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Vision, recherche…Comment l’EDHEC Business School aide à “donner le meilleur de soi”?

Depuis le 1er février 2025, Hager Jemel-Fornetty est nommée Directrice du programme EDHEC International BBA. Le parcours post-bac entre les mains, la professeure chercheuse en management et leadership a bien l’intention d’y apporter une dimension unique et innovante pour pouvoir ”donner le meilleur de soi” avec un certain “goût de l’effort”. Mais

Sortie du campus de l'EDHEC Business School LilleSortie du campus de l'EDHEC Business School Lille
Rentrée BBA en 2022 à l'EDHEC Business School à Lille
Écrit par Capucine Canonne
Publié le 27 mai 2025, mis à jour le 3 juin 2025

 

 

Hager Jemel-Fornetty est un visage bien connu à l’EDHEC Business School… Titulaire d’un doctorat en sciences de gestion et plusieurs fois directrice de programmes et d’innovation pédagogique dans des écoles supérieures, elle rejoint le prestigieux campus de Lille en 2016. Depuis près de neuf ans, elle y est professeure et dirige la Chaire Diversité & Inclusion de l’EDHEC. Cette “passionnée par l’innovation pédagogique et de l’entreprenariat” est nommée en février 2025 directrice du programme EDHEC International BBA. Une mission qui prendra toute sa dimension à la rentrée de septembre 2025. Lepetitjournal.com a tenté de comprendre comment un tel programme peut se révéler une voie royale pour les jeunes talents de retour de l’étranger…

 

 

Depuis le 1er février 2025, Hager Jemel-Fornetty est nommée Directrice du programme EDHEC International BBA
Depuis le 1er février 2025, Hager Jemel-Fornetty est nommée Directrice du programme EDHEC International BBA

 

 

La véritable connaissance de soi avant de se lancer à l’EDHEC 

Pour la nouvelle directrice, la clé pour réussir son parcours supérieur réside dans une introspection profonde : “’un des éléments les plus difficiles pour un lycéen ou une lycéenne, est de savoir ce qu’on appelle en leadership, le “self-awareness”, soit la connaissance de soi”, confie-t-elle. ‘“Comment je me définis ? Qui je suis dans ce monde ? Comment j’aimerais contribuer ? ?” sont des questions à se poser franchement. 

Car l’introspection n’est qu’un point de départ. Ses valeurs doivent coïncider avec l’école élue pour ses études supérieures. À l’EDHEC Business School, l’ouverture sur le monde est primordiale. Plus de 110 nationalités sont représentées au sein des campus. L’école mise beaucoup dessus : “Nous avons un très beau réseau pour les échanges internationaux. Nous venons de signer avec Esade, et nous avons des partenariats avec HEC Montréal, King’s College, ou encore Bocconi et St Gallen” énumère fièrement Hager Jemel-Fornetty. Contrairement à d’autres grandes écoles qui implantent des campus à l’étranger, l’EDHEC privilégie une autre approche. “Notre vision de l’échange international, c’est que nous allons chez les autres. Nous sommes alors immergés dans des classes composées majoritairement d’autres nationalités, avec des styles d’enseignement et des valeurs locales. Il est là, pour nous, le vrai atout d’un échange international”, explique-t-elle.

 

En plus des échanges académiques, l’école propose d’autres formes d’immersion à l’international. comme le Global Impact Project, un programme humanitaire où les étudiants peuvent s’engager dans des missions humanitaires auprès d’associations partenaires implantées dans des pays en développement. Un stage à l’étranger peut également valider le semestre international avec l’appui expert du service Carrières ou du réseau impressionnant de 60.000 anciens élèves dans 140 pays, selon l’école. Ce réseau Alumni se classe d’ailleurs 3ème en France en 2024 selon le Financial Times

 

 

Le réseau alumni mondial “devenu stratégique et fondamental pour les écoles”

 

 

Mises en situation avec les entreprises à l'EDHEC Business School
Mises en situation avec les entreprises à l'EDHEC Business School 

 

 

Si on n’est pas soi-même, il y a un mal-être. À l’EDHEC, nous voulons que les étudiants se sentent “insiders”, qu’ils se sentent acceptés tels qu’ils sont”

 

Le sentiment d’appartenance, central et puissant à l’EDHEC

Pour Hager Jemel-Fornetty, l’intégration des étudiants ne se résume pas à une simple rentrée des classes, surtout s’ils rentrent de l’étranger. C’est le cas de plus de 300 étudiants en premières année de International BBA qui viennent du réseau AEFE. “L’étape est gigantesque pour eux, entre le lycée et le supérieur. Nous accordons une attention particulière à cette période pour les aider à tisser des liens” explique la nouvelle directrice. 

