La quatrième édition du Cambodia Urban Art Festival aura lieu du 13 au 16 décembre à Phnom Penh pour faire de la capitale un gigantesque atelier de street art.
Du 13 au 16 décembre prochain se tiendra à Phnom Penh le festival Cambodia Urban Art. Peintures murales, performances en live, rencontres organisées avec des artistes venus du Cambodge et de l’étranger animeront les rues de la capitale. Deux personnes sont à l’origine de ce festival : Chifumi et Théo Vallier, des artistes urbains aguerris, vivant au Cambodge depuis maintenant six et dix ans, qui ont voulu transmettre leur passion à ce pays qui les a accueillis et inspirés. Ils organisent cette année la quatrième édition du Cambodia Urban Art, un « aboutissement du défi né en 2015 », selon Chifumi.
La soirée de préouverture aura lieu à la distillerie Samaï. L’ouverture officielle se tiendra au Mansion FCC le 14 décembre. Au programme peintures murales, expositions, live sets, stands de tatouages, vidéo mapping mais aussi des rencontres entre artistes, amateurs de street art et étudiants. Tout parait mis en œuvre pour sensibiliser le public à cette forme d’art émergente au Cambodge.
Le samedi 15 décembre aura lieu la journée « do it yourself » du festival au Mansion FCC, donnant la parole et le pinceau aux artistes en herbes, avant la journée de clôture durant laquelle sera organisée le fameux tuk tuk tour permettra aux festivaliers de sillonner la ville pour admirer les œuvres fraîchement intégrées à l’espace public phnompenhois. Le festival se clôturera ensuite par une soirée sur le toit du Moon Rooftop Bar.
Comme le soulignent Laetitia Troussel et Chifumi, les deux organisateurs du festival, Cambodia Urban Art donne l’occasion de dynamiser les relations entre les écoles et les artistes, afin d’encourager les étudiants à s’intéresser à l’art urbain. En effet, depuis l’édition 2017 de Cambodia Urban Art, les financements ont été essentiellement assurés par des écoles et le secteur privé. Cela permet d’une part de pallier l’aspect éphémère des œuvres exposées sur des infrastructures publiques, et également de créer des liens entre artistes et étudiants. Selon les mots des organisateurs du festival, la jeunesse est tout particulièrement visée par le mouvement amorcé par Cambodia Urban Art. « Le festival a posé les fondements, maintenant, si on fait attention, il est possible d’apercevoir un peu partout des peintures. C’est quelque chose qui n’existait pas auparavant. »
Ce sont donc des artistes du monde entier qui vont venir à Phnom Penh pour animer le festival, qui se mêleront aux artistes locaux pour entamer des collaborations que les organisateurs espèrent durables. Ce sera également l’occasion pour les artistes internationaux de s’inspirer de la richesse de la culture cambodgienne dans leur expression artistique.
Les organisateurs mettent l’accent sur l’effet qu’a pu avoir le festival sur le développement de l’urban art au Cambodge en général. « Quand on voit l’affluence augmenter au fil des années et un réel mouvement d’art urbain se développer là où il y a quatre ans il n’existait pas, nous sommes nécessairement fiers de ce que nous sommes en train d’accomplir. Il y a d’ailleurs une cession "off" du festival qui aura lieu en décembre à Kampot, ce sera l’occasion de confronter la culture du street art à un environnement moins urbain. »
Plus d’informations sur la page Facebook de Cambodia Urban Art.