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Woman International Group de Phnom Penh célèbre le 8 mars

Woman International group Phnom PenhWoman International group Phnom Penh
Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 12 mars 2023, mis à jour le 12 mars 2023

En ce mercredi 8 mars, les membres du Women’s International group of Cambodia se sont réunies lors d’une tea party, pour célébrer toutes ensemble la journée des droits des femmes. 

 

Une rencontre pour célébrer la journée internationale des droits des femmes

A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, les adhérentes du Women’s International group of Cambodia se sont retrouvées chez Khema restaurant La Poste de Phnom Penh pour discuter, autour d’un thé et de petits gâteaux, du fait d’être une femme. 

 

Les convives, de toutes nationalités, ont pu échanger entre elles sur des thématiques communes au fait d’être une femme, sur les difficultés qu’elles peuvent rencontrer dans leur vie de tous les jours et ont aussi interrogé le regard qu’elles portent elles-même envers les autres femmes.

Cinq adhérentes, aux profils variés, ont été invitées à prendre la parole pour ouvrir le débat sur leur condition au sein de la société et sur ce qui pouvait être fait pour leur autonomisation. 

Pour la plupart vêtues de robes traditionnelles, à l’image de leur pays d’origine, la rencontre a aussi été l’occasion de célébrer les différences qui existent entre elles puisque, comme le rappelle la militante féministe Caroline De Haas, « “La” femme n’existe pas. Nous sommes des millions ».

WIG - Femmes en costumes traditionnels

 

Le Women’s International group of Cambodia, une institution de longue date

Le Women’s International group of Cambodia est une association ouverte aux femmes de toutes nationalités qui s’organise autour de deux volets. D’une part, c’est une organisation sociale qui permet aux adhérentes de se rencontrer à l’occasion de différents évènements et de participer à de nombreuses activités organisées au cours de l’année. Elle vise également à fournir une introduction à la vie au Cambodge en permettant le partage de conseils et de retours d’expériences et à travers la publication d’une newsletter. D'autre part, l’organisation se présente comme une plateforme qui supporte les communautés défavorisées au Cambodge à travers l’organisation de levées de fonds pour soutenir des associations ou projets caritatifs.  

 

Bénédicte Monroe, membre de l’association depuis maintenant presque 12 ans, explique qu’à l’origine l’organisation a été fondée en 1993 par un groupe de femmes expatriées à Phnom Penh, souvent épouses de diplomates ou de commerciaux amenés à changer de pays régulièrement, qui se sont engagées à se soutenir mutuellement au travers de ce réseau d’entre-aide. 

 

Depuis lors, ce groupe dynamique de femmes venues du monde entier est devenu une institution de premier plan au Cambodge, développant des affiliations avec de petites organisations à but non lucratif, établissant des partenariats avec des entreprises locales pour leur foire de Noël annuelle, et offrant à ses membres toute une série d'opportunités de réseaux sociaux et éducatifs.

 

“Un moyen d’apprendre les unes des autres”

Aujourd’hui, l’association compte près de 91 adhérentes au Cambodge et arbore un caractère transnational certain avec plus de 35 nationalités différentes. Plus de 200 projets caritatifs ont été financés par le biais de ses levées de fonds et sa foire de Noël réunit toujours plus de visiteurs chaque année. 

 

Cette association c’est un moyen de faire entendre notre voix, d'apprendre les unes des autres et de nous renforcer mutuellement

 

,explique Yulia Zaugg, vice-présidente actuelle de l’association. 

 

WIG rencontre
Photo: Rencontre organisée par le WIG à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes. 

 

Avec une adhésion de 30 dollars à l’année, l’organisation garantit un réseau social extrêmement dense et diversifié, mais également des rencontres plus ou moins ponctuelles comme des “coffee chat” tous les mercredis ou des “sundown social events” une fois par mois et compte pas loin de 6 clubs d’activités (“book club”, “cultural club”, bicycle club”, etc). 

 

J’ai connu l’association à travers sa foire de Noël à laquelle j’ai l’habitude de participer chaque année. C’est un bon moyen de socialiser et de rencontrer du monde quand on arrive dans une grande ville comme Phnom Penh et qu’on a pas encore vraiment d’attaches. On est amené à se rendre à des dîners et afterworks toutes ensemble, c’est toujours très convivial.” nous confie Alice Varini, créatrice de bijoux à Phnom Penh et adhérente depuis quelques années. 

 

Une foire de Noël au bénéfice des ONG du Cambodge

L’un des plus gros projets du WIG est sa foire de Noël, organisée chaque année à Phnom Penh afin de lever des fonds à redistribuer à des associations ou projets caritatifs. 

 

Usha Madhur, expatriée depuis près de 40 ans en raison du métier qu’exerce son mari, explique que “ce genre d’évènement est aussi l’occasion d’en apprendre plus les unes des autres sur les différentes manières de faire et de travailler en groupe”. 

 

La foire est l’un des événements les plus importants de l'association et demande beaucoup d’organisation. Tout le monde y prend part selon son temps libre et ses disponibilités. Certaines personnes sont d’un grand support comme madame Bénédicte Monroe qui a toujours été très investie dans le projet.”, ajoute la bénévole. 

 

Réunissant entre 2 000 et 3 000 visiteurs chaque année, cette foire de Noël permet à l’association de récolter entre 27 000 et 35 000 dollars de fonds. 

Le WIG Committee Found est alors chargé de redistribuer intégralement cet argent aux différents projets associatifs préalablement sélectionnés à travers toutes les provinces du Cambodge. 

Un double suivi, avant et après l’attribution de la donation, est également assuré par le comité afin de s’assurer de la bonne prise en charge du projet financé”, précise Usha Madhur. 

 

Les adhésions à ce groupe d’association auraient sensiblement augmenté après la pandémie, favorisant du même temps l’implication des participantes dans les différents projets, nous confie une adhérente. 

Mais comme le rappelle Usha Madhu, bien plus qu’une simple association, aux yeux des adhérentes, l’organisation “est une sorte de grande famille dans un pays étranger”.

 

U. Lacaze

 

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