L’école multiplie les activités de groupe pour pousser les étudiants à se découvrir. “Les jeunes arrivent avec un bagage culturel différent. S’ils sont déjà plus ou moins sensibilisés à l’autre, nous voulons créer un noyau qui permet de se sentir plus sereins”. Mais pour Hager Jemel-Fornetty, l’appartenance ne suffit pas. L’autre pilier essentiel est l’inclusion, celle-là même qui permet aux étudiants de s’affirmer tels qu’ils sont. Pour l’école, l'individu doit se sentir bien dans un collectif, tout en étant lui-même. “si on n’est pas soi-même, il y a un mal-être. À l’EDHEC, nous voulons que les étudiants se sentent “insiders”, qu’ils se sentent acceptés tels qu’ils sont” déclare-t-elle, notamment auprès de ceux qui rentrent d’expatriation en plus de rentrer dans la vie étudiante… 

 

Les jeunes se retrouvent autour d’une cause et apprennent à collaborer à un projet collectif, ce qui renforce considérablement leur sentiment d’appartenance

 

Oui mais… Comment faire concrètement ? L’équipe pédagogique mise sur les séminaires, les projets collectifs. L’accompagnement se poursuit tout au long de l’année avec des rappels sur le respect de l’autre. Au-delà des cours, l’EDHEC s’appuie également sur un tissu associatif dense qui constitue un puissant levier d’intégration. Théâtre, art, sport, humanitaire… “Les jeunes se retrouvent autour d’une cause et apprennent à collaborer à un projet collectif, ce qui renforce considérablement leur sentiment d’appartenance” insiste Hager Jemel-Fornetty. 

 

À chaque rentrée, 2.600 étudiants sont formés à l’EDHEC Business School face aux violences sexistes et sexuelles, un enjeu qui fait partie intégrante du professionnel de demain. Un jeu de cartes a notamment été mis en place par Hager Jemel-Fornetty et son équipe à la Chaire Diversité & Inclusion. Avec cette approche ludique, les jeunes sont mis dans des situations très concrètes pour bien comprendre - selon la loi française - comment agir et réagir. 

 

 

Nous avons une qualité d’exécution qui diffère de toute autre école de commerce.

 

 

Jeux et séminaires pour les jeunes à l'EDHEC Business School
Jeux et séminaires pour les jeunes à l'EDHEC Business School 

 

 

La recherche qui s’allie avec le terrain professionnel, l’atout EDHEC

L’EDHEC Business School s’appuie sur un vaste réseau de partenaires - dont un club d’entrepreneurs et de grandes entreprises - offrant ainsi aux étudiants l’opportunité de travailler sur des cas réels et de présenter leurs analyses directement aux décideurs. “L’école a cette capacité unique d'amener très vite et très concrètement le monde professionnel au plus près des étudiants. Nous avons une qualité d’exécution qui diffère de toute autre école de commerce.” 

 

“les jeunes voient que la recherche fait partie intégrante des préoccupations professionnelles.” 

 

Mais étonnant pour une grande école telle que l’EDHEC Business School de dire que non, le monde professionnel ne suffit pas pour former ses étudiants… Hager Jemel-Fornetty l’affirme : “Nous avons beaucoup d’interactions entre les entreprises et la recherche ici. Nos professeurs-chercheurs présentent des situations concrètes, tout en apportant à nos étudiants un regard académique.” Ainsi, pour elle, l’objectif est de montrer qu’un même sujet peut être abordé sous différents angles et qu’il n’existe pas une seule réponse. “les jeunes voient que la recherche fait partie intégrante des préoccupations professionnelles.” 

 

 

Je mets un point d’honneur à injecter des idées percutantes pour apprendre autrement

 

 

La rentrée à EDHEC Business School

 

 

 

Innover pour apprendre autrement avec les outils qui comptent

Tous les ans, dès le début de l’année, les étudiants de l’EDHEC Business School se lancent dans un Sustainable Impact Project (SIP), basé sur l’un des 17 objectifs de développement durable de l’ONU. Par groupe de 6, ils sont mis en condition pour gérer une micro-entreprise, en organisant leur équipe, réfléchissant un projet et le mener à bien “ce que j’apprends en cours, tout de suite je l’applique dans une dynamique de groupe” souligne Hager Jemel-Fornetty. 

Pour la directrice, l’objectif de la prestigieuse école de commerce est très clair :  transformer les élèves en « changemakers », capables de réfléchir et d’agir par eux-mêmes. Le projet en est un parfait exemple et Hager Jemel-Fornetty veut bien sûr aller plus loin à la rentrée 2025  : ”Je mets un point d’honneur à injecter des idées percutantes pour apprendre autrement” précise-t-elle, convaincue que l’apprentissage doit passer par le concret. “Il faut du lien avec ce que l’on vit dans la vraie vie.” En pré-master, elle a créé des séminaires immersifs, des moments phare pour les étudiants. En ligne de mire pour septembre 2025, la directrice nous confie réfléchir à un hackathon axé sur l’intelligence artificielle, où les étudiants travaillent avec différentes IA pour aller au-delà des simples usages et explorer des perspectives plus larges. 

 

Il n'y a pas de carrière stéréotypée. Il y a surtout le goût de l'effort.

 

Lancée il y a deux ans, la Classe Étoile regroupe les meilleurs étudiants dès leur entrée en première année. “C’est une forme de reconnaissance pour celles et ceux  qui ont déjà démontré une capacité de travail exceptionnelle”, explique la directrice du programme International BBA qui a bien l’intention de créer une relation privilégiée avec la Classe Étoile à la rentrée 2025. Composée de 80 étudiants, la cohorte bénéficie d’un encadrement renforcé et de contenus supplémentaires. “Nous les poussons encore plus loin”, avec la volonté de maintenir l’émulation. 

 

Encore une fois, l’experte en leadership le rappelle : “Pour moi, le fait de toujours donner le meilleur de soi permet de devenir un bon citoyen et un bon professionnel. Je souhaite que nos jeunes se demandent toujours ce qu’ils peuvent apporter au monde avec leurs forces. Il n'y a pas de carrière stéréotypée. Il y a surtout le goût de l'effort.” 

 

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