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Le coaching à travers le monde et à l'ère digitale

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Écrit par Nicolas Serres-Cousiné
Publié le 21 novembre 2022

Whatsapp, Facetime ou même Skype qui fait figure d’ancien ont remplacé les face-à-face dont j’étais habitué au début de ma carrière, il y a déjà 18 ans. Cette nouvelle façon de travailler me permet d’exercer ma passion à travers le monde avec la même efficacité et intégrité qu’avant, en toute liberté. Comme toujours, je n’ai pas d’à priori avec mes clients, je ne juge pas, je n’ai pas de méthode miracle et encore moins de règles sauf celle d’être impliqué à 100% dans la démarche de coaching que l’on fait ensemble. Je m’adapte aux femmes et aux hommes qui me contactent, où qu’ils vivent, qu’ils soient perdus, angoissés ou bloqués sur leurs chemins de vie. Si l’on pourrait croire que leurs ambitions, souhaits, hésitations et dilemmes varient en fonction de leurs localisations, il n’en est rien. Au final, ces derniers se ressemblent beaucoup.

 

Jean-Louis vit à San Francisco Il a été muté par sa compagnie, un laboratoire pharmaceutique de renom, en échange d’une belle promotion. Le voilà seul. Sa femme et sa fille, restées à Nantes, le rejoindront dans neuf mois. « J’ai saisi ma chance, mais je ne sais plus si j’ai fait le bon choix. Ma culpabilité d’époux et de papa me ronge. Dois-je rentrer pour les retrouver ? » Anne travaille à Johannesburg pour un diamantaire célèbre, « j’ai toujours refusé de regarder en face l’exploitation cruelle des noirs dans les mines situées à quelques kilomètres de mon bureau. Je suis autant dégoûtée par ce qu’il s’y passe que par ma lâcheté de laisser faire. Sachant cela, comment vivre avec moi-même ? » Dorothée a rencontré son mari argentin à Sup’ de Co. Après avoir vécu dix ans à Paris, ils viennent de s’installer à Buenos Aires pour satisfaire leurs rêves de devenir des entrepreneurs indépendants ainsi que de démarrer une famille. « La France du travail est atteinte de réunionnite aiguë, tout prend un temps infini, c’est insupportable. Juan et moi avons besoin d’actions afin de satisfaire nos ambitions. Malgré l’excitation d’aller voir ailleurs, je panique à l’idée de vivre sans mes parents et mes amis près de moi, et puis, est-ce vraiment une bonne idée d’élever mes enfants dans un univers inconnu ? »

 

Mon silence les étonne. Avant de parler d’un dilemme qui les torture jour après jour et dont ils ne se sortent pas, il faut que leurs cerveaux épuisés à tourner en rond puissent se calmer et prendre le temps de vivre et de penser. Lorsqu’ils sont prêts, je le suis aussi. Pourquoi êtes-vous parti de France ? Jean-Louis rit de bon cœur, « je n’ai jamais été malheureux à Nantes, mais j’aime l’aventure, l’inédit et l’exotique. Cela titille ma créativité que je n’ai pas le loisir d’exprimer dans mon job ». S’il y a de la colère dans la voix d’Anne la diamantaire, « je me suis toujours sentie différente des autres à Lyon. Je ne voulais plus vivre avec cette perpétuelle impression de m’excuser de qui je suis », Dorothée reste calme, « je n’ai pas ressenti l’envie de partir de Paris pour ne plus jamais revenir. Par contre, j’ai toujours eu en tête, un jour, de voir si j’avais le cran et les épaules assez larges pour me frotter à une autre culture ».

 

Jean-Louis, Anne et Dorothée se retrouvent tous derrière le concept de partir pour découvrir. Au lieu d’appréhender leurs dilemmes sous l’angle de ce qu’ils ne sont plus, des français vivants en France, je leur demande de les appréhender sous l’angle de ce qu’ils sont devenus, des aventuriers modernes. Pensez large ! Et au présent ! Jean-Louis fait trembler l’écran de mon ordinateur tant il est enthousiaste, « mais oui ! Au lieu de me morfondre dans mon coin à attendre qu’un miracle Californien me tombe du ciel, je vais préparer l’arrivée de ma famille en faisant travailler ma créativité ». Anne est songeuse, « j’ai peur d’être moi-même à Johannesburg alors que c’est pour cette raison que je suis partie de France. Je ne devrais pas me poser de questions sur mon futur dans cette boîte qui pratique l’esclavage moderne ». Dorothée est déjà dans l’action « prête à bousculer tout ce que je croyais rigide, déterminée à profiter à fond des années que je vais passer à Buenos Aires, en nouant de nouvelles relations et en enrichissant mes enfants de deux cultures complémentaires ».

 

Les dilemmes étant enfin identifiés sereinement, les solutions se sont ensuite dessinées, séance après séance, jusqu’à leur paraitre claires. Jean-Louis a goûté aux joies du célibat forcé sans pour autant tomber dans ses travers. Lorsque sa famille l’a rejoint après neuf mois d’absence (le temps d’une gestation...), il s’est ému de les voir si heureux, installés confortablement dans un appartement qu’il a choisi et meublé avec son cœur. Anne travaille toujours à Johannesburg, mais chez un diamantaire plus petit, moins réputé, mais en parfait accord avec son caractère et ses valeurs morales. Dorothée et Juan ont ouvert une boutique de meubles pour enfants qui ne désemplit pas (ils se sont mariés en décembre dernier et un bébé est en route !).

 

Trois différents parcours professionnels dans trois différents endroits de la planète, mais un point commun. Celui de vouloir se sentir en phase avec soi-même et de faire les efforts nécessaires pour y parvenir. Le coaching leur a appris, ou confirmé, que partir de son pays natal, c’est avant tout partir à l’aventure de soi.

 

 

Nicolas Serres Cousiné, le life coach des expats français à travers le monde 

 

En savoir plus : Le site de Nicolas Serres Cousiné  

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