Originaire du Maroc, Younès poursuit, après ses études à SKEMA Business School, une brillante carrière internationale en finance dans une Maison de luxe renommée. Il revient sur les moments forts de son parcours académique et professionnel, nous parle de sa volonté d’avoir un impact social et partage les grands enseignements qu’il retient de ses expériences enrichissantes.
Lepetitjournal.com : Pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours académique ?
Je m'appelle Younès, je suis Franco-Marocain et j'ai grandi à Casablanca. Après le bac, j’ai intégré un IUT à Bayonne, au Pays basque, pour suivre un cursus en gestion des entreprises et des administrations, avec une spécialisation en finance et en comptabilité. J’ai ensuite intégré le Programme Grande École de SKEMA Business School, un parcours en 4 ans, sur le campus de Sophia Antipolis.
Après une première année plutôt généraliste, qui m'a permis de découvrir plusieurs aspects du management, j’ai réalisé deux stages de 6 mois en entreprise, en tant que contrôleur de gestion chez BFM TV puis chez Sodexo, pour approfondir mes connaissances en contrôle de gestion.
En Master 1 à SKEMA Business School, j’ai eu l’opportunité d'effectuer un semestre à l'étranger, ce qui me tenait beaucoup à cœur. Je suis parti en Chine, sur le campus de Suzhou, près de Shanghai. Cette expérience a été extraordinaire et m’a permis de m’immerger dans une culture totalement différente de la nôtre.
En Master 2, je suis retourné à Nice et je me suis spécialisé en Corporate Financial Management. Au second semestre, j’ai rejoint le campus de l’école à Belo Horizonte, au Brésil, qui venait d’ouvrir. Ces six mois ont été marquants et ont renforcé mon désir de poursuivre un cursus à l'international.
Pourquoi avoir choisi SKEMA Business School ?
Étant Franco-Marocain, j'ai toujours eu envie de voyager et de m'expatrier. Grâce à son volet international et ses campus à l'étranger, SKEMA Business School m’intéressait tout particulièrement.
Voilà une phrase que je gardais en tête durant mes études à SKEMA : « Nous sommes tous très différents, mais nous nous enrichissons tous des différences des autres. »
Quels ont été les moments forts de votre formation à SKEMA Business School ?
Le premier élément marquant est l'ouverture d'esprit à tous les niveaux : que ce soit avec les professeurs, le staff ou les étudiants. C’est quelque chose que j’ai ressenti dès mon arrivée et qui m'a beaucoup enrichi. Voilà une phrase que je gardais en tête durant mes études à SKEMA : « Nous sommes tous très différents, mais nous nous enrichissons tous des différences des autres. » L’école comptait plus d'une centaine de nationalités, et au cours de mes quatre années là-bas, j'ai eu la chance de rencontrer un nombre incalculable de personnes différentes. C'était vraiment une incroyable expérience.
Sur le plan académique, j'ai beaucoup apprécié la variété de choix pédagogiques, qui nous offrait une grande liberté dans la construction de notre parcours, avec des modules complémentaires, des masters sur différents campus en France et à l’étranger… J’ai beaucoup apprécié cette flexibilité.
Un autre point fort est l'aspect international de l'école. SKEMA Business School ouvre sans cesse de nouveaux campus à l'étranger. C’est une opportunité incroyable de passer six mois, comme je l'ai fait, en Chine, au Brésil ou ailleurs. Il est presque possible de passer l'essentiel de son cursus à l'étranger ! Ces expériences sont très précieuses et ont beaucoup renforcé ma capacité à m'intégrer dans des contextes inconnus.
C'était la première fois que je sortais autant de ma zone de confort. Ce sont ces défis qui m'ont permis de me sentir épanoui dans mon travail aujourd'hui.
Comment s'est déroulée votre intégration dans le monde professionnel après vos études à SKEMA Business School ?
SKEMA Business School avait des partenariats avec plusieurs entreprises proposant des stages de fin d'études. À mon retour du Brésil, j'ai reçu des offres intéressantes et, attiré par le secteur du luxe, j'ai remarqué que l’école avait plusieurs partenariats avec des Maisons prestigieuses. J'ai donc passé des entretiens avec la Maison Chanel pour un stage de six mois au sein de la division mode, dans les équipes finance à Paris. Ce stage m'a permis de découvrir le fonctionnement d'une grande Maison de luxe, d’appliquer les connaissances acquises et de préparer le reste de ma carrière.
