L’autoroute A100, encerclant déjà le côté ouest de Berlin, est l’une des voies de communication les plus importantes de la ville. Cependant, son expansion par l’Est menace la vie culturelle et locale. Friedrichshain, