S'installer dans un nouveau pays soulève toujours son lot de questions pratiques, et la barrière de la langue en fait partie. Pour les expatriés qui envisagent de poser leurs valises au Liban, la maîtrise de l'arabe semble être une évidence. Cependant, est-ce réellement une condition sine qua non pour mener une vie sereine et s'intégrer dans ce pays aux multiples facettes ?


Le Liban est l'un des rares pays arabes où plusieurs langues cohabitent au quotidien. L'arabe, langue officielle, se décline sous deux formes : l'arabe littéraire, utilisé dans les médias et l'administration, et l'arabe dialectal, ou “arabe libanais” parlé par la population au quotidien. Toutefois, contrairement à d’autres pays arabes où l’arabe est la seule langue dominante, le Liban a la particularité d’être un véritable carrefour linguistique et culturel. La francophonie joue un rôle majeur et est très présente. Cela est dû à son héritage du mandat français, notamment dans la capitale Beyrouth et dans certaines régions chrétiennes. Le français est couramment parlé dans les institutions publiques, dans le monde des affaires et dans les écoles privées.
L'anglais, quant à lui, s’est largement implanté ces dernières décennies, en particulier chez les jeunes générations et dans le milieu professionnel, en raison de l’influence des entreprises internationales et des échanges avec le monde anglo-saxon. Ainsi, dans les grandes villes comme Beyrouth, Jounieh ou Tripoli, il est tout à fait possible de vivre sans connaître l’arabe, en se débrouillant avec le français et l’anglais. Les commerces, les administrations et même les services médicaux sont souvent disponibles dans ces deux langues. Les écoles internationales et françaises facilitent également la scolarisation des enfants expatriés sans nécessité immédiate d'apprentissage de l'arabe.
Apprendre les rudiments de l’arabe peut s’avérer nécessaire
Cette facilité a ses limites. En dehors des grandes villes, dans les villages ou certaines institutions publiques, la maîtrise de l'arabe devient vite indispensable pour se faire comprendre. Même à Beyrouth, le petit quotidien – demander son chemin, prendre un taxi ou échanger avec des commerçants – peut rapidement s'avérer compliqué sans quelques notions de base. Au-delà de la simple question pratique, apprendre quelques mots d'arabe libanais constitue un véritable levier d'intégration. Et il s’agit d’un véritable moyen de tisser des liens avec la population, de comprendre les subtilités de la culture locale et de se sentir plus à l’aise dans son quotidien.
Bien que la vie soit relativement facile pour les expatriés dans les grandes villes sans parler arabe, il est tout de même conseillé d’acquérir quelques notions de la langue. Cela peut se faire de manière progressive, en apprenant les bases de l’arabe libanais. De nombreuses écoles et associations locales proposent des cours pour débutants, et certains expatriés choisissent même de suivre des cours intensifs pour s’impliquer davantage dans la société libanaise.
C’est par exemple le cas de l'Institut français du Liban qui propose des cours en ligne mais également au sein des différentes antennes partout dans le pays.
Quelques mots en arabe libanais du quotidien :
Bonjour / Bonsoir |
Sabah el kher / Masa el kher |
Comment allez-vous ? |
Kifak |
Merci |
shukran |
Je comprends / Je ne comprends pas |
befham / ma befham |
Oui |
Eh |
Non |
Laa |
C’est combien ? |
eddesh haaoo ? |
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