À l'issue de mon stage chez Chanel, la Maison m’a proposé un poste de Volontaire International en Entreprise (VIE) en finance, dans sa division mode. J'avais toujours rêvé de vivre à New York, je souhaitais explorer d'autres horizons et perfectionner mon anglais dans un contexte professionnel. Donc, quand cette opportunité s'est présentée, j’ai su qu'il fallait la saisir. Ce poste représentait ma première véritable expérience professionnelle en tant que diplômé. Je gérais les budgets de dépenses pour nos boutiques à New York. Cela a été extrêmement enrichissant car c'était la première fois que je sortais autant de ma zone de confort. Ce sont ces défis qui m'ont permis de me sentir épanoui dans mon travail aujourd'hui.
À la fin de mon contrat de VIE, j'ai eu la chance de rejoindre la Fondation Chanel à Londres, une ville cosmopolite offrant des avantages similaires à ceux de New York. J'ai commencé en tant que junior en finance au sein de la Fondation, et au fil des ans, j'ai pu gravir les échelons pour devenir manager.
Après trois ans au sein de la Fondation Chanel, j'ai eu l'opportunité de rejoindre la division Parfums & Beauté de Chanel, en tant que manager en finance pour la région du Royaume-Uni, du Canada et de l'Irlande, toujours basé à Londres. C'est un domaine que je ne connaissais pas et je me suis dit que c'était l’occasion de découvrir une nouvelle activité et relever un nouveau défi.
C’est vraiment ça qui me motive au quotidien : cette envie de plonger dans l'inconnu, même si cela m'effraie un peu à chaque fois. Cette peur, paradoxalement, me maintient vivant, motivé et dynamique. Elle me pousse à donner le meilleur de moi-même.
Mes années d’études à SKEMA Business School m'ont d’ailleurs préparé à affronter l'inconnu et à voir les défis comme des opportunités de croissance. Les compétences que j’y ai développées ont été essentielles pour réussir à m'adapter rapidement dans de nouveaux environnements et à en comprendre les attentes.
Pouvez-vous nous parler de votre expérience à la Fondation Chanel ?
La Fondation Chanel est une entité de la Maison Chanel, dédiée à la philanthropie et dont la mission principale est de promouvoir le bien-être des femmes et des adolescentes dans le monde. Elle soutient des initiatives dans divers domaines comme la santé, l'éducation, et l'entrepreneuriat. Concrètement, la Maison-mère Chanel alloue chaque année un budget à la Fondation, qui est ensuite redistribué à des ONG œuvrant dans ces domaines d'action. La Fondation Chanel a été créée il y a quelques années et dispose d'un réseau bien établi au niveau mondial. Mon travail consistait essentiellement à assurer la gestion financière de ces fonds et à veiller à leur bonne utilisation pour maximiser l'impact des actions philanthropiques.
Je me suis dit que si je pouvais, un jour, avoir un impact positif à travers mon travail, je le ferais sans hésiter.
D’où vous vient cette volonté d’avoir un impact social ?
J'ai toujours aimé travailler avec les chiffres, d'où ma formation en finance. Cependant, j'ai aussi toujours beaucoup apprécié le contact humain, ce qui m'a orienté vers le métier de contrôleur de gestion. Le contrôleur de gestion joue un rôle central en veillant à ce que la gestion financière soit correcte, viable et honnête, tout en restant en lien avec l'ensemble de l'organisation.
De plus, ayant grandi au Maroc, j'ai été confronté à des situations qui n'étaient pas toujours faciles. J'ai souvent été frappé par l'injustice de certaines situations qui n'avaient aucun sens à mes yeux. Très tôt, je me suis dit que si je pouvais, un jour, avoir un impact positif à travers mon travail, je le ferais sans hésiter.
Avez-vous encore des liens avec le réseau alumni de SKEMA Business School ?
Oui, tout à fait. J'entretiens encore des liens avec SKEMA Business School, notamment à travers la communauté des alumni, et je participe à plusieurs événements organisés par l’école dans différents pays. C’est d’ailleurs une excellente manière de développer son réseau professionnel et de faciliter son intégration dans le monde du travail. Avec SKEMA Business School, on a l'impression de faire partie d'une communauté mondiale, c’est vraiment formidable !
Ne pas hésiter à sortir de sa zone de confort. C'est crucial.
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes diplômés de SKEMA Business School qui aspirent à une carrière internationale ?
Mon premier conseil est d’apprendre à bien se connaître et de ne pas hésiter à sortir de sa zone de confort. C'est crucial. Je conseille aussi de saisir les opportunités qui se présentent, même si elles semblent intimidantes. Le syndrome de l'imposteur est quelque chose que beaucoup d'entre nous connaissent. Pour moi, le moyen de le combattre a été de me confronter à mes peurs, d'aller vers ce qui m'effrayait. Tout n’a pas toujours été facile dans ma carrière, mais les moments difficiles font aussi partie du parcours. Il faut apprendre à les reconnaître et à les surmonter. N’oublions pas que nous avons tous la capacité de rebondir et que rien n’est jamais gravé dans le marbre.
Un article réalisé par Soraya Ben Aziza