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Qui est Antoine de Saint-Affrique, le nouveau patron de Danone ?

CEO de Danone, Antoine de Saint-AffriqueCEO de Danone, Antoine de Saint-Affrique
Écrit par Anne-Claire Voss
Publié le 21 septembre 2021, mis à jour le 22 septembre 2021

Le nouveau patron de Danone, Antoine de Saint-Affrique, a pris ses fonctions mercredi 15 septembre. Un destin qui continue dans la droite lignée d’une carrière internationale marquée par des postes stratégiques dans les entreprises d’agro-alimentaire.

 

Sa nomination a été actée lundi 13 septembre 2021. Succédant à Emmanuel Faber, ex-patron remercié et tenu en partie responsable des mauvaises performances de Danone, Antoine de Saint-Affrique est devenu jeudi 15 septembre 2021 le PDG de la multinationale française. Suite à une crise financière importante, cette entreprise spécialisée dans les produits laitiers et les eaux minérales doit être remise sur pieds. Le Français poursuit sa carrière dans le commerce d’agro-alimentaire et doit s’occuper du plan « Local First ». Anciennement mis en place par Emmanuel Faber, la stratégie consiste à restructurer Danone et dégager 1 millard d’euros d’économies d’ici 2023. Le groupe souhaite « passer d'une organisation mondiale par catégories à une organisation locale par zones », laissant davantage d’autonomie aux organisations locales, confirme Les Echos.

 

 

Entreprise Danone

 

Qui est Antoine de Saint-Affrique ?

S’agit-il d’un retour au source ? Il y a 35 ans, bien avant d’être le patron de Danone, Antoine de Saint-Affrique débutait avec un stage chez Kronenbourg (ancienne propriété de Danone), précise le Figaro. Un an plus tard, il est diplômé d’un MBA de l’ESSEC. Il rentrera cette même année dans l’armée et sera officier de la marine durant un an et demi, naviguant le golfe Persique à la fin de la guerre Iran-Irak.

 

Unilever et Harvard pour le business-man français

L’armée ne deviendra pas la grande carrière du futur patron. Il décide de partir dès 1989 et se retourne vers le commerce. D’abord vice-président de l’entreprise d’origine française Amora-Maille, il rejoint trois ans plus tard le concurrent de Danone : Unilever. Le business-man y travaillera 14 ans.

 

Tout en occupant des postes décisifs de l’entreprise, il ressort diplômé en 2002 de Harvard Business School. Il évoluera au sein de l’entreprise et sera PDG de la Hongrie, Croatie, Slovénie ou encore vice-président de l’Europe centrale et orientale, englobant 21 pays.

 

Une carrière marquée par l’agro-alimentaire à l’international

Antoine de Saint-Affrique devient le CEO de Barry-Callebaut en 2015, une entreprise suisse peu connue du grand public mais fournisseur des géants de l’alimentaire (Ferrero, Mars, Nestlé…). Durant six ans, il va miser sur l’Asie et l’innovation afin de relancer le cours des actions de l’entreprise. Selon l’Express, le groupe a connu une phase d’expansion, aussi bien « en termes de croissances que de trésorerie », précise Jean-Philippe Bertschy, analyste Vontobel. Un profil intéressant pour Danone qui a besoin de se remettre en marche suite au départ d’Emmanuel Faber.

 

Antoine de Saint-Affrique résidera durant le cours de sa carrière professionnelle dans de nombreux pays : Norvège, Pays-Bas, Russie, Royaume-Uni ou Suisse. Son profil international et sa fine connaissance de l’agro-alimentaire répondent aujourd’hui aux attentes et rassurent l’un des fleurons du CAC 40.

 

Antoine de Saint-Affrique, signe d’un nouveau départ pour Danone ?

Spécialiste de la grande consommation et de l’agro-alimentaire, Antoine de Saint-Affrique a pour premier objectif de relancer la croissance de Danone. "Il croit aux questions de bonne gouvernance et de développement durable, les fameuses thématiques ESG, mais il n'est pas vindicatif comme Faber ", confie un bon connaisseur, toujours selon l’Express.

 

Sans aborder la crise économique liée à la pandémie, l’entrepreneur devra s’adapter et répondre à de nouvelles attentes : " En quittant Barry-Callebaut pour Danone, Antoine de Saint-Affrique passe d'un groupe presque monoproduit - le chocolat - et dont les clients étaient avant tout professionnels, à un groupe mondial de la grande consommation, avec des pans aussi vastes que la nutrition infantile, les produits laitiers ou l'eau en bouteille. C'est un vrai challenge, qui sera plus semblable à celui qu'il a relevé chez Unilever ", remarque Jean-Philippe Bertschy.