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RELIGION - La fête de Kathin a commencé !

Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 13 octobre 2014

Le Cambodge célèbre depuis dimanche la Fête de Kathin, une des grandes fêtes religieuses, qui se poursuivra jusqu'au 17 novembre. Le terme ?Kathin?, tiré du Pali signifie les pièces d'étoffe ou Chivara, qui sont des vêtements monastiques, offerts par les fidèles aux moines en retraite pendant trois mois et donc, ne peuvent quitter leur établissement.

 

Chaque année, quinze jours après la fête de Pchum Ben (Fête des morts) débute la période de Kathin pour une durée d'un mois.

Cette célébration commence à partir du premier jour de la lune décroissante d'Assoch  jusqu'au quinzième jour de la pleine lune de Kattik. Durant  ces vingt-neuf jours, le ou les chefs de familles organisent les festivités avec des amis, des proches et des connaissances dans le but de récolter des dons de toutes natures (biens ou contribution financière) et ce, jusqu'à la fin de la mousson.

Cet acte de solidarité est célébré au Cambodge depuis l'arrivée du bouddhisme et notamment dans la partie sud de Sovarna-bhumi (terre de l'or) qui était le Royaume de Founan, au 3e siècle de l'ère chrétienne.

La tradition de Kathin était, dit-on, instituée par le Bouddha lui-même, car, depuis ce temps là, tous les religieux habillés de leur Chivara, souillés de boue ou en lambeaux, demandaient l'aumône le long des routes détrempées, pendant la saison des pluies. Du fait de l'usure de leur unique vêtement, les mois d'octobre et de novembre sont les plus significatifs, tant pour les citoyens que pour les donateurs de Chivara. Des dons auxquels s'ajoutent diverses offrandes telles que des sébiles, des chaires à prêcher, de la vaisselle, des nattes, des parapluies, des bols à aumône etc...Autrement dit, des dons nécessaires à la vie monastique.

Lorsque l'on parle de Kathin, on évoque une fête communautaire et solidaire, à laquelle participent de nombreuses personnes : famille, amis, passants et autres, et de toutes catégories socio-professionnelles, qui sont indispensables pour faire perdurer la tradition.

D'hier à aujourd'hui, les Cambodgiens croient en le Dharma qui prie le Bouddha, et prône la générosité, la chasteté et bien sûr l'amour d'autrui; de ce fait, ils espèrent que leurs bénédictions leur apportent bonheur et sécurité personnelle. Voici quelques strophes que les Cambodgiens connaissent sur le bout des doigts: ? Mieux vaut vivre un seul jour sage et bienfaisant que de vivre cent ans, irréfléchis et exempt de sagesse ; mieux vaut vivre un seul jour en déployant une énergie intense que de vivre cent ans indolent ; mieux vaut vivre un seul jour en voyant le chemin de la prospérité et de la paix que de vivre cent ans sans voir la loi du pays?. Chaque pagode est l'objet, d'un seul Kathin, durant un mois et il est impossible qu'une pagode en reçoive deux.

De plus, durant la période de Kathin, la seule famille en charge de l'organisation des festivités se doit d'agrémenter les devants de portes de guirlandes de fleurs, de plantes et de toute autre décoration,  accompagnées d'une musique de Pin Peat. Mais aussi, un orateur, de préférence un devin religieux, appelé l'Anchar, annonce aux passants le contenu et le but du Kathin, qui sera légué à un des monastères les plus défavorisés afin de leur transmettre les dons récoltés. En effet, la tradition désire que tous les religieux aient des vêtements monastiques neufs.

De nos jours, le Kathin est organisé à des fins sociales comme par exemple la construction de bâtiments scolaires, des infirmeries, etc...

Ainsi, cette importante célébration religieuse absorbe la quasi-totalité des dons, utilisés à des fins sociales car il s'est avéré que le religieux est sage et le don qu'on lui confie est toujours consacré aux besoins publics.

 

Avec AKP

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Publié le 12 octobre 2014, mis à jour le 13 octobre 2014

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