Actuellement, l’Allemagne enregistre 184 193 infections et 8 674 décès liés au coronavirus. Après une hausse des cas de Covid-19 la semaine dernière, ces derniers repartent à la baisse depuis quelques jours. Le pays enregistre néanmoins en parallèle une augmentation du taux d’infection. Faisons le point sur les dernières nouvelles de la situation, les tests et les craintes d’une 2e vague.
Une 2e vague ? Rester vigilent
L’Allemagne connait une baisse des cas de Covid-19 depuis quelques jours après avoir enregistré une hausse, cette évolution est donc à suivre de très près. C’est la preuve que la situation reste fragile. De plus, le taux de reproduction du virus (la valeur R) a de nouveau augmenté, passant selon le Robert Koch Institut (RKI) juste au-dessus de la barre critique de 1,0, à savoir 1,05. Cela signifie qu’une personne infectée contamine en moyenne plus d’une autre personne. Cette hausse n’est pas encore alarmante sachant que la valeur R reflète l’évolution du virus environ une semaine et demi avant. Néanmoins, il n’est pas question pour la population et les équipes médicales de relâcher leurs efforts. Il faut également noter que la transmission du virus pourrait s’atténuer avec l’arrivée de l’été et la hausse des températures mais remonter en automne. Ce ne sont que des suppositions au vu du comportement du virus face à différents climats. Ce qui reste également une hypothèse est la possible deuxième vague, là aussi les avis diffèrent. Certains pensent qu’elle frappera l’Allemagne après l’été et d’autres s’accordent pour dire qu’il y aura peut-être une hausse des cas en automne mais que la deuxième vague pourrait être évitée.
De figure de référence à personnalité détestée
Il n’est pas possible de parler du coronavirus sans parler de Christian Drosten. Directeur du département de virologie de l’hôpital universitaire de la Charité à Berlin, ce dernier avait notamment fait parler de lui en janvier en créant le premier test de diagnostic « simple » du Covid-19 rapidement accessible au grand public. Alors que le célèbre virologue allemand semblait faire l’unanimité au début de la crise en Allemagne, souvent pris comme référence notamment par Angela Merkel, il est devenu depuis quelques semaines la cible de nombreuses critiques, il est même victime de menaces de mort. Trois faits ont été notamment marquants : on trouve à Munich des autocollants avec le visage de Christian Drosten et celui de Josef Mengele, médecin nazi d’Auschwitz ayant fait des expérimentations sur les déportés, avec l’inscription « Fais-moi confiance, je suis médecin ». Le virologue dit également avoir reçu un paquet contenant un échantillon potentiellement positif au Covid-19 avec un mot « Bois ça – Tu seras immunisé comme ça ». Plus récemment le journal Bild a fortement critiqué une étude de Drosten portant sur la charge virale présente chez les enfants et les adultes qu’il estime être équivalente. Le journal la juge fausse et s’appuie sur des scientifiques qui ont ensuite affirmé n’avoir jamais été contactés. Les nombreuses réactions sur les réseaux sociaux et dans la presse ne font qu’accroître le sentiment de méfiance envers le virologue.
Les tests « sentinelles »
Quoi qu’il en soit, ce qui est sûr, c’est qu’il faut respecter les mesures sanitaires et apprendre à vivre avec le virus. Une solution semble justement envisagée pour réussir à limiter les transmissions alors que la vie reprend petit à petit dans le pays : il s’agit des tests « sentinelles ». Ces tests seraient utilisés pour des contrôles ponctuels, sur la base du volontariat afin de « déterminer l’évolution épidémique du coronavirus pour une partie de la population ou dans son ensemble » écrit le RKI. Christian Drosten, s’est d’ailleurs déjà exprimé sur le sujet pensant que « les tests sentinelles constants sont utiles ». Les tests « sentinelles » pourraient fournir des informations supplémentaires sur le nombre d’infections et l’étendue de la propagation du virus, prenant notamment en compte les asymptomatiques. Il n’a pas encore été décidé si ces tests seraient étendus en Allemagne.