Édition internationale

Appels internationaux à la retenue entre le Cambodge et la Thaïlande

Alors que les tensions militaires s’aggravent à la frontière, les pays de l’Asie du Sud-Est appellent à la retenue et au dialogue. Des discussions sont engagées au plus haut niveau.

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Photo Thmey Thmey
Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 25 juillet 2025

Nouvelles violences dans le nord-ouest cambodgien

Selon les autorités cambodgiennes les tensions se sont ravivées après des attaques de l’armée thaïlandaise contre des positions cambodgiennes dans la province d’Oddar Meanchey. Les combats se sont ensuite étendus à la province voisine de Preah Vihear. Plusieurs pertes humaines sont à déplorer, bien qu’aucun bilan officiel n’ait été communiqué pour l’instant.

Réactions diplomatiques pour la désescalade en Asie du Sud-Est

Les affrontements meurtriers à la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande continuent de susciter l’inquiétude de plusieurs pays asiatiques. Le 24 juillet, le Japon, la Malaisie et les Philippines ont tour à tour lancé des appels pressants à la retenue et au dialogue, dans l’espoir d’éviter une nouvelle escalade entre les deux pays membres de l’ASEAN.

Appels du Japon et des Philippines

Le ministre japonais des Affaires étrangères, Takeshi IWAYA, s’est dit vivement préoccupé par l’escalade des tensions entre Phnom Penh et Bangkok. « Le Japon appelle le Cambodge et la Thaïlande à faire preuve de retenue et espère que le dialogue permettra d’apaiser la situation », a-t-il déclaré. Il a rappelé que le Japon suit la situation depuis le premier accrochage du 28 mai, encourageant toujours les deux parties à apaiser les tensions pour préserver la stabilité régionale.

De son côté, le ministère philippin des Affaires étrangères a aussi appelé à la modération et à une résolution pacifique. « Nous espérons que nos deux États membres de l’ASEAN régleront ce différend selon le droit international et les mécanismes pacifiques », a-t-il ajouté, insistant sur la protection des civils touchés par les combats.

L’ASEAN tente une médiation régionale

En sa qualité de président en exercice de l’ASEAN pour 2025, le Premier ministre malaisien Anwar IBRAHIM a multiplié les démarches diplomatiques pour désamorcer le conflit. Selon un communiqué publié le 24 juillet au soir, il a tenu des échanges directs avec le Premier ministre cambodgien HUN Manet et le Premier ministre thaïlandais par intérim, Phumtham WECHAYACHAI.

« J’ai directement appelé les deux dirigeants à un cessez-le-feu immédiat afin d’éviter toute escalade et de créer les conditions nécessaires à un dialogue pacifique et à une solution diplomatique », a-t-il déclaré sur Facebook.

Anwar Ibrahim s’est dit encouragé par les signaux positifs émis par les deux capitales. « La paix doit toujours rester notre choix collectif et inébranlable », a-t-il souligné.

L’ONU exprime également sa préoccupation

Dans une réaction similaire, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, s’est déclaré préoccupé par l’évolution de la situation. Lors du point de presse quotidien le porte-parole adjoint Farhan HAQ a rapporté que le secrétaire général « exhorte les deux parties à faire preuve de la plus grande retenue et à régler tout différend par le dialogue, dans un esprit de bon voisinage, afin de parvenir à une solution durable », a-t-il ajouté lors du point de presse quotidien.

Face à la situation, le Premier ministre cambodgien Hun Manet a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à se réunir en urgence pour examiner la question.

Avec l'aimable autorisation de Cambodianess, qui nous permet d'offrir cet article à un public francophone. 

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