L’entreprise sociale Sevea, co-créée par Cécile Dahomé, lauréate du trophée de l’entrepreneur organisé par lepetitjournal.com, organise avec l’Institut Technologique du Cambodge et plusieurs partenaires locaux la première compétition d’économies d’énergie du pays. Le but est simple : réduire au maximum la consommation d’énergie dans les bâtiments du secteur tertiaire.
Qu’est-ce que CEE Comp et comment participer ?
CEE Comp signifie Cambodia Energy Efficiency Competition. C’est un projet à but non lucratif initié par Cécile Dahomé, directrice de Sevea, et Frantz Vaganay, directeur d’ATS. Il est le fruit d’un partenariat entre Sevea et l’Institut Technologique du Cambodge, qui se sont également associés à EuroCham, EnergyLab et la Liger Academy. La compétition est soutenue par la Cambodia Climate Change Alliance, financée notamment par l’Union Européenne.
La compétition cible les bâtiments du secteur tertiaire et se concentrera pour la première édition sur la capitale cambodgienne. Peuvent participer ; les bureaux, les banques, les ONG, les restaurants, les magasins et les bâtiments publics parmi lesquels les écoles, les hôpitaux ou les administrations. Les candidats seront en compétition pour réaliser le plus d’économies d’énergie sur leur facture d’électricité. Tout au long de l’année, les candidats seront amenés à repenser leur consommation énergétique au travers d’une meilleure gestion de leurs systèmes énergétiques existants et en travaillant sur les usages. Il s’agit donc de rendre plus efficace l’existant, sans investissement particulier.
Pour atteindre leurs objectifs, les participants seront amenés à identifier les principales sources de consommation d’énergie du bâtiment, améliorer leurs gestes quotidiens et réaliser des ajustements peu coûteux. Tout au long de l’année les économies d’énergie seront recensées afin de suivre les évolutions de chacun. Un classement est établi mensuellement et le candidat ayant réalisé le plus d’économies d’énergie sur l’ensemble de l’année se verra remporter la compétition.
Les candidatures sont actuellement ouvertes.
CEE Comp : un projet d’avenir ambitieux
Au Cambodge, 52% de l’énergie finale utilisée provient des bâtiments, dont 30% sont gaspillés. Dans un pays qui connaît un prix de l’électricité élevé et une instabilité de son réseau, l’efficacité énergétique est autant un enjeu économique que social et environnemental. L’efficacité énergétique peut se définir simplement comme la capacité à utiliser moins d’énergie pour le même service rendu. CEE Comp s’inscrit par ailleurs dans la lignée des objectifs de réduction carbone que s’est fixé le Cambodge à l’horizon 2035.
La compétition s’appuie principalement sur les changements de comportement, un aspect essentiel aux transitions énergétique et environnementale et un levier fondamental de l’efficacité énergétique. L’aspect ludique et volontaire a également pour vocation de participer au bien-être en entreprise et dynamiser l’esprit d’équipe.
Les candidats seront épaulés par Sevea dans leur démarche. L’accompagnement comprend ainsi des guides techniques et des ressources de communication, l’organisation de plusieurs ateliers techniques, des sessions d’échanges et de retours d’expériences avec les autres candidats.
Pour cette première édition, les partenaires du projet espèrent regrouper une vingtaine de candidats et un minimum de 10 % d’économies d’énergie en moyenne. De nombreux événements seront organisés dont un évènement de lancement après le début de la compétition et plusieurs rencontres entre les candidats. Ce projet a vocation à s’étendre à l’ensemble du pays pour les prochaines éditions afin de devenir un modèle pour l’organisation de concours similaires en Asie.
Ils ont réussi
CEE Comp s’inspire de la compétition français CUBE, organisée depuis 2014 dans l’héxagone. Alors que les bâtiments tertiaires atteignent en moyenne 12% d’économies d’énergie, et que les 20 premiers lauréats dépassent les 25%, l’un des bâtiments du groupe Orange a atteint plus de 57% d’économie en 2019. Si de nombreux gains énergétiques ont pu être réalisés grâce à des ajustements techniques, les gestes éco-responsables des usagers du bâtiment jouent un rôle clé.
A l’issue de la compétition,Fabien David, référent énergie et développement durable à la direction de l’immobilier groupe Orange, affirmait ainsi :
On peut avoir le meilleur des bâtiments labellisés dernière génération, mais s’il y a un « mauvais usage » à l’intérieur, on ne parviendra pas à atteindre nos objectifs. Le comportement des occupants est essentiel dans la performance et la sobriété énergétique.
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