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La fondation Airavata prend la défense des éléphants du Ratanakiri

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Un éléphant de la fondation se rafraîchit. Crédits : Marion Joubert / Lepetitjournal.com Cambodge
Écrit par Marion Joubert
Publié le 23 avril 2019, mis à jour le 25 avril 2019

La fondation Airavata cherche à replacer ses éléphants au coeur des traditions, tout en leur offrant un cadre de vie le plus idéal possible.  

Au sud de Banlung, le chef-lieu de la province du Ratanakiri, quatre éléphants vagabondent quotidiennement dans la forêt. Dirigés par des cornacs locaux, ils ont été recueillis par la fondation Airavata. Créée par Pierre-Yves et Chenda Clais, l’association est née d’un refus. « Le futur des éléphants sauvages est gravement menacé au Cambodge, entre le braconnage et la déforestation. Et nous ne souhaitons pas voir ces magnifiques spécimens disparaître », souligne Pierre-Yves Clais.

Le but d’Airavata est donc d’assurer la pérennité de l'espèce dans le pays, tout en replaçant le mastodonte au coeur de la culture cambodgienne. « C’est ce qui nous différencie des autres associations. Il ne faut pas avoir peur d'interagir avec eux », déclare le co-fondateur.  Airavata offre des promenades à dos d’éléphants à travers la forêt, Lepetitjournal.com Cambodge a pu participer à l’une d’entre elles.

« La nacelle repose sur les côtes et pas sur la colonne vertébrale, explique Pierre-Yves Clais. C’est un peu comme un sac à dos pour eux, il ne faut juste pas en abuser ». Dan Albert John Koehl, dresseur suédois d'éléphants depuis plus de 40 ans abonde en ce sens : « Aucune autopsie ne montre que leur dos est abîmé par une selle. C’est au contraire bon pour eux, cela leur permet de se dépenser physiquement et de faire fonctionner leurs muscles ». 

Le fait de monter les éléphants est un sujet de controverse au Cambodge, où d’autres associations et ONG refusent cette pratique.

Les visiteurs peuvent toutefois décider de marcher à leurs côtés s’ils le désirent. Au cours de la promenade, des paysages variés défilent, entre végétation dense et espaces déboisés. « Nous voulons replanter des arbres d’ici juillet prochain et stopper à notre niveau la déforestation dans la zone », explique Pierre-Yves Clais.

Pendant la promenade, nous passons près d’un ensemble de paillotes, qui serviront de base pour reproduire un village traditionnel. Pierre-Yves Clais souhaite développer cet espace afin de loger les cornacs et les touristes intéressés. Le tour se termine à la cascade, où il est possible de jouer avec les éléphants qui en profitent pour se désaltérer. « Ils boivent entre 70 et 200 litres d’eau par jour en moyenne », révèle Dan Albert John Koehl.

De retour au camp, le dresseur suédois utilise des bananes afin d’apprendre à l’un des éléphants à relever la trompe et garder la bouche ouverte. « Cela peut servir si nous avons besoin de lui donner des médicaments. L’apprentissage via un système de récompense fonctionne très bien et c’est comme cela que nous souhaitons procéder avec nos éléphants » indique Pierre-Yves Clais. Tandis que Dan Albert John Koehl effectue sa démonstration, un petit groupe de Cambodgiens entoure un autre éléphant. Ils font passer un enfant sous la trompe du mastodonte, une pratique qui dans les croyances locales est signe de bonne fortune.

Lepetitjournal.com Cambodge a réalisé une infographie qui répertorie quelques informations à savoir avant de monter sur le dos d’un éléphant de la fondation.

informations à connaître pour monter un éléphant au Cambodge

 

photo cv annecy
Publié le 23 avril 2019, mis à jour le 25 avril 2019

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