"Un échantillon de votre diversité. Un signe de notre amour" : les nouveaux motifs sur les sièges de la BVG vont être installés prochainement. Retour sur des motifs à l’histoire mouvementée.
D’ici 2030, la BVG veut doter tous les sièges de ses véhicules d’un nouveau motif composé de silhouettes multicolores. Il a été créé par Susann Oecknick, diplômée de l'école supérieure d'art Burg Giebichenstein de Halle (Saale), et l'agence Jung von Matt/Saga.
On y trouve 80 personnages différents : une femme qui pratique le yoga, couple qui s’enlace, des femmes enceintes, et même un chien. Le nouveau modèle se veut un hommage à l'unicité et à la diversité des passagers. C'est un design qui véhicule un message :
Berlin est la diversité, et nous la transportons.
a déclaré mardi Christine Wolburg, qui dirige le service des ventes et du marketing de la BVG.
Cela n’est pas un hasard : depuis l'introduction de la loi régionale berlinoise contre la discrimination (LADG) en juin 2020, le BVG fait partie, avec la police, les écoles et les mairies d'arrondissement, des organismes contre lesquels le plus grand nombre de plaintes pour discrimination ont été déposées.
Pendant des décennies, le motif Urban Jungle surnommé "Wimmelwurm"(vermisseaux) a été utilisé dans les véhicules de la ville. Composé d’un enchevêtrement de tâches rouges, bleues et noires, il avait été dessiné par Herbert Lindinger à la fin des années 1980 pour les sièges de S-Bahn dans la partie ouest de la ville, à l’époque déjà gérée par la BVG.
Toute sorte de produits dérivés ont été créés par la suite, allant des cravates aux caleçons en passant par les tongs. En 2018, la marque Adidas a même collaboré avec la compagnie de transport pour créer une édition limitée de chaussures avec les motifs « Urban Jungle ».
Cependant, en 2018, le créateur du motif et la BVG ont eu un litige juridique concernant les droits d’auteur. La BVG a refusé de lui verser des redevances après avoir utilisé ce design également dans les bus et les trains, au motif que le modèle n’avait aucune revendication esthétique, et ne pouvait donc pas être protégé par le droit d’auteur.
H. Lindinger a obtenu gain de cause lors des procès, mais il a été concédé à la BVG que le modèle reste dans les trains jusqu’à leur remplacement. Les nouveaux revêtements de sièges ne seront utilisés que lors de travaux de remise en état ou lorsque des contrôles l’estimeront nécessaire. Les véhicules équipés du nouveau modèle seront livrés à partir de la mi-2023.
Pour finir, on ne résiste pas à vous partager le clip de la BVG pour présenter ce nouveau motif.
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