Un webinaire réunissant de nombreux conseillers des Français de l’étranger a abordé, le 4 juin 2025, un sujet essentiel : la scolarisation des enfants en situation de handicap dans les établissements français à l’étranger. Cette rencontre, inscrite dans le cadre des Assises de la protection sociale des Français de l’étranger, a été l’occasion d’examiner les avancées, les difficultés persistantes et surtout de formuler des solutions concrètes pour un accompagnement à la hauteur des besoins des familles et des élèves.
Un webinaire a eu lieu le 4 juin 2025, mettant en lumière les efforts réalisés mais aussi les lacunes persistantes au sujet de la scolarisation des Français de l’étranger en situation de handicap. Plusieurs représentants pour les Français de l’étranger se sont exprimés dont Hélène Degryse, présidente de l’Assemblée des Français de l’étranger.
“Le sujet qui nous rassemble, la scolarisation des enfants en situation de handicap dans les établissements français à l’étranger, est à la fois un défi et un impératif de justice. Il s’agit de reconnaître pleinement le droit de chaque enfant à apprendre, à grandir, à s’épanouir dans un cadre inclusif."
Les échanges ont été nourris par des témoignages et des données budgétaires, illustrant l’ampleur du chemin à parcourir.
Une ambition inclusive au coeur de la stratégie de l’État
Laurent Saint-Martin, ministre délégué chargé des Français de l’étranger, a participé au webinaire et rappelé que les dispositifs de soutien doivent être pensés comme une extension de la solidarité nationale. SchoolAid est une des initiatives innovantes qui vise à améliorer le suivi des bourses et allocations. L’IPPA (indice de parité de pouvoir d’achat) sera présenté en juillet 2025 pour mieux ajuster les aides aux réalités locales. Le ministre a insisté sur l’urgence de revoir "où nous en sommes dans notre doctrine de bourse scolaire, comment améliorer qualitativement ce ciblage, comment accélérer et rendre plus efficace notre accompagnement." Le financement des AESH est en progression mais reste insuffisant : 2,4 millions d’euros ont été dépensés en 2024, 2 millions sont prévus en 2025. L’Observatoire pour les élèves à besoins éducatifs particuliers (OEBEP), créé en 2016, coordonne des travaux sur les bonnes pratiques, les plans d’accompagnement et les conditions de travail des AESH, notamment à travers des modèles de conventions et de futures formations certifiantes.
Des obstacles persistants pour les familles et les établissements
Chantal Pichard, rapporteure de l’AFE, expose les limites structurelles du système actuel : des budgets votés insuffisants, des retards de remboursement, des parcours administratifs trop complexes. Ces freins budgétaires et organisationnels ont des impacts concrets : familles isolées, enfants déscolarisés, accompagnements interrompus. Malgré tout, l’inclusion scolaire est une avancée majeure qui donne des espoirs aux familles. Brice Bultot, président de la FAPEE souligne que :
"L’école inclusive doit rayonner à l’international."
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