Mardi 4 novembre, lors du Forum Expat organisé par Courrier International, une conférence a été dédiée au volontariat international en entreprise (V.I.E), considéré comme un tremplin vers l’étranger.
Animée par la journaliste et responsable de Courrier Expat, Ingrid Therwath, la conférence, visible depuis YouTube, Facebook et Linkedin, a été rythmée par l’intervention de Laura Gibelin, campus manager à Business France, un établissement public chargé d’aider les petites et moyennes entreprises à se projeter à l’international. Laura Gibelin promeut le V.I.E auprès des jeunes diplômés pour qu’ils puissent lancer leur carrière à l’étranger.
Un tremplin à l’étranger pour les entreprises
Pour de nombreuses petites et moyennes entreprises, avoir recours au V.I.E. favorise leur développement à l’export. Selon une enquête IPSOS conduite en 2017, « 75% des entreprises ayant eu recours au V.I.E ont vu leur chiffre d’affaires progresser ».
Si les PME remplissent les critères d’éligibilité au programme, elles bénéficient de plusieurs aides financières pour maîtriser son impact budgétaire : une exonération de toutes charges sociales en France du fait du statut public du V.I.E, des possibilités de financement par Bpifrance, et l’éligibilité pour une prise en charge subventionnée du coût du V.I.E.
Les entreprises recrutant des V.I.E. ont aussi un choix qualificatif dans la vaste sélection des profils. Généralement, les candidats sont des étudiants bac+5 avec de l’expérience, aux formations variées, qui conduiront des missions durant le programme, et peuvent même être embauchés à la fin de leur contrat.
Lancer sa carrière à l’international
Pour un jeune diplômé, faire un V.I.E. lui apportera davantage d’expérience professionnelle. Ce sera l’occasion pour lui de partir à l’étranger, de sortir de sa zone de confort et d’en apprendre encore plus sur lui. Le dispositif facilite l’expatriation, puisque tout est mis en place que le jeune parte dans les meilleures conditions possibles : voyage payé, indemnités précises en fonction du lieu de vie, déménagement avec des aides budgétaires, et des dispositifs pour trouver et financer le logement.
Business France, durant l’expatriation du V.I.E, est à sa disposition pour l’aider. « Business France veut accompagner au maximum les V.I.E. à l’étranger », déclare Laura Gibelin. À titre d’exemple, si l’employeur ou l’employé souhaite rompre le contrat, l’établissement cherche des solutions pour aider le jeune diplômé à résoudre le problème.
Le V.I.E. est également une très bonne formation pour les demandeurs d’emploi. Dans le cadre d’une étude réalisée par Business France, 92% des 1 500 personnes interrogées « ont immédiatement trouvé un travail après leur mission à l’étranger, que ce soit dans la même entreprise ou un autre ». Le volontariat international en entreprise est donc un tremplin entre la fin des études et l’entrée dans le monde professionnel, mais aussi un accélérateur d’export et d’embauche.
Le V.I.E face à la pandémie
Malgré la crise sanitaire à laquelle nous faisons face, le V.I.E. est toujours d’actualité. « Au mois de septembre, 500 personnes sont parties pour leur mission à l’étranger », explique la campus manager de Business France. Les entreprises continuent à poster des offres et plus de 80% de jeunes demandeurs sont affectés à l’étranger pour des missions. Laura Gibelin conseille cependant aux V.I.E. de se concentrer sur l’Europe toujours accessible après la fermeture des frontières internationales.