors réservé aux plus grandes tables japonaises. Depuis la rentrée, les deux menus emblématiques du restaurant évoluent pour offrir une expérience encore plus rare.
Le menu Akaneya intègre désormais un assortiment de wagyu d’exception, accompagné d’un nigiri de picanha de Kobe Beef. En version Plus, il se hisse à un niveau supérieur avec un nigiri de faux-filet de Kobe A5, parfait équilibre entre fondant et intensité.
Plus audacieux, le Fukuroi met en avant le bœuf de Matsusaka et s’ouvre à une préparation à base d’anguille, clin d’œil à la tradition culinaire japonaise. En version Plus, il propose le prestigieux faux-filet d’Ito Ranch et un nigiri sublimé par son filet, jusque-là réservé à l’élite du Menu Sansekai. Avec ces nouveautés, Marie Akaneya confirme sa position de sanctuaire parisien du wagyu japonais, où chaque bouchée est une célébration de l’excellence et du raffinement.
Liza s’invite au Panache : un vent de Beyrouth créatif et gourmand

Il y a vingt ans, à deux pas de là, Liza ouvrait à Paris une maison aux parfums du Liban. Aujourd’hui, elle écrit un nouveau chapitre au Panache, entre Pigalle et les Grands Boulevards dans un lieu à son image. Solaire, généreux, vibrant. Comme une conversation entre deux villes. Ici, tout parle de continuité, de transmission, d’âme. Les lampes Cai Light, les plateaux à cinq trous de Karen Chekerjian, l’éléphant volant de Maria Ousseimi… autant de fragments du passé, réinventés dans une lumière nouvelle. Le design libanais s’y glisse entre mémoire et modernité. La table, elle, est tout en couleurs et en textures. Sous la houlette du chef Jean Fares, la cuisine est vivante et colorée : hoummous aérien, falafel dorés, kebbé délicat, moussaka soyeuse. Et puis, des twists créatifs réussis : crevettes en ossmalié, crudo de sériole, tacos d’agneau confit. À midi, le mezzé se décline en formule bento ; le soir, on partage des assiettes choisies. Les becs sucrés se laisseront aller à la douceur avec une généreuse mousse chocolat-zaatar, une glace ashta pistache façon sandwich, ou une tarte halva-banane. Autour, la musique signée Jana Saleh révèle des sonorités orientales qui se fondent dans le jazz et les voix parisiennes. L’ambiance flotte, décontractée, feutrée et joyeuse à la fois, le temps d’une soirée réconfortante et chaleureuse.
Nomas Taqueria : l’esprit de Mexico, brut et accessible

Pigalle a beau changer de visage au fil du temps, elle reste un quartier d’énergie, de partage et d’audace. C’est précisément dans cette veine que Nomas Taqueria choisit d’y planter son décor. La marque mexicaine ouvre son écrin au 24 rue de Douai, dans le 9ᵉ, un lieu simple qui respire l’authenticité et la chaleur du Mexique. Ici, pas de folklore ni de surenchère : l’essence de la taqueria est là, dans sa forme la plus pure. Des tortillas façonnées à la main, des viandes mijotées des heures durant, des sauces préparées chaque matin, et des produits frais issus de petits producteurs. Le tout à prix doux, avec des tacos à partir de 2€, un pari rare dans la capitale.

Derrière le comptoir, la star du lieu reste le taco al pastor, tranché à la minute sur un trompo où dore lentement la viande marinée, montée à la main chaque matin. À ses côtés, les grands classiques des rues de Mexico s’invitent à table : la cochinita pibil braisée longuement, la birria fondante servie avec son consommé ou encore les quesadillas au fromage filant à souhait. Ici, tout appelle le partage, au comptoir ou à une table en bois patiné, dans une ambiance joyeuse et sans chichis. Impossible d’évoquer l’esprit de la taqueria sans parler des margaritas, ces cocktails simples et populaires qui prolongent la fête. Elles se déclinent façon classique au citron vert fraîchement pressé, twistée à la mangue ou relevée au piment jalapeño. Voici une destination colorée, authentique et gourmande qui fait tant de bien !
Le Chardonnay, l’esprit du bistrot parisien au cœur de Montorgueil

Cette table se présente comme un bistrot décontracté à deux pas des Halles. On pousse les portes et on ressent immédiatement l’atmosphère de bistrot parisien traditionnel : comptoir, tables hautes pour les repas rapides, mais aussi des banquettes confortables et des tables en bois. La décoration mêle miroirs illustrant des vignobles, bois sombre et une atmosphère esprit brasserie vintage. La terrasse sur rue apporte une touche lumineuse et permet de profiter de l’animation du quartier. La carte du Chardonnay est simple, soignée et réconfortante : elle rend hommage aux grands classiques de la cuisine française de terroir. En entrée, on trouve au choix des poireaux vinaigrette, des œufs en meurette pochés dans une sauce au vin rouge avec lardons et champignons, ou encore une généreuse tartine de rosbif mayonnaise. Les plats principaux célèbrent la tradition bistrot : bœuf bourguignon mijoté dans les règles de l’art, quenelle de brochet sauce Nantua, croque-monsieur à la truffe ou merveilleux burger façon « bourguignon ». Côté desserts, le fondant au chocolat, le baba au rhum ou le pain perdu viennent clore le repas avec brio. Mention particulière pour l’île flottante aux pralines ou le sorbet au Calvados. Une bonne cuisine de bistrot qui joue la carte du plaisir, de la convivialité et du goût.
Finka : la nouvelle odyssée latine

