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La fabrication de l’ambok, en-cas favori du festival de l’eau

L’ambok est un en-cas cambodgien particulièrement apprécié pendant le festival de l'eau, où il est souvent dégusté. Bien que sa popularité ait pu diminuer, la tradition de sa fabrication persiste, comme dans le village de Rokar, dans la province de Siem Reap.

Photo Ambok 1Photo Ambok 1
Photo : Isa Rohany
Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 15 novembre 2024

Le processus de fabrication de l'ambok, connu localement sous le nom de dal ambok, est relativement simple. Du riz frais est d'abord chauffé dans une casserole, puis placé dans un cylindre en bois appelé tbaal, où il est pilé à l'aide d'un lourd bâton. Une fois le riz pilé, la balle est séparée et jetée, laissant le produit final prêt à être dégusté.

Cette pratique constitue une importante source de revenus, en particulier pendant la fête de l'eau, lorsque la demande d'ambok monte en flèche. La présence de pilons dans presque tous les foyers du village témoigne du dévouement de la communauté à la préservation de cette tradition.

 

Photo : Isa Rohany
Photo : Isa Rohany

 

Em Rath, une fabricante d'ambok chevronnée, témoigne : 

« Nos moyens de subsistance dépendent de cette activité. À la fin de la saison agricole, nous nous consacrons à la fabrication de l'Ambok. À l'approche du festival de l'eau, la demande augmente et notre travail s'intensifie. »

Em Rath estime que sa famille peut produire environ 150 kilogrammes d'ambok par jour, en utilisant environ 200 kilogrammes de riz. Chaque kilo d'ambok peut être vendu jusqu'à 6 000 riel (1,50 $).

Cependant, le processus de fabrication peut s'avérer difficile. Em Rath insiste sur l'importance de bien nettoyer le riz avant de le piler pour obtenir une couleur blanche immaculée. « Si nous ne le nettoyons pas bien, l'ambok aura l'air sombre. »

 

 

Photo : Isa Rohany
Photo : Isa Rohany

 

Elle rappelle qu'autrefois, la fabrication de l'ambok était un processus à forte intensité de main-d'œuvre, reposant uniquement sur le travail manuel. « Les gens n'avaient pas de machines à l'époque », explique-t-elle.

Bien que le processus ait été facilité par la mécanisation, les petits matins représentent toujours un défi. Malgré le dur labeur, Em Rath est déterminée à perpétuer la tradition.

« Dans d'autres villages, les gens ont cessé de fabriquer de l'ambok, mais pas nous », insiste-t-elle. « C'est une tradition que nous transmettrons à nos enfants et petits-enfants. »

 

 

Photo : Isa Rohany
Photo : Isa Rohany

 

Source : Cambodianess

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