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Benjamin Cercio : « Il faut se donner les moyens de ses ambitions »

Diplômé de SKEMA Business School, Benjamin Cercio est fort d’une brillante carrière dans l’univers de la mode et de la communication à Paris et Milan. De ses débuts académiques dans la célèbre école à ses expériences professionnelles au sein de grandes Maisons de luxe, il revient sur les moments phares de son parcours inspirant.

Benjamin CercioBenjamin Cercio
Écrit par SKEMA Alumni
Publié le 8 septembre 2024, mis à jour le 9 octobre 2024

Lepetitjournal.com - Pouvez-vous revenir sur votre parcours académique ? Pourquoi avoir fait le choix d'intégrer SKEMA Business School ?

Benjamin Cercio - Je suis originaire du sud de la France et j'ai grandi sur la Côte d'Azur. Mon parcours académique est assez classique : j'ai fait une prépa puis j’ai intégré une école de commerce, SKEMA Business School. J'y ai suivi un Master avec une spécialisation en Management du service, sur le campus de Sophia Antipolis, avant de démarrer une carrière dans l'univers du luxe.

Après la prépa, j'avais ciblé plusieurs écoles. J'ai été accepté à SKEMA Business School. Le très bon classement de l'école a été un facteur décisif dans mon choix.

 

Les stages que j'ai réalisés durant mes études à SKEMA Business School ont été vraiment décisifs pour la suite de ma carrière.

 

Quels ont été les moments forts de vos études à SKEMA Business School, sur le plan humain et académique ?

Sur le plan humain, SKEMA m'a beaucoup apporté. C'est là-bas que j'ai rencontré mes meilleurs amis, ainsi que mon conjoint, avec qui je partage ma vie depuis 17 ans. C'est une vraie famille que j'ai eu la chance de découvrir dans cette école.

J'ai aussi vécu des moments forts avec le BDE (Bureau des Étudiants), au sein duquel j'étais très impliqué. C'était une période mémorable, avec une vie étudiante très riche et dynamique, ponctuée par de nombreux événements et activités.

Sur le plan académique et professionnel, les stages que j'ai réalisés durant mes études à SKEMA Business School ont été vraiment décisifs pour la suite de ma carrière. Ils m'ont permis de trouver ma voie et de découvrir l'univers du luxe, de la communication et du marketing d'influence, des domaines que je ne connaissais pas du tout à l'époque.

Ces expériences m'ont ouvert le champ des possibles et m'ont véritablement appris mon métier.

 

Après 17 ans chez Louis Vuitton à Paris, j'ai rejoint la Maison Gucci à Milan

 

Quelle a été votre évolution professionnelle après SKEMA Business School ?

En 2017, lors de ma deuxième année à SKEMA Business School, j'ai réalisé un stage de 6 mois au service presse de Louis Vuitton. À la fin de ce stage, la Maison m'a proposé un CDI. Comme je ne souhaitais pas interrompre mes études si près de l’obtention de mon diplôme, nous avons convenu d'un contrat d'alternance. Pendant un an, j'ai donc fait la navette entre Paris, où je travaillais, et le campus de SKEMA à Sophia Antipolis.

À la fin de mes études, j'ai continué à travailler au sein de la Maison Vuitton comme Assistant attaché de presse Mode, puis j'ai gravi les échelons au fil des années. À 25 ans, je gérais les relations presse de la marque dans toute l'Europe. J'ai eu l'occasion de beaucoup voyager (au Moyen-Orient, en Russie, au UK, en Italie, en Norvège, en Autriche, en Espagne…) et je me suis constitué un vaste réseau de journalistes.

J'ai ensuite évolué dans un nouveau département alors nommé « Relations Célébrités ». À cette époque, nous commencions à prendre conscience du rôle clé des célébrités dans la promotion des produits. La Maison s'entourait alors d'ambassadrices pour incarner la marque et habillait de plus en plus de célébrités à l'occasion d'événements de grande envergure, comme les Grammys, les Oscars et les Video Music Awards.

C'était également le début des réseaux sociaux, et nous avons rapidement réalisé leur potentiel comme vecteur de communication.

J’ai finalement été promu au poste de Directeur de la communication globale chez Louis Vuitton. Je m'occupais des relations avec les célébrités, des relations presse, de l'influence, des relations publiques, de la communication événementielle, des réseaux sociaux ainsi que de la communication corporate. Ce métier était en pleine émergence et j’ai développé mon expérience au gré de l’évolution des tendances.

Après 17 ans chez Louis Vuitton à Paris, j'ai rejoint la Maison Gucci à Milan, il y a deux ans, en tant que Senior Vice-President Global Communications, où j'ai eu un rôle assez similaire mais avec un scope élargi et des responsabilités supplémentaires. J'ai quitté ce poste cette année, et je prépare actuellement ma nouvelle aventure professionnelle, avec la perspective d’un prochain retour en France.

 

J'aime transmettre ce métier et faire grandir de jeunes talents.

 

Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans l'univers du luxe, de la mode et de la communication ?

J’ai toujours voulu évoluer dans l'univers de la mode. C'est un secteur très créatif, soumis à rythme effréné compte tenu des cadences saisonnières et qui procure beaucoup d'adrénaline. J'aime beaucoup travailler dans l'urgence et jongler avec plein de projets en même temps : l'ouverture massive de magasins en Chine, un défilé à Paris, un autre à Rio... C’est vraiment palpitant, on ne s'ennuie jamais !

Chez Gucci et Vuitton, j'ai par ailleurs été amené à superviser des équipes de 250 personnes. Cette dimension managériale me plaît beaucoup : j'aime transmettre ce métier et faire grandir de jeunes talents.

 

Il y a beaucoup de psychologie dans ce métier

 

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes diplômés de SKEMA Business School qui aspirent à une carrière dans le luxe à l'international ?

Le conseil le plus important que je puisse donner est de croire en soi et de prendre des risques. Rien n'arrive à ceux qui ne prennent pas de risques. Si vous voulez une carrière ambitieuse et internationale, il faut vous donner les moyens de vos ambitions, et cela passe par le fait de sortir de sa zone de confort.

Il est également crucial de développer des compétences spécifiques au secteur du luxe. Dans mon domaine, la communication, il y a des compétences techniques à acquérir, comme la gestion de contrats, mais aussi des compétences interpersonnelles, comme la capacité à collaborer avec des créatifs. Au fil de ma carrière, j'ai par exemple été amené à travailler avec des directeurs artistiques talentueux, tels que Virgil Abloh, Nicolas Ghesquière, Kim Jones, Marc Jacobs...

Une grande sensibilité est nécessaire pour comprendre de tels interlocuteurs, traduire leurs besoins et y répondre tout en les alignant sur les exigences de la Maison. Il y a beaucoup de psychologie dans ce métier. Il faut aussi avoir une grande curiosité envers autrui et beaucoup d'écoute pour se constituer un réseau et entretenir les relations.

 

Interview réalisée par Soraya Benaziza

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