Le directeur général du Département général des prisons, sa femme ainsi que quatre membres de sa famille viennent d’être testés positif à la Covid 19. Ils ont été tous admis à l'hôpital de l'amitié khméro-soviétique de la capitale.
Nous avions pris l’habitude depuis quelques mois à ne voir surgir le virus que de l’extérieur. S’il touchait le royaume c’était toujours par le biais d’un étranger ou d’un cambodgien qui rentrait au pays. Ceci a conduit à l’instauration d’une quatorzaine stricte pour la plupart des arrivants.
Seuls ceux qui voyagent pour affaires peuvent s’en affranchir mais en respectant un protocole fort et contraignant.
Bref, à l’abris dans nos frontières, nous nous sentions comme protégés, petit pays irréductible qui résistait encore et toujours face à l’envahisseur.
La situation maintenant est plus préoccupante. Les victimes n’ont pas été contaminées à l’étranger mais dans le royaume.
Dès lors la question se pose de savoir où. Les autorités établissent le parcours de chacun. Notamment à Phnom Penh mais aussi dans les provinces de Siem Reap, de Banteay Meanchey et du Mondolkiri.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, l’American Intercontinental School dans laquelle un des enfants de la famille est scolarisé a été priée de fermer temporairement, ainsi que le centre AEON 1 et l’hôtel Phnom Penh sur Monivong.
Vue la promptitude dont ont fait preuve les autorités dans les cas précédents, il ne serait pas étonnant que des mesures plus restrictives soient prises d’ici peu.
Évidemment, comme toujours dans le Royaume, Facebook sert de caisse de résonnance aux rumeurs.
Les autorités exhortent la population à ne pas paniquer et à rester vigilante. Les gens qui savent avoir été en contact avec ces cas positifs sont invités à se faire tester et à s’auto-confiner.