À l’occasion de la présidence française au Conseil de l’Union européenne, une conférence internationale de haut niveau a été organisée ce 28 janvier à Paris. L’objectif, aborder les questions brulantes des différents acteurs de l’UE autour de l’environnement et du commerce international.
Comment faire en sorte que le commerce international ne remette pas en cause les ambitions environnementales et sociales des États et l’efficacité de leurs politiques ? Deux ans après la communication sur le Pacte vert européen et un an après la publication de la nouvelle stratégie de politique commerciale de la Commission européenne, la présidence française au Conseil de l’Union européenne réunit à Paris des représentants de la Commission et des partenaires commerciaux de l’UE, des organisations internationales, des universitaires, des experts, ainsi que des acteurs de la société civile pour une conférence internationale de haut niveau afin d'aborder ces questions cruciales pour la contribution de la politique commerciale au développement durable.
« L’Union européenne doit rester ouverte au commerce international »
Pendant cette conférence dans la capitale française, la voix de la présidence de l’Union européenne est portée par le Ministre délégué de l’Europe et des Affaires étrangères en charge du commerce extérieur et de l’attractivité, Franck Riester. Selon lui, le commerce international ne doit pas forcément s’opposer aux mesures écologiques. « L’Union européenne doit restée ouverte. Plus de 38 millions d’emplois existent au sein de celle-ci, directement et indirectement liés des exportations et importations dans l’Union Européenne » confirme t-il. Le ministre précise aussi que des recherches de l’Union européenne et de l’Organisation Mondiale du Commerce sont actuellement réalisées. Cette coopération a pour but d’apporter des solutions plus vertes pour un commerce international plus durable.
Mieux concilier commerce et environnement durable au sein de l’Union européenne
L’Union européenne connaît pour 2022 une nouvelle impulsion avec l’accord du CETA mis en vigueur en 2017. Cet accord commercial entre le Canada, la France et l’Union européenne donne ses recommandations pour mieux concilier commerce et développement durable. Franck Riester confirme la conscience des États face à l’urgence climatique « Plusieurs réponses doivent être apportées au plus vite face aux grands défis environnementaux. Nous pouvons citer l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, les changements d’usages des terres ou encore la déforestation. » Le ministre rappelle également l’importance d’une exigence sociale et environnementale au sein des débats commerciaux : « Cet enjeu doit répondre à une attente forte des citoyens européens. »
Des propositions liant environnement et commerce sur la table du Parlement européen
Franck Riester précise que la France peut être fière « Nous avons convenu de réduire nos émissions nettes de gaz à effets de serre de 55% en 2030 par rapport à 1990. » Différentes propositions liant environnement et politique de commerce sont sur la table et discutées au Parlement européen. Parmi elles, la veille au stop des fuites de carbone aux frontières. L’objectif n’est autre que de décourager les entreprises européennes tentées d’aller délocaliser leurs activités pour un plus faible coût mais aussi un fort impact écologique. La France, fer de lance de l’UE pour quelques mois, souhaite mener de front deux objectifs ambitieux : développer ses échanges internationaux tout en tendant vers un commerce plus durable et éthique.