Chiang Mai tenait la tête du classement mondial de la pollution atmosphérique, mardi après-midi, avec un indice AQI de 239 selon AirVisual
Le site AirVisual.com, qui rassemble les mesures de qualité de l’air des grandes villes du monde entier, indiquait le 10 mars que Chiang Mai avait l'indice de qualité de l'air (AQI) le plus élevé avec une valeur de 239, bien supérieure au seuil de sécurité de 100.
Néanmoins, si AirVisual classe les villes, c’est tout le nord de la Thaïlande qui est concerné par ce smog saisonnier produit principalement par les brûlis agricoles combinés à des conditions météo défavorables.
Selon The Nation, certains endroits affichaient mardi des AQI beaucoup plus élevés encore que la Rose du Nord : 445 pour Chiang Dao, ou encore 355 pour Mae Taeng.
L'AQI est un indice de mesure du niveau de pollution atmosphérique : 0-50 equivaut à une bonne qualité de l'air, 51-100 qualité modérée, 101-150 indique un air mauvais pour les personnes sensibles, 151-200 est mauvais pour la santé, 201-300 est très malsain et 301-500 indique un air très dangereux.
Selon le Département de la lutte contre la pollution, la pollution de l'air dans le Nord devrait s'aggraver cette semaine en raison de nombreux brûlis et feux de forêt dans la région ainsi que dans les pays voisins (Birmanie, Laos). Les autorités de Chiang Mai ont pourtant interdit de brûler les déchets du 10 janvier au 30 avril.
Ce matin (11 mars, 7h heure locale), Chiang Mai était toujours en tête du classement des villes les plus polluées avec un AQI de 200.
Saison des fumées
Les épisodes prolongés de smog sur le nord de la Thaïlande ont lieu chaque année entre la mi-février et la mi-avril, lorsque des conditions météorologiques défavorables -air sec sans vent ni pluie- se combinent avec des émissions accrues de particules fines dans l’air. Cette période correspond avec une pratique généralisée du brûlis dans toute la région et les pays voisins qui commence en décembre.
L'activité industrielle et urbaine du pôle Lamphun-Chiang Mai est également pointée du doigt. Néanmoins, les taux de particules fines atteignent des niveaux similaires voire plus inquiétants dans d’autres provinces comme Tak, Nan, Chiang Rai, Phrae, Mae Hong Son ou encore Phayao.
Respirées en quantités excessives et de manière prolongée, les microparticules de pollution peuvent contribuer entre autres au développement de maladies cardiovasculaires et respiratoires voire au cancer du poumon.
Une carte pour savoir où respirer à Chiang Mai pendant le smog
Lepetitjournal.com/bangkok a créé une carte qui recense les lieux équipés de purificateurs d’air (café, restaurants, espace de coworking, librairies, écoles…). La carte est en développement, nous appelons les internautes à nous partager leurs adresses via les commentaires, Lepetitjournal.com se chargera de les vérifier et de les ajouter afin d’en faire profiter la communauté francophone.