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Nouveaux pourparlers à Cotroceni : Nicușor Dan rencontre les dirigeants du parti

Le président Nicușor Dan rencontrera aujourd’hui, à partir de 14h00, Sorin Grindeanu, Ilie Bolojan, Dominic Fritz, Kelemen Hunor et Varujan Pambuccian. Ils tiendront de nouvelles discussions sur le paquet fiscal et la formation du futur gouvernement, après que les négociations de la semaine dernière ont échoué.

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Source de Romania Journal.ro
Écrit par Lepetitjournal Bucarest
Publié le 16 juin 2025, mis à jour le 17 juin 2025
 

La réunion a lieu après que le président Nicușor Dan a discuté lundi avec les syndicats des mesures économiques à prendre dans la période à venir. La Roumanie doit présenter un plan crédible de mesures fiscales à la Commission européenne d’ici le 30 juin, a souligné le président Nicușor Dan aux dirigeants syndicaux.

 

Selon les dirigeants de la BNS, lors de la réunion de lundi à Cotroceni, le conseiller présidentiel Dragoș Anastasiu a déclaré qu’il n’y avait plus de temps pour des “microchirurgies”, les bailleurs de fonds de la Roumanie attendant des mesures concrètes et immédiates pour réduire le déficit budgétaire.

 

Selon lui, le groupe de travail établi au sein de l’administration présidentielle s’est concentré exclusivement sur l’identification de solutions visant à réduire les dépenses publiques, et le nouveau gouvernement devra adopter ponctuellement les mesures les plus efficaces.

 

Le dirigeant du syndicat Sanitas, Leonard Bărăscu, a déclaré lundi, après les discussions avec le président Nicușor Dan au Palais de Cotroceni, qu’il n’y a rien de clair pour l’instant, “ni sur les coupes, ni sur les licenciements, ni sur la recherche de solutions pour relancer l’économie.” Il a également annoncé que le président Nicușor Dan rencontre les partis et les représentants de l’entrepreneuriat.

 

De son côté, le leader du syndicat Cartel Alfa, Bogdan Hossu, a déclaré qu’une analyse sera menée avec les partis et les employeurs sur les mesures de réduction du déficit budgétaire d’ici le 20 juin, ajoutant qu’un gouvernement doté de pleins pouvoirs sera en place d’ici le 30 juin.

 

“La position des confédérations patronales est particulièrement préoccupante, car elles ont refusé de répondre à l’invitation, choisissant plutôt d’éviter une confrontation ouverte avec les partenaires syndicaux sur des questions clés telles que la collecte de la TVA, la lutte contre l’évasion fiscale, l’économie grise, et le fait qu’environ 1,5 million de salariés restent au niveau du salaire minimum”, indique le communiqué de la BNS (Bloc National Syndical).

Ainsi, lors des discussions de lundi, le Bloc National Syndical a soumis au président de la Roumanie un document complet présentant huit mesures essentielles pour un processus durable de réduction du déficit budgétaire. Les principales propositions incluent :

 

  • L’abrogation des dispositions de l’OUG 156/2024, qui restreignent ou suspendent la négociation collective et la mise en œuvre des conventions collectives déjà signées, affectant gravement le dialogue social et les droits des travailleurs.
  • L’élaboration d’une matrice d’évaluation institutionnelle et le lancement urgent d’un audit des institutions publiques pour évaluer correctement les besoins en ressources humaines. Il n’est pas acceptable d’imposer des coupes uniformes dans le secteur public, surtout que, ces quatre dernières années, les embauches ont été concentrées dans des institutions contrôlées politiquement.
  • La mise en œuvre de l’étape du PNRR (Plan National de Relance et de Résilience) concernant l’opérationnalisation de l’Autorité de surveillance des indicateurs de performance des entreprises publiques, et la fin du contrôle politique sur la nomination des représentants de l’État dans les conseils d’administration des entreprises d’État.
  • L’identification d’un paquet de mesures pour réduire le coût des paiements d’intérêts de la Roumanie.
  • L’amélioration de la collecte des recettes fiscales, notamment de la TVA, en utilisant efficacement le personnel des organes de contrôle (police, antifraude, services de renseignement, etc.) dans des équipes conjointes intégrées.
  • L’assurance d’un traitement fiscal unifié pour les revenus professionnels des personnes physiques afin de décourager le travail non déclaré et l’optimisation fiscale par le biais de sociétés écrans.
  • La révision du système de redevances pour l’exploitation des ressources naturelles concédées, avec un contrôle renforcé des concessionnaires qui retardent injustement le début de l’exploitation.
  • La demande d’organisation de sessions de travail thématiques avec les partenaires sociaux sur des sujets tels que :
    • La réorganisation du secteur public
    • L’absorption des fonds européens
    • Le redimensionnement et la rationalisation de l’appareil d’État

 

 

“Il est absolument essentiel que le président de la Roumanie et le futur exécutif acceptent la proposition de la BNS d’établir des groupes de travail thématiques – au moins dans des domaines clés tels que les fonds européens, l’administration publique, la justice, la fiscalité et le marché du travail. Ce n’est qu’avec le soutien d’experts issus des organisations syndicales que des mesures cohérentes et efficaces peuvent être proposées pour réduire le déficit budgétaire et améliorer la collecte des impôts, évitant ainsi des restructurations brutales et des coupes salariales”, poursuit le communiqué.

 

Pas de coupes salariales dans le secteur public et pas de “taxe sur toutes les transactions bancaires”

 

La BNS a également exprimé son opposition ferme à toute coupe salariale dans le secteur public qui ne serait pas fondée sur une analyse objective et transparente, ainsi qu’à l’introduction de taxes rudimentaires, comme une “taxe sur toutes les transactions bancaires”.

 

Le conseiller présidentiel Dragoș Anastasiu a déclaré qu’il n’y avait plus de temps pour des “microchirurgies”, les bailleurs de fonds de la Roumanie attendant des actions immédiates et concrètes pour réduire le déficit budgétaire. Selon lui, le groupe de travail formé au sein de l’administration présidentielle s’est concentré exclusivement sur l’identification des moyens de réduire les dépenses publiques, et le nouveau gouvernement devra adopter les mesures les plus efficaces de manière ciblée.

 

Le président Nicușor Dan a souligné que la responsabilité de l’adoption des mesures de réduction du déficit incombe au futur exécutif. Toutefois, il a averti que la Roumanie doit présenter un plan crédible à la Commission européenne d’ici le 30 juin, précise la source.

 

Source : Romania Journal.ro

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