La restauration de l’embarcadère du Preah Khan, commencée début 2023, est entrée dans sa deuxième phase. Elle vise à améliorer l'intégrité de la structure qui est située sur le côté Est du temple et le relie au réservoir du Neak Pean.
Le temple du Preah Khan qui date du 12e siècle, situé dans la province de Siem Reap, est l'une des principales attractions touristiques du parc archéologique d’Angkor.
Sortir du côté Est après l’avoir visité et découvrir la beauté et le calme du baray qui lui succède est un plaisir dont on ne se lasse pas.
L’embarcadère, avec sa structure carrée et ses trois escaliers orientés dans trois directions, aurait été construit, comme les temples voisins de Neak Pean et de Ta Som, à la fin du 12e siècle, sous le règne du roi Jayavarman VII.
Par la suite, les pierres utilisées pour sa construction ont été cannibalisées et utilisées à d'autres fins, rendant la structure instable en raison de l'infiltration de l'eau et de l'expulsion du sol.
Après avoir étudié la structure du port, Chea Sarith, archéologue de l'Autorité Nationale APSARA, a identifié deux couches de murs, la couche extérieure, construite en calcaire, et la couche intérieure faite de latérite. Il a également constaté qu'il ne reste que quelques pierres extérieures.
Selon les recherches archéologiques, l’embarcadère a déjà été rénové à plusieurs reprises depuis sa construction.
“Des textes anciens nous apprennent que le temple lui-même, le Neak Pean et le baray ont été rénovés", explique Chea Sarith. "Cela s'explique par la nécessité d'élever le réservoir afin de stocker davantage d'eau pour l'agriculture et l'usage de la population”.
Comme l'a expliqué Sarith, ce qui a permis de conclure que des travaux avaient été effectués à plusieurs reprises sur le réservoir et le port, c'est la différence de pierres utilisées à divers endroits du port et du réservoir, certaines pierres étant plus bizarrement placées que d'autres. Des blocs de latérite ont été posés sur des pierres calcaires. Cela ce qui a permis de conclure que le réservoir et l’embarcadère ont déjà fait l'objet de plusieurs travaux au cours du temps.
Une équipe d'archéologues de l'École française d'Extrême-Orient avait observé la même chose en 1927 lorsque ses archéologues avaient enlevé les sédiments et les plantes qui recouvraient l’embarcadère, a-t-il déclaré.
Cet embarcadère aurait pu être utilisé par les rois à l'époque angkorienne pour mener des activités religieuses au temple de Neak Pean, situé au milieu du baray.
La première phase de restauration a commencé en 2022, et la seconde en 2023. La restauration est réalisée à 40 % en cette fin du mois d'août 2023.
Avec l'aimable autorisation de Cambodianess, qui a permis de traduire cet article et ainsi de le rendre accessible au lectorat francophone.