La jeunesse cambodgienne en première ligne face au défi climatique

Une conférence pour donner la parole à la jeunesse cambodgienne

Phnom Penh a accueilli mardi 3 juin 2025 la Conférence locale de la jeunesse (LCOY) sur le changement climatique. 

Plus de 250 jeunes leaders climatiques, fonctionnaires, décideurs politiques et partenaires du développement se sont réunis dans la capitale cambodgienne pour cet événement. L’objectif : renforcer la place des jeunes dans l’agenda climatique national et orienter les futures contributions déterminées au niveau national (CDN) version 3.0 du Cambodge.

Une ambition renforcée pour les futures contributions climatiques

Chuop Paris, secrétaire d’État au ministère de l’Environnement du Cambodge, a annoncé que la version actualisée des CDN 3.0 serait soumise en juillet 2025. Il a souligné la volonté du gouvernement d’y intégrer plus d’ambition, d’inclusion et d’accélération pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

« Les voix des jeunes sont essentielles pour bâtir un avenir résilient et durable au Cambodge », a-t-il déclaré. « Cette conférence ne se limite pas à un simple dialogue. Elle donne aux jeunes les moyens de contribuer concrètement à notre stratégie climatique nationale. »

Leurs contributions seront compilées dans une déclaration officielle de la jeunesse destinée à la circonscription jeunesse de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), et intégrées à la déclaration mondiale de la jeunesse en amont de la COP30 prévue au Brésil.

Des jeunes en première ligne face aux impacts climatiques

Selon l’indice des risques climatiques pour les enfants au Cambodge en 2024, près de deux millions d’enfants – soit plus du tiers de la jeunesse nationale – vivent dans des zones à risque climatique élevé ou très élevé, notamment en milieu rural.

Les conséquences du changement climatique – hausse des températures, inondations accrues, sécheresses prolongées, phénomènes météorologiques imprévisibles – affectent déjà l’éducation, la santé et les moyens de subsistance des populations.

Une crise climatique qui menace les droits de l’enfant

Anirban Chatterjee, représentant adjoint de l’UNICEF au Cambodge, a rappelé que la crise climatique constitue également une crise des droits de l’enfant.

« Les enfants et les jeunes ne sont pas responsables de la crise climatique, mais ils en subissent les premiers les effets », a-t-il souligné. « Avec près des deux tiers de la population cambodgienne âgés de moins de 30 ans, il est impératif d’intégrer le leadership des jeunes à tous les niveaux de la gouvernance climatique. »

La LCOY 2025 s’impose ainsi comme une étape déterminante pour que les solutions climatiques de demain soient le reflet des aspirations, de l’énergie et de l’engagement de la jeunesse cambodgienne.