10 traditions insolites pour les fêtes de fin d’année

Un festin aux 12 plats en Pologne

En Pologne, Noël est l’occasion de célébrer la foi et les liens familiaux à travers un festin unique : le Wigilia, qui commence dès la tombée de la première étoile dans le ciel. Les convives s’échangent d’abord l’opłatek, une fine hostie bénie, en partageant vœux et pardons. Chaque plat, au nombre de 12, évoque les 12 apôtres et reflète des recettes locales ancestrales. Mais la particularité de la tradition est qu’il est nécessaire de déguster des plats dont les ingrédients sont issus de la terre, des arbres, de l’eau et de la forêt. La coutume veut donc qu’il n’y ait pas de viande ni d’alcool autour de la table. La carpe, cuisinée en gelée ou panée, est un plat phare, tout comme les pierogi, des raviolis garnis de choucroute ou de champignons.

 

 

 

 

Les treize trolls de Noël en Islande

En Islande, les "Yule Lads" apportent une touche ludique, voire espiègle, aux festivités. Il s’agit de treize trolls, issus des récits traditionnels, visitant les maisons les 13 nuits précédant Noël. Chaque troll possède une personnalité singulière : Stekkjastaur, harcèle les moutons, tandis que Gáttaþefur adore l'odeur du pain fraîchement cuit. Les enfants attendent leurs visites avec impatience, déposant des chaussures sur les rebords des fenêtres. Un comportement exemplaire leur vaut des friandises, mais une conduite moins irréprochable peut être sanctionnée par une pomme de terre pourrie.

 

 

 

L’une des traditions de fin d’année au Brésil, la fête de Iemanja. Du nom de cette déesse de la mer afro-brésilienne.

Chaque année des milliers de fidèles vêtus de blancs lui rendent hommage, dansent, chantent et jettent dans l’eau des offrandes. Impressionnant 🇧🇷 @infofrance2 pic.twitter.com/A9N41s0DhU

— Florian Chevallay (@FChevallay) December 22, 2023

 

 

Les offrandes à Iemanjá, la déesse de l’eau au Brésil 

Le nouvel an sur les plages brésiliennes est illuminé par une tradition aussi poétique que spirituelle : les offrandes à Lemanjá. La déesse de la mer, profondément vénérée dans la religion afro-brésilienne du candomblé, est perçue comme une protectrice et une bienfaitrice. Chaque année, les fidèles se rassemblent en blanc, symbole de paix et de pureté, pour lui rendre hommage. 

Les participants lancent des fleurs, des bijoux, des parfums ou des bougies dans l’océan, espérant que ces offrandes soient acceptées. Si les vagues emportent les présents sans les rejeter, cela est interprété comme un signe que les vœux pour l’année à venir seront exaucés. Un autre rituel consiste à sauter sept vagues consécutives, un pour chaque jour de la semaine. Chaque saut est accompagné d’un vœu, renforçant l’idée que Lemanjá, en tant que gardienne des eaux, accordera sa bénédiction pour surmonter les défis de l’année.

 

 

 

 

La “Noche de los Patines” en Colombie

En Colombie, le mois de décembre est marqué par des célébrations lumineuses et festives. Après la Día de las Velitas, où des bougies illuminent chaque recoin des villes, "La Noche de los Patines" attire des milliers de familles et d'amis sur leurs rollers. Les avenues de grandes métropoles comme Medellín ou Bogotá se transforment en un festival ambulant, où musique et éclats de rire résonnent. Les habitants traversent les quartiers décorés en quête d’un chocolat chaud ou de buñuelos, de savoureuses beignets frites.

 

 

 

 

Les assiettes brisées au Danemark

Les Danois préfèrent accueillir la nouvelle année en cassant de la vaisselle devant les portes de leurs proches. Le geste, bien qu’apparenté à une démonstration d’affection exubérante, trouve son origine dans des rituels païens. Plus le tas de morceaux de porcelaine est grand, plus il présage une année placée sous le signe de l’amitié et de la prospérité. Si certaines familles participent avec enthousiasme, d'autres ont recours à des réserves spéciales de vaisselle "sacrifiable", témoignant d’une préparation quasi-récréative pour une coutume bruyante mais bienveillante.

 

 

 

 

La messe en patins à roulettes au Venezuela

Caracas vit un Noël unique avec ses messes célébrées par des fidèles en patins à roulettes. Les routes, fermées pour l’occasion, deviennent le théâtre d’une procession joyeuse où enfants et adultes glissent sur l’asphalte en musique. Les églises décorées accueillent ces croyants atypiques, illustrant une fusion parfaite entre créativité et spiritualité.Mais la tradition s'accompagne d'un détail insolite. Les enfants attachent des cordes à leurs orteils le soir, laissant l'extrémité pendre par la fenêtre. Le lendemain matin, les patineurs qui passent tirent sur les cordes pour réveiller les enfants et les inviter à participer à la messe.

 

 

 

 

La soupe au plafond en Slovaquie

En Slovaquie, le repas de Noël devient une scène comique et chaotique avec le rituel du pudding projeté au plafond. Lokše, un pudding slovaque est jeté avec vigueur par le chef de famille, et sa capacité à coller au plafond est perçue comme un présage de prospérité pour l'année à venir. Plus le mets reste collé au plafond, plus l’année à venir s’annonce prospère pour la famille. Les éclats de rire sont garantis, et le plafond taché devient un souvenir festif durable.

 

 

 

 

Le feu cathartique en Équateur

En Équateur, les festivités du Nouvel An culminent avec le brûlage des "años viejos", des mannequins en papier mâché représentant des figures publiques, des souvenirs personnels ou des symboles de l’année écoulée. À minuit, les rues s’embrasent de ces feux symboliques, purifiant les énergies négatives pour faire place à l’espoir. Cette tradition spectaculaire incarne le passage à une nouvelle étape, où chaque flamme danse pour signifier le renouveau.

 

 

 

 

Les balais cachés en Norvège contre les sorcières 

En Norvège, les traditions de Noël plongent dans un passé mystique. Selon une vieille croyance, les sorcières et les mauvais esprits errent dans les rues la veille de Noël. Les familles cachent donc soigneusement leurs balais pour éviter qu’ils ne soient dérobés et utilisés pour des rituels maléfiques. La superstition s'accompagne souvent d’un rituel lumineux : des bougies placées aux fenêtres symbolisent la chaleur et la protection contre les forces invisibles.

 

 

 

 

Le tour du quartier avec une valise vide au Mexique

Au Mexique, le passage à la nouvelle année est marqué par le rituel de la valise vide qui symbolise l’aspiration au voyage. À minuit, il est courant de prendre une valise vide et de faire le tour du quartier. Certains le font en marchant paisiblement, d'autres en courant, dans une atmosphère souvent joyeuse et festive. La tradition est aussi ancrée dans la culture sud-américaine (en Colombie et au Chili notamment), où les voyages et les nouvelles expériences sont considérés comme des moyens d’élargir ses horizons. Les habitants disent que plus le tour est enthousiaste, plus les voyages seront nombreux et mémorables.