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« 12 hommes en colère », quelle sera leur décision finale ?

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© Troupe de Théâtre Francophone de Phnom Penh
Écrit par Leïla PELLETIER
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 1 février 2018

La Troupe de Théâtre Francophone de Phnom Penh remonte sur les planches vendredi 2, samedi 3 et dimanche 4 février, pour une sombre affaire de parricide : « 12 hommes en colère ». Julia Leyris, productrice et metteur-en-scène, révèle quelques indices aux lecteurs du PetitJournal.com Cambodge sur ce nouveau spectacle musical qui s’annonce rock’n’roll. Rendez-vous au Department of Performing Arts pour le verdict !

Que raconte « 12 hommes en colère » ?

Un jury composé de douze femmes et hommes doit statuer, à l'unanimité, sur le sort d'un jeune homme accusé de parricide. S'ils le jugent coupable, c'est la chaise électrique qui l'attend. Onze votent coupable. Le juré qui a voté non-coupable, sommé de se justifier, explique qu'il a un doute et que la vie d'un homme mérite quelques heures de discussion. Il s'emploie alors à les convaincre un par un. 

La TTFPP est bien connue et appréciée dans la communauté française et francophone du Cambodge, pouvez-vous rappeler ses membres ?

Nous sommes nombreux dans la troupe de théâtre (environ 25) mais tous ne peuvent participer à chacun de nos spectacles; c'est en fonction de leurs disponibilités (temps, investissements et dates de représentation. Nous avons en plus Sarah Marcni qui est notre designer, et Sam Neang qui est notre interlocuteur Cambodgien. 

Pouvez-vous rappeler quand et dans quel but la troupe a-t-elle été formée ?

La troupe s'est créée en 2010, autour de personnes souhaitant se produire sur scène afin de partager leur amour du théâtre.

Pourquoi avoir décidé d'adapter « 12 hommes en colère » à Phnom Penh et en spectacle musical ?

Tout d'abord, nous avions l'idée de « 12 hommes en colère » depuis quelques temps s'en trop oser se lancer dans cette pièce qui est aussi un chef d'œuvre au cinéma, parlant de justice, de vérité et d'humanité.

Finalement, nous avons commencé à travailler sur le texte, la mise-en-scène s'est dessinée dans notre imaginaire et pendant ces semaines de travail j'écoutais Queen en boucle. Les comédiens de la troupe et moi-même avions toujours voulu produire une comédie-musicale. Nous avons donc ajouté les chansons de Queen dans « 12 hommes en colère ». 

Les paroles n'ont pas été adaptées ou très peu, elles collent parfaitement au thème de la pièce et permettent d'exprimer différemment les sentiments des personnages. 

C’est un spectacle rock qui entraînera tous les âges et, on l’espère, fera chanter notre public !

Y a-t-il des différences avec la trame d'origine ?

Nous avons coupé une partie de la pièce originale afin de garder un rythme soutenu et la tension nécessaire pour emporter le public dans cette histoire surprenante. Les chansons s'insèrent au fur et à mesure de l'histoire. 

Parlez-nous de votre groupe « Orange is the New Band » ? 

« Orange is the New Band » est un collectif de musiciens professionnels issus de différents milieux musicaux et passionnés de voir les arts s'épanouir à Phnom Penh. Un groupe d'artistes excentriques, amusants et talentueux qui, il y a quelques mois, ont commencé à travailler ensemble sur le défi de donner justice aux chansons de Freddy Mercury ; avec Evie May Evans et JR Llano en tête, Pavel Ramirez à la guitare, Soun Vann Theng à la basse, Jedil Robelo à la batterie et Metta Legita au clavier.

Les membres trouvent que le catalogue des chansons de Queen est l'un des meilleurs choix pour décrire les sentiments de remords, de culpabilité, de colère et de solitude des jurés qui se chevauchent et qui sont souvent réprimés. Dans cet esprit, le groupe essaie de capturer la tension émotionnelle sous-jacente ressentie dans la musique de Queen, qui complète magnifiquement le désir des acteurs dans une introspection profonde d'expression de soi, et enfin une libération. Alors que tout cela se passe dans l'abstrait, douze hommes en colère essaient de répondre à la question simple mais difficile: « Coupable ou non coupable ? »

De plus, le chef-d'œuvre de Queen, « Bohemian Rhapsody », se penche sur le tourment d'un jeune homme qui a commis un crime. Au début l'auditeur peut presque sentir la lourdeur de sa démission et de ses remords. Le long solo de guitare déchirant accentue encore ces sentiments, et vers le milieu de la pièce, le public est accueilli dans un monde d'harmonie, d'opéra, de riffs de piano stacatto et de bruits percussifs bruyants, tous démontrant la puissante dynamique entre « le laissant (l'accusé) partir » et « épargner sa vie de cette monstruosité. » La « Bohemian Rhapsody » est spéciale non pas à cause de son instrumentation grandiose et de son arrangement vocal incroyable. Sa beauté réside dans sa capacité à donner un bref aperçu de la vie tragique d'un homme: un homme qui chante « rien ne m'importe vraiment. »

D'autres chansons de Queen telles que « The Show Must Go On », « We Will Rock You», « Play the Game» et « Under Pressure » seront également interprétées comme des extraits ou comme des chansons entières.

Avez-vous fait appel à d'autres artistes pour l'occasion ?

L'un des membres de la troupe ne pouvant participer à ce spectacle - Marie Daufresne - chanteuse, (elle avait d'ailleurs chanté dans les « 3 Mousquetaires ») a coaché les comédiens sur leur voix et les chansons.  

Qu'est-ce que l'on peut vous souhaiter pour ce week-end ?

Du plaisir, trois soirs combles, une standing ovation, et un public comblé !

Infos pratiques : 
Vendredi 2 février à 19h30, samedi 3 février à 19h30, dimanche 4 février à 17h30
Department of Performing Arts, rue 173, Phnom Penh
Surtitrage anglais
Tickets disponibles à KWEST
Tarifs: $10 /personne -  $6 pour les étudiants khmers avec présentation de leur carte. Pour un tarif de groupe, contacter la troupe.

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Publié le 1 février 2018, mis à jour le 1 février 2018

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