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Benoît Ceilles, planète finance !

benoît ceillesbenoît ceilles
Écrit par SKEMA Alumni
Publié le 6 janvier 2020, mis à jour le 9 février 2020

De Toronto à New-York, en passant par Paris, Tokyo et Londres, Benoît Ceilles évolue depuis bientôt 15 ans dans le monde de la finance au fil de ses expatriations. Chaque destination apparait comme un véritable challenge qui lui permet d’évoluer plus vite et d’acquérir de nouvelles responsabilités

eloise guettat skema
  EN PARTENARIAT AVEC SKEMA ALUMNI

L’expatriation est-elle dans les gênes ? C’est la seule explication rationnelle selon Benoît Ceilles. Fils de militaire, le Français a déménagé à plusieurs reprises dans sa jeunesse pour suivre sa famille, parfois en France métropolitaine, d’autres  fois plus loin comme en Allemagne ou sur l’île de la Réunion. « Ca m’a donné envie de continuer, je me sens à l’aise à l’étranger. J’ai toujours voulu explorer de nouvelles cultures, de nouveaux horizons et j’imagine que ça vient de là », confie-t-il.

Etudiant à l’université de Perpignan, le jeune homme se dirige naturellement vers Skema, une école où il profite d’un environnement très international. Motivé, il réussit un concours passerelle et entre directement à Skema en deuxième année, avec une majeure marketing et management de projet. Séduit par l’offre de séjour à l’étranger dans son cursus, Benoît Ceilles part étudier en Pologne, au sein de l’université d’économie de Cracovie. Cette expérience à l’étranger confirme son envie de s’expatrier.


Recruté comme analyste par une banque à Tokyo


A peine diplômé (promotion 2005), Benoît Ceilles ne perd pas une minute. Grâce à un PVT (permis vacances travail), il s’envole pour Toronto pour améliorer son niveau d’anglais. Le Français fait plusieurs entretiens pour trouver un emploi sur place. Recruté par une banque, c’est ainsi qu’il est tombé par hasard dans le monde de la finance. De retour à Paris en 2007, il est embauché par le Crédit Agricole CIB en tant qu’analyste middle office. « Je suis allé vers cette entreprise car je savais qu’elle était implantée un peu partout. Au bout de quelques temps, j’ai fait savoir que j’avais envie d’évoluer à l’étranger. A ce moment-là, le département du middle office support était en train de se développer à Tokyo. Grâce à la solution du VIE, je suis parti à Tokyo pendant un an », explique-t-il.


Un véritable respect de la hiérarchie

A 27 ans, Benoît Ceilles se retrouve de l’autre côté du globe, un peu désarçonné par ce nouveau mode de vie : « A Tokyo, on est très loin de la culture européenne. Même dans la vie de tous les jours, ce n’est pas facile de s’adapter car il y a la barrière de la langue. Les Japonais sont rarement bilingues, il est donc assez difficile de demander des conseils ou son chemin », se souvient-il. Au sein de l’entreprise, l’atmosphère est également très différente : « Il y a un véritable respect de la hiérarchie. Il y a  une différence bien prononcée entre les différents niveaux de hiérarchie dans la banque, c’est assez frappant », constate le Français. Cette expérience, dont il garde de bons souvenirs, lui offre une promotion à Londres, puis à New-York.

Toujours faire ses preuves


Depuis deux ans, Benoît Ceilles est à la tête de toutes les équipes middle office support trading et vente à New-York. Au fil de ses expatriations, il a vu ses équipes s’agrandir et ses responsabilités évoluer. A l’aise dans la culture anglo-saxonne, l’homme de 36 ans s’épanouit dans la ville qui ne dort jamais. « Evoluer dans les rues d’une ville comme New-York, je trouve ça très gratifiant, c’est une chance d’être là et d’avoir ce parcours. Chaque expatriation est un challenge : je suis tout seul, il faut toujours que je fasse mes preuves. Dans cette structure, je sens beaucoup de proximité et de solidarité. A la sortie du travail, on peut tous se retrouver autour d’un verre, le stagiaire comme le responsable du trading, et parler de choses complètement différentes du boulot. Il n’y a aucune barrière ni dévalorisation au niveau du statut », s’enthousiasme l’expatrié.


Capitaliser sur l’expérience à l’étranger


En contrat local, Benoît ignore quelle destination il prendra à la fin de ses cinq ans de visa pour les Etats-Unis. « Retourner dans un autre pays, pourquoi pas. Pourquoi pas aussi rentrer en France pour capitaliser mon expérience à l’étranger pour évoluer dans le management encore un petit peu… Changer de vie et repartir à zéro tous les deux trois ans, ce n’est pas toujours facile mais je ne suis pas fermé à cette idée. Pour le moment, je profite de New-York ! », conclut-il.
Benoît Ceilles ne retient que du positif de ses expériences à l’étranger, que ce soit dans le cadre de ses études ou dans sa vie professionnelle. « Ça m’a permis de grandir. Vous gagnez énormément en maturité. »



S’expatrier, une opportunité


L’expatrié y tient, surtout dans une société où voyager est devenu simple, il souhaite que les jeunes ne manquent pas cette opportunité de quitter la France pour voir le monde autrement : « J’aimerais dire aux jeunes : bougez ! Le marché de l’emploi en France est ce qu’il est mais bouger vous apportera plein de choses. Je leur conseille vraiment de s’expatrier. Il y a les formules VIE qui sont très bien pour lancer une carrière et dont les employeurs sont friands. Une expérience professionnelle à l’étranger ou un tour de monde pendant 6 mois, c’est très apprécié de nos jours par les recruteurs, cela montre beaucoup de qualités. C’est important de sortir de sa zone de confort et de découvrir ce que le monde a à offrir ».