Le riz Malys Angkor, élu meilleur du monde 2025, illustre l’excellence et la résilience du Cambodge face à un marché mondial du riz en repli, affecté par la surproduction et la baisse des prix.
Le riz Malys Angkor vient d’être élu meilleur riz du monde 2025 lors de la World Rice Conference organisée à Phnom Penh du 7 au 9 novembre. C’est la septième fois que le Cambodge remporte ce titre prestigieux, après 2012, 2013, 2014, 2018, 2022 et 2024. Le ministère du Commerce s’est félicité de ce succès collectif, soulignant que « cette récompense est le fruit du travail acharné des agriculteurs cambodgiens qui s’unissent pour produire un riz d’excellence ». L’événement, qui réunit chaque année les acteurs mondiaux de la filière, renforce la visibilité du riz cambodgien sur les marchés internationaux et consolide la confiance des importateurs.
Le marché du riz est un facteur essentiel de l’économie cambodgienne. D’après la Cambodia Rice Federation (CRF), le Royaume a exporté 596 341 tonnes de riz blanchi entre janvier et septembre 2025, soit une hausse de 33,7 % par rapport à la même période de l’année précédente. Ces ventes ont généré 408 millions de dollars, en progression de 21 % par rapport à 2024.
Le riz, un marché mondial sous pression
Malgré les bonnes performances du Cambodge, le contexte international reste tendu. Selon la FAO, les prix mondiaux du riz ont reculé de 2,5 % en octobre, dépassant la baisse générale des prix alimentaires (−2,1 %). Cette tendance s’explique par « une concurrence accrue sur les marchés et le démarrage des récoltes principales dans plusieurs pays exportateurs de l’hémisphère nord », indique l’organisation onusienne. Le rapport AMIS Market Monitor note également que les stocks mondiaux de riz devraient atteindre un niveau record de 215,4 millions de tonnes en 2025‑2026, tandis que les échanges mondiaux reculeraient de 1,2 %.
L’abondance des pluies et la montée en compétence des agriculteurs ont provoqué au Cambodge, comme dans d’autres pays producteurs, une crise de surproduction. Les cours ont ainsi atteint leur plus bas niveau depuis 2017, en raison d’une demande faible et d’une offre abondante en Asie, notamment en Thaïlande, en Inde et au Pakistan.
Un défi d’équilibre entre qualité et compétitivité
Dans ce contexte de surproduction mondiale, la distinction obtenue par le riz cambodgien renforce sa valeur ajoutée sur le marché. Le maintien de cette excellence, combiné à des pratiques durables et à la montée en compétence des producteurs, apparaît essentiel pour préserver la compétitivité du Royaume face aux fluctuations internationales.
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