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Mission Mékong : fin de l’aventure après un périple de 4800 km

arthur fourdraine mission Mékongarthur fourdraine mission Mékong
Écrit par Pierre Motin
Publié le 15 décembre 2019, mis à jour le 16 décembre 2019

Arthur Fourdraine, un Français de Kep qui avait pour but de remonter en kayak le Mékong depuis son embouchure au Vietnam jusqu'à sa source sur le plateau tibétain, est rentré au Cambodge début novembre après être arrivé jusqu’au Tibet en dix mois.

L’aventurier Arthur Fourdraine, un Français de Kep qui s’était lancé début février le défi de remonter le Mékong en kayak, est rentré au Cambodge début novembre après avoir remonté le fleuve asiatique jusqu’au Tibet. Après avoir pagayé 1700 kilomètres de l’embouchure vietnamienne du Mékong jusqu’au nord du Laos, Arthur Fourdraine a marché 880 kilomètres puis effectué le reste de son parcours en vélo entre le Laos et la Chine sur une distance de 2250 kilomètres, le tout sur un dénivelé cumulé de plus de 15 000 mètres.

Confronté à un courant trop puissant en raison de l’arrivée de la saison des pluies, l’aventurier français de 28 ans a d’abord décidé de continuer son chemin à pied, puis en vélo. « La seconde partie de mon trajet m’a permis d’être davantage en contact avec les populations locales, indique Arthur Fourdraine, qui s’est initié au lao et au chinois au cours de son périple. En passant par la terre, j’ai été directement en contact avec la grande diversité ethnique qu’on retrouve dans les montagnes du nord du Laos et dans la province chinoise du Yunnan ». Le passage des premiers cols a été un retour bienvenu à la montagne pour cet ancien chasseur alpin déployé en Afghanistan.

 

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Arthur Fourdraine lors de sa remontée du Mékong en kayak. Photo fournie

 

Arrivé à Dali, aux portes du Tibet, Arthur Fourdraine doit faire une pause pour obtenir une extension de son visa chinois. Il en profite pour escalader un sommet de 4800 mètres d’altitude et suit des cours de kung fu pendant une semaine dans un temple, une expérience ressourçante. Il suit alors les sentiers de montagne qui offrent des paysages magnifiques sur le Mékong, « Le fleuve est d’un bleu pur près de sa source, souligne Arthur Fourdraine. Le panarama est paradisiaque, on a une vue profonde sur la vallée depuis les sentiers de montagne. C’est un paysage très minéral, qui m’a rappelé le Pakistan. »

L’aventure prend fin à 980 kilomètres de la source, aux portes de la région autonome du Tibet, dans laquelle les étrangers ne peuvent que très difficilement entrer. Après un voyage en train jusqu’à Hanoï pour renouveler son visa, le Français accumule un retard de 20 jours sur son itinéraire initial à cause de la fête nationale chinoise et les conditions météorologiques deviennent difficiles. « J’ai tenté une nuit en montagne, je me suis rendu compte que mon équipement ne suffirait pas à remonter la source du fleuve en hiver », explique-t-il. Par ailleurs, Arthur Fourdraine aurait dû être accompagné par des guides officiels pour entrer au Tibet, ce qui représentait un coût beaucoup trop élevé. L’autre itinéraire envisagé, long de 1600 kilomètres, est rendu dangereux par la météo. L’aventurier doit mettre fin à sa remontée du fleuve début novembre, et rentre à Kep auprès de sa femme Sokha.

 

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Sur les contreforts du Tibet. Photo fournie

 

Interrogé sur les meilleurs souvenirs de son expédition, Arthur Fourdraine mentionne son passage dans le province cambodgienne de Stoeng Treng, lorsque le Mékong coule directement au milieu de la jungle, et sa rencontre avec la population tibétaine. Mais il souligne aussi les risques importants que suppose une telle équipée. « La remontée des rapides au Laos, dans la région des 4000 îles, a été particulièrement dangereuse, confie-t-il. Tout comme les glissements de terrain en montagne. J’ai parfois évité des chutes de rochers de justesse. »

De son périple, Arthur Fourdraine veut retenir le soutien des personnes qui suivait son avancement, mais aussi un fort sentiment d’apprentissage. « Je me suis donné à 100%, désormais je peux me donner de nouveaux objectifs, affirme-t-il. Je continuerai à suivre les traces des premiers aventuriers. » Un de ses futurs projets : faire le trajet Cambodge-France à vélo avec sa femme, en escaladant plusieurs sommets de l’Himalaya.

 

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