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COMMUNAUTE - La librairie Kyralina change de visage

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Écrit par Franco-Roumanie
Publié le 17 septembre 2018, mis à jour le 17 septembre 2018

Pour cette rentrée littéraire, la seule librairie française de Roumanie, la librairie Kyralina, change de visage et se renouvelle. Virgile Prod'homme devient son nouveau libraire. Notre journal est donc allé à la rencontre de ce jeune homme dynamique, amoureux de la culture et de toutes les découvertes qu'elle a à offrir.

 

 

 

Grégory Rateau : Vous êtes le nouveau libraire de Kyralina. Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?


Virgile Prod'homme : Je dirai tout simplement que je suis un lecteur curieux, qui a fait son chemin dans le monde éducatif depuis une quinzaine d’années, qui est passé par plusieurs pays d’Europe Centrale et Orientale et qui souhaite transmettre sa passion de la découverte. Je suis aussi devenu Roumain par adoption et je revendique ma multiculturalité.

 


Vous aviez donc déjà une passion pour les métiers du livre ?


Travaillant en collaboration, depuis plusieurs années, avec les responsables du bureau du livre à l’Institut français (qui font un travail remarquable), j’ai eu l’occasion de me sensibiliser aux différents rouages des métiers du livre. Cependant, il s’agit d’un métier tout nouveau pour moi et je ne cesse d’apprendre ce que signifie « la chaîne du livre ». Pour ce qui est de la passion, elle est dans les discussions autour d’une pensée, d’un ouvrage qui nous a marqué, ce moment magique où une phrase sonne juste dans le flot quotidien des signes de nos écrans.

 


Pour démystifier un peu ce métier que les gens connaissent mal, pouvez-vous nous raconter les difficultés que vous avez rencontrées à vos débuts ?


Je pense que cette question devrait être posée à mes collègues libraires qui sont depuis plus longtemps que moi à la librairie. De ce que j’ai pu vivre, c’est un métier qui demande une grande réactivité et une grande patience. Le libraire, c’est celui qui connaît ses lecteurs, anticipe ce qui pourra surprendre ou plaire, qui range les ouvrages, les met en avant, passe des commandes, ouvre des cartons, etc..

 


La langue française est en perte de vitesse en Roumanie, quel est, selon vous, le rôle d’une librairie française ici à Bucarest ?

Tout d’abord, la perte de vitesse de la langue française n’est plus aussi évidente que ça. La langue française s’est stabilisée dans l’enseignement roumain et le nombre d’entreprises françaises ne cesse d’augmenter en Roumanie. Bien sûr, si on compare avec le statut de la langue française au moment de la révolution de 89, le français est beaucoup moins enseigné, mais il existe toujours une très grande francophilie. Une librairie peut et doit permettre de faire connaître des auteurs contemporains. Pour cela, il faut faire des événements et des rencontres avec des auteurs, développer la littérature jeunesse, faire aimer la lecture. La librairie souhaite aussi aller « hors les murs » et rencontrer des écoles, afin de faire découvrir une production littéraire française très prolifique.

 

Les gens lisent de moins en moins, des idées pour redynamiser l'envie de lecture ?

 

Lire, c’est vivre dans un autre univers, prendre le temps de penser. Aujourd’hui, nous sommes pris par l’instantanéité de l’information, par un manque de concentration et des tâches multiples. Lire, ça permet de se poser et de développer des capacités intellectuelles de réflexion. Ainsi, chaque lecteur sait très bien qu’il aura une grille de lecture plus grande du monde et une meilleure compréhension de ce qui se passe. Un enfant qui lit, a beaucoup plus de chances de réussir à l’école car il sera déjà habitué aux travaux scolaires et aura développé ses capacités d’analyse.

 

Les prix des livres français sont très élevés pour la Roumanie car ce sont les mêmes prix qu'en France. Pensez-vous que cela soit un frein pour des gens qui auraient l'envie d'en acheter sans en avoir forcément les moyens ?

 

Bien sûr, on ne peut pas comparer le coût de la vie en France et en Roumanie. Le prix unique de l’ouvrage français est important pour la Roumanie, mais la librairie Kyralina cherche à être le plus proche possible du prix français, malgré les 2000 km d’écart. Je pense qu’une personne qui va souvent en France et aime lire, n’aura pas de difficultés à acheter des livres à la librairie. Nous avons des lecteurs qui viennent de temps en temps et qui sont prêts à mettre un peu plus d’argent dans un livre, car la connaissance n’a pas de prix.

 

Les événements à venir pour ce mois de septembre :

 

 

Samedi 22 septembre 18h30 : Présentation du Choix Goncourt Roumanie https://www.facebook.com/events/1885229628198480/

Mercredi 26 septembre à 18h30 Rencontre dédicaces avec Michèle Kail https://www.facebook.com/events/314720339076949/

Abonnements École des loisirs du mardi 25 au vendredi 28 septembre au Lycée français Anna de Noailles

https://www.facebook.com/events/868806713325330/

 

 

 

Propos recueillis par :

 

gregory-rateau

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