Découvrez les expositions de Ranuth Yun et Hou Sokratana, explorant la beauté et les défis de la nature au Photo Phnom Penh Festival à Siem Reap.
RANUTH YUN - CAMBODGE
Exposition : “Jets de vie, 2019”
Galerie Treeline : 30 Nov 2024 – 2 Jan 2025
Ce qui nous frappe tout d’abord, c’est l’étrangeté. Les images sont à la fois très simples et totalement mystérieuses. Des portraits frontaux, cadrés serrés, obéissant aux mêmes règles et qui semblent pouvoir être des éléments d’une série documentaire. Mais les visages sont transformés par la présence de graines de tailles et couleurs différentes, collées à même la peau, qui sont difficiles à̀ interpréter. Le photographe, amoureux de la nature et de la photographie, transforme ses modèles en masques vivants, contrôle parfaitement sa lumière et évite les effets. Il nous laisse face à des mystères. Pour certains ces visages deviennent inquiétants, atteints de curieuses maladies, pour d’autres – qui reconnaissent les graines – la combinaison de la nature et de l’humain est porteuse de futur et d’espoir.
Né en 1996, ce jeune photographe basé à Siem Reap est totalement autodidacte dans le domaine photographique. Après des études qui le destinaient à travailler dans le domaine du tourisme – ce qu’il fit quelques temps – il choisit de se dédier à la photographie, qui est une véritable passion. Il réalise des travaux commerciaux dans différents domaines, des mariages aux utilisations dans la communication, entre autres pour l’hôtellerie et des clients locaux. Son désir de vraiment s’exprimer avec la photographie l’a amené à suivre plusieurs stages, entre autres à̀ « Angkor Photo Festival » et en 2019 avec Philong Sovan. C’est durant ce dernier qu’il a initié́ la série de portraits exposés à PPP 2020 à Phnom Penh.
HOU SOKRATANA (David James) - CAMBODGE
Exposition: “Trash, 2019”
Galerie Treeline : 30 Nov 2024 – 2 Jan 2025
Pour évoquer et visualiser les désastres entrainés par la prolifération du plastique qui finit par se retrouver dans les océans et a de graves conséquences sur la faune, mais également sur la flore sous-marine, Hou Sokratana (David James) a choisi la métaphore et a composé un petit conte tragique. On peut voir, sous une belle lumière, le ballet des poissons, libres, puis qui peu à̀ peu se trouvent confrontés au plastique – transparent donc peu visible – dans lequel ils sont enfermés, se retrouvent prisonniers.
Né en 1982 à Siem Reap, Hou Sokratana (David James) a d’abord appris le dessin à « Color Cambodia », puis a suivi en 2011 un cours d’initiation à la photographie avant d’obtenir en 2014 son diplôme en ingénierie civile. Pratiquant également la sculpture, qu’il a exposé́ à plusieurs reprises, il a complété sa formation en photographie en suivant en 2019 le workshop donné par Philong Sovan. Il est également guide pour des touristes japonais.