Inspection à la frontière Thaïlande - Cambodge après de nouveaux tirs

L’Interim Observers Team (IOT) de l’ASEAN, dirigée par la Malaisie, a inspecté ce 28 septembre les sites touchés la veille par des tirs dans la zone d’An Seh, a indiqué la lieutenante Maly Socheata, porte-parole du ministère de la Défense. « L’objectif est d’observer, de vérifier et de rendre compte de la situation après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu », précise le communiqué.

Chronologie selon Phnom Penh

Selon le ministère cambodgien de la Défense, les tirs se sont déroulés le 27 septembre de 11 h 52 à 12 h 46, en deux séquences : 11 h 52–12 h 22, puis 12 h 25–12 h 46. Les armes évoquées sont des mortiers et des armes légères. Phnom Penh affirme que ses forces n’ont pas riposté, respectant le cessez-le-feu signé le 28 juillet 2025.

La version de Bangkok

De son côté, le porte-parole de l’armée thaïlandaise, le général Winthai Suwaree, soutient que les troupes cambodgiennes ont ouvert le feu entre 12 h et 12 h 30 dans la zone de Chong An Ma (province d’Ubon Ratchathani). Selon lui, les tirs visaient des positions thaïlandaises et ont entraîné une réplique. « La force Suranaree a été placée en alerte et a reçu l’ordre de répondre proportionnellement à la situation », a-t-il déclaré sur le réseau X. Bangkok estime que les provocations cambodgiennes viseraient à fournir des preuves à l’IOT pour accuser la Thaïlande de violer le cessez-le-feu.

Etablir des preuves

Phnom Penh affirme pour sa part que « les provocations et les tirs persistants depuis le côté thaïlandais compromettent le respect du cessez-le-feu et risquent d’aggraver les tensions ». Les autorités cambodgiennes demandent à l’IOT de procéder à une expertise technique sur place, portant sur les types de munitions et les directions de tir, afin d’établir des faits « exacts, vérifiables et transparents ».