Bien que l’abolition de la peine de mort soit une inclination universelle, certains États abolitionnistes sont en proie à la réintroduire, et d’autres qui soutenaient sa suppression reconsidèrent leur position. Des institutions nationales, régionales et internationales se battent pour assurer l’irréversibilité de l’abolition de la peine capitale, à l'image de l'association de Ensemble contre la Peine de Mort (ECPM).
Une variété d'intervenants
Dans le cadre du congrès contre la peine de mort à Berlin, un débat a été organisé avec plusieurs intervenants pour savoir comment rendre l'interdiction de la peine de mort irréversible. Dans cette conférence, les différents instruments juridiques pouvant être revendiqués pour l’abolition de la peine de mort ont été évoqués. Les intervenants ont communiqué leurs stratégies afin de faire face aux tentatives de réintroduction. Aurélie Plaçais, directrice exécutive de l’organisation World Coalition against the Death Penalty, a animé le débat entre ses quatre intervenants :
- Karen Gomez-Dumpit, ancienne délégué de la Human Rights Commission of the Philippines, où elle a notamment mené la campagne contre la réintroduction de la peine de mort, qui s’est avérée être un succès.
- Sam Nimely, un activiste des droits humains coordinateur du programme Rescue Alternatives Liberia ; cette association se bat pour les droits humains du peuple libérien, mais aussi la démocratisation du pays en se basant sur les principes de paix et de justice.
- Moses Sakai est un professeur à la School of Business and Public Policy de l’Université de Papouasie Nouvelle-Guinée. Sa thèse se base sur les facteurs qui ont influencé son pays à finalement peu appliquer la peine capitale à ses condamnés à mort.
- Sergey Dikman est un conseiller juridique au Conseil de l’Europe. Depuis 2011, il est en charge du sujet de la peine de mort en Europe, où la Biélorussie reste le seul pays à encore l’appliquer. Son combat est donc dirigé vers ce pays, or Sergey contrôle également l’application de la peine de mort dans les pays voisins afin de les guider vers sa suppression.
Cette table ronde constituée de personnalités engagées ont fait part des situations et des opinions diverses dans leur pays respectif face à la question de la peine de mort.
La Coalition mondiale contre la peine de mort (World Coalition against the Death Penalty)
L’objectif de la Coalition mondiale est la ratification des protocoles internationaux et régionaux sur l'abolition de la peine de mort par tous les États qui l'ont aboli en droit ou en pratique. Elle veille notamment au respect des protocoles internationaux et régionaux, en particulier dans le cas des États qui ont ratifié un protocole mais n'ont pas aboli la peine de mort en droit comme le Libéria. Enfin, la combat se concentre également sur les pays qui menacent d'adopter une législation afin de réintroduire la peine capitale, à savoir les Philippines.
Plus de 1000 participants de 90 pays se sont rendus à Berlin, en Allemagne, du 15 au 18 novembre afin de continuer à promouvoir l'abolition de la peine de mort à travers le monde.
Pour plus d'informations sur l'évènement, rendez-vous sur ce site officiel.
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