À Phnom Penh, Yohann Eddali dévoile son métier d’intendant : un rôle discret mais central, entre logistique, protocole et art de recevoir, pour faire rayonner le savoir-faire français.


Aujourd’hui intendant à Phnom Penh, Yohann Eddali est détaché du ministère des Affaires étrangères. Après une formation en hôtellerie-restauration, il a intégré l’univers institutionnel : la Présidence de la République à l’Élysée, différents ministères français, puis le cabinet de la préfecture d’Île-de-France en qualité de chef de service de la représentation de l’État.
Après une expérience à l’Ambassade de France à Dakar, il rejoint le Cambodge en septembre 2024 pour occuper des fonctions d’intendant avec une double responsabilité.
Dans ses fonctions actuelles, il supervise la Résidence de France à Phnom Penh, les événements officiels, la gestion du patrimoine immobilier et l’entretien général des bâtiments de l’État.
Son expérience est également nourrie par un passage dans le secteur privé, au sein du groupe Accor, où il a occupé le poste de directeur d’exploitation.
Un métier discret mais central
À Phnom Penh, l’intendant gère un domaine de 4,8 hectares comprenant bâtiments, parc et biodiversité. Ses responsabilités vont de l’organisation des réceptions officielles à la maintenance des infrastructures, en passant par la gestion des œuvres d’art et des espaces verts.
Un rôle logistique, protocolaire et écologique, mené en lien étroit avec les services du Quai d’Orsay.
L’art de recevoir à la française
Qu’il s’agisse d’un évènement restreint ou de la réception nationale du 14 juillet avec plus de mille convives reçus, Yohann Eddali insiste : « L’exigence reste la même, la rigueur est de mise. »
De la disposition des plans de table au choix des vins, chaque détail compte. La formation du personnel local au savoir-faire français est au cœur de la mission d’intendant.
Pour lui, la réussite d’une réception repose sur la cohésion de l’ensemble des intervenants de l’Ambassade : « Le succès d’un événement, c’est le travail de tous. »
La gastronomie française, souligne-t-il, est un levier diplomatique majeur : la table devient un lieu de discussion privilégié, parfois tout aussi efficace que les réunions officielles, tout en demeurant une vitrine du prestige français.
Des missions transverses et diplomatiques
Au quotidien, l’intendant occupe une position centrale dans l’organisation et bénéficie du soutien des équipes hôtelières, de restauration, techniques, logistiques et administratives. Véritable pivot logistique, il est en contact permanent avec l’ensemble des services de l’Ambassade. Son rôle exige une parfaite maîtrise du protocole et des règles de la diplomatie.

Une dimension profondément humaine
Au-delà des aspects logistiques et diplomatiques, Yohann Eddali insiste sur l’importance de la relation humaine : fédérer des équipes, transmettre un savoir-faire, créer un climat de confiance et d’excellence.
Yohann Eddali souligne combien son expérience au Cambodge est enrichissante, tant sur le plan professionnel que personnel. Il apprécie particulièrement l’accueil chaleureux et bienveillant des Cambodgiens, qui a grandement facilité son intégration, son adaptation et une mise au travail rapide et efficace. Cette dimension humaine constitue pour lui une valeur précieuse dans l’exercice de ses fonctions.
Un métier de l’ombre, certes, mais qui contribue chaque jour à faire rayonner la France.
Une mobilité encadrée, une expérience précieuse
Le poste d’intendant est ouvert aux fonctionnaires comme aux contractuels, recrutés sur des missions de deux à quatre ans, renouvelables une seule fois. S’il n’offre pas toujours une réaffectation automatique, il constitue une expérience recherchée, tant par les ministères que par le secteur privé, notamment pour les compétences protocolaires et organisationnelles acquises.
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