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PORTRAIT- Le Père Ponchaud livre son histoire du Cambodge

Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 13 novembre 2012

Missionnaire au Cambodge depuis 1965, le Père François Ponchaud a consacré sa vie au peuple Khmer, partageant ses joies et ses peines pendant 42 ans

Le Cambodge : une terre d'adoption
Tout juste ordonné prêtre des Missions Etrangères de Paris, François Ponchaud reçoit une fiche bristol où il est écrit : "Vous êtes affecté au Cambodge".
Le 4 novembre 1965, il arrive sur la terre qui va devenir toute sa vie. Il apprend la langue de ce pays, s'imprègne de ses m?urs, de sa religion. On dit même de lui qu'il "parle comme les livres ".
Témoin oculaire de la prise du pouvoir des Khmers rouges en 1975 et de l'exode forcé des habitants de Phnom Penh, le Père Ponchaud est le premier à dénoncer l'horreur qui sévit au Cambodge alors qu'en Europe on évoque une libération.
Après 3 semaines passées à l'ambassade de France, il est obligé de quitter le Cambodge le 7 mai 1975, c'est le dernier Français à partir. Il ne reviendra au Cambodge qu'en 1993.
Cependant, lors de cette période d'exil, il reste actif auprès de la population khmère qu'il a appris à connaître et à comprendre. En France, il s'occupe de la communauté cambodgienne, puis il passe beaucoup de temps à la frontière thaïlandaise afin de venir en aide à la population réfugiée.

Son rôle de missionnaire
Selon le Père Ponchaud, un missionnaire a un rôle d'intermédiaire entre deux cultures pour une meilleure compréhension et le respect mutuel. Il estime donc qu'il est important de s'imprégner du bouddhisme pour comprendre les Cambodgiens car la religion est la quintessence de la culture.
Il a été co-traducteur de la Bible en langue Khmer et reste aujourd'hui très impliqué dans le dialogue avec les bouddhistes.
La culture bouddhique est difficile à comprendre, elle est très différente de notre logique cartésienne. Le message le plus fort que le Père Ponchaud souhaite transmettre au peuple khmer est que la vie a de la valeur. Il aide les paysans à construire des écoles, réaliser des travaux d'irrigation (digues, barrages, marres);afin de leur montrer que même pauvres, leur vie a de la valeur et qu'ils sont capables de se prendre en main et de nourrir leur familles.
Comme le Père Ponchaud disait à Bernard Pivot, lors de son intervention à l'émission Bouillon de Culture, "le Cambodge et moi, c'est comme un vieux couple : on s'est aimé et on se supporte. Ce n'est plus l'amour passionné du début, mais un amour qui a évolué. En vieillissant, on voit les défauts de l'autre, et on aime l'autre dans ses défauts."
(www.lepetitjournal.com - Cambodge)


Interventions à venir :
> Un nouveau cycle de 10 conférences sur l'histoire du Cambodge reprendra les jeudis soirs à partir du 22 novembre au Centre Culturel Catholique Cambodgien (entrée libre).
> A l'occasion de la publication en khmer de "Cambodge Année Zéro "; François Ponchaud, homme résistant et modeste, donnera une conférence jeudi 29 novembre 2007 à 18h30 au CCF (entrée libre). La conférence nous fera revivre les événements révolutionnaires;elle sera donnée en khmer et traduite simultanément en français.{mxc}

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Publié le 27 novembre 2007, mis à jour le 13 novembre 2012

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