Lueur d’espoir depuis cette nuit à 4 heures du matin (heure de Beyrouth). Un cessez-le-feu a été approuvé entre Israël et le Liban, après plus d’un an de confrontations transfrontalières et deux mois de guerre ouverte opposant l’armée israélienne au Hezbollah.
Annoncé mardi 26 novembre 2024 par le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou, un cessez-le-feu est entré en vigueur après plus de deux mois de guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah. Cette décision survient dans un contexte de tensions extrêmes, marquées par des bombardements israéliens intensifs sur Beyrouth, la Bekaa et le sud du pays toute la journée.
Malgré l’annonce d’un accord, l’armée israélienne a continué ses frappes jusqu’aux dernières minutes avant l’application de la trêve. Au total, en à peine 24 heures, près de 200 bombardements ont touché le pays, dans des zones densément peuplées et d’autres qui n’avaient encore jamais été ciblées.
La trêve offre un répit fragile
À l’aube de ce 27 novembre 2024, les Libanais se réveillent dans un calme inhabituel. Le chant des oiseaux a remplacé le fracas des bombardements, mais les drones israéliens continuent de survoler le pays. Israël a obtenu, dans le cadre de l’accord, un droit de surveillance de l’espace aérien libanais. L’armée israélienne a également averti les habitants du sud du Liban de ne pas approcher de ses positions, où elle reste déployée.
De son côté, l’armée libanaise a annoncé son redéploiement dans les zones frontalières et appelé les déplacés à patienter avant de retourner dans leurs villages.Le Premier ministre libanais Najib Mikati a exhorté Israël à respecter ses engagements en se retirant des zones occupées et a exprimé l’espoir que cet accord marque "une nouvelle page" pour le Liban. Il a également insisté sur l’urgence d’élire un président de la République, poste vacant depuis plus de deux ans.
Si la trêve offre un répit, elle reste fragile, et les défis politiques et sécuritaires du Liban demeurent colossaux.