Une équipe de six étudiants a remporté le premier prix du Smogathon Thailand 2020 en réalisant un jeu de société pour enfants pour les sensibiliser à la pollution de l’air.
Du 8 au 10 février 2020 s’est tenue la deuxième édition du Smogathon Thailand, un rendez-vous qui réunit jeunes professionnels, étudiants et experts afin de trouver des solutions aux défis régionaux, nationaux et locaux en matière de pollution atmosphérique.
Pendant trois jours, les participants se sont affrontés en équipes pour développer des solutions et les transformer en prototypes pour un jury.
Au terme de ce processus créatif, l’équipe “No Grant SMOG”, composée de six étudiants issus de différentes universités thaïlandaises, a remporté le premier prix en imaginant un jeu pour éduquer les élèves du primaire au smog.
Cet outil éducatif est conçu pour aider les enfants à identifier le smog, ses causes et les mesures préventives pour lutter contre la pollution de l’air. L’équipe “No Grant Smog” mise sur le rôle actif que peuvent jouer les enfants dans la diffusion de l’information auprès de leurs pairs et de leurs familles.
L’événement fait suite à une première édition qui s’est tenue en mai 2019 à l’initiative du consulat américain de Chiang Mai et de la Young Southeast Asian Leaders Initiative (YSEALI). Cette année, des institutions majeures ont répondu présent pour soutenir le Smogathon Thaïlande 2020 dont l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), la National Aeronautics and Space Administration (NASA), l'Agence gouvernementale de développement de la géo-informatique et des technologies spatiales (GISTDA) et le Département thaïlandais de lutte contre la pollution.
Depuis une dizaine d’années, le nord de la Thaïlande est régulièrement en proie à des taux de particules fines, PM 10 et PM 2,5, dépassant largement les niveaux d’exposition tolérés par l’'Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon l’OMS, le taux de particules fines (PM2,5) ne doit pas dépasser les 25 microgrammes par mètre cube tandis que les autorités thaïlandaises fixent ce seuil à 50 microgrammes. Un indice AQI au-dessus de 100 est considéré comme préoccupant pour les personnes sensibles. Ces épisodes de pollution, qui s’étendent généralement de février à avril, sont largement imputés aux brûlis agricoles saisonniers et autres feux de forêt combinés à des conditions atmosphériques propres à la saison dite sèche -peu de vent, pas de pluies- qui contribuent à l’accumulation des microparticules à basse altitude.