Sous les voûtes vibrantes du 57 rue des Gravilliers, Finka signe un tournant solaire dans le paysage parisien. Né sur les cendres du Datsha, ce nouveau lieu d’expérimentation orchestré par Alexandre Rapoud et le chef colombien Esteban Salazar embrasse la culture latine dans un grand élan de modernité. Ici, les matières et les textures dialoguent et les frontières s’effacent. La cuisine oscille entre mémoire, terroir et audace. Salazar y raconte sa Colombie intime, infusée de terroir français et de souvenirs tropicaux, en un menu métissé où chaque assiette est un voyage. Cochon confit-crémeux de maïs-citron vert, faux-filet pomme verte Tatemada-salade grillée, Saint-Jacques mi-cuites-condiment Maracuja-blettes et galette de manioc, encornets grillés-morcilla, trio marin au riz Caldoso et pour finir des créations sucrées de haut vol. Glace chocolat, siphon banane plantain rôtie, dulce de leche au rhum ou encore crème glacée coco-coriandre, crumble amande et coulis chocolat blanc. Finka n’est pas qu’un restaurant : c’est une maison qui vibre dans un souffle créatif de haute gourmandise.
The People Paris Nation : l’Italie au sommet de la Nation

Perché au-dessus de la place de la Nation, The People Paris Nation célèbre la dolce vita avec un panorama unique sur la capitale et une ambiance à l’italienne, du déjeuner jusqu’au coucher du soleil. À la carte, des pizzas croustillantes, des antipasti à partager, des pâtes généreuses et des desserts qui transportent sous le soleil de Naples. Coup de cœur pour le tartare de saumon et la salade César, sans oublier le tiramisu crémeux. Au bar, spritz et cocktails signatures s’enchaînent pendant la « People Hour », tandis que les plus gourmands se retrouvent chaque dimanche pour un brunch illimité à l’accent méditerranéen. Entre rooftop festif, musique live, bières maison et cuisine réconfortante, c’est le nouveau repaire food et drinks où Paris prend des airs de vacances.
Noura : le brunch familial libanais à Opéra

Noura Opéra lance son brunch kids friendly, un rendez-vous dominical au cœur de Paris alliant saveurs libanaises et ambiance familiale. Les familles peuvent profiter d’un buffet à volonté, d’un pain Saj cuit à la minute et d’un espace entièrement dédié aux enfants, animé par des professionnels. Pendant que les plus jeunes participent à des ateliers créatifs et des jeux, les parents savourent mezzés, salades, croissants au zaatar, poulet shawarma et autres délices savoureux, sans oublier les desserts orientaux et fruits de saison à glisser sous la fontaine de chocolat. Le petit plus, les performances à table de Youssef le magicien, qui bluffe autant les parents que les enfants. Une parenthèse gourmande et conviviale, idéale avant une balade ou une sortie culturelle à deux pas de l’Opéra.
Pradel : bistrot parisien chic et populaire

Au cœur du 11ᵉ arrondissement, à deux pas de Bastille et de la place des Vosges, Pradel célèbre l’esprit bistrot parisien dans ce qu’il a de plus chaleureux : une élégance simple, des saveurs franches et un accueil convivial. Le chef y propose une carte de saison où l’on retrouve les grands classiques : œuf bio en meurette, terrine de campagne au porc noir de Bigorre, civet de joue de bœuf au vin de Saint-Chinian ou encore magret de canard sauce au vinaigre de framboise.
Pour les becs sucrés, impossible de résister à la brioche façon pain perdu, à la tarte Tatin servie tiède ou au baba au rhum. Ici, tout est fait maison, avec des produits triés sur le volet.
Une nouvelle adresse idéale pour les habitués du quartier comme pour les flâneurs du Marais.
Et si on ne sait pas choisir ou que l’on veut sortir de la capitale, une box saura nous séduire !
Escapades gourmandes à la française

Avis aux épicuriens : avec ce coffret Bistrots & Tables Gourmandes, on nous invite à un véritable tour de France des saveurs. Plus de 1 100 expériences culinaires pour savourer la richesse du patrimoine gastronomique hexagonal. À Paris, on retrouve l’esprit bistrot, ses nappes à carreaux et ses plats mijotés dans une ambiance familiale. À Bordeaux, la cuisine du terroir se réinvente dans des cadres contemporains, tandis qu’à Vannes, les produits bretons se marient à des notes tropicales inattendues. À Montrouge, enfin, les assiettes métissent les influences et célèbrent le goût du voyage. Où que ce soit, voici une invitation à (re)découvrir la France par ses tables et ses arômes.
Un atelier cuisine du monde

Vous aimez la cuisine traditionnelle, les saveurs venues d’ailleurs ou les mariages audacieux du sucré-salé ? Ce coffret est fait pour vous ! Avec plus de 300 expériences culinaires à savourer, il promet un voyage gustatif à la hauteur de toutes les envies. On partage un moment privilégié avec un grand Chef et on découvre ses astuces pour reproduire, chez soi, des plats dignes d’une table étoilée. Atelier sushi, initiation à la vraie pizza italienne, repas insolite à base d’insectes comestibles, ou encore cours à l’Atelier des Chefs… Enfilez votre tablier et laissez parler le gourmet qui sommeille en vous !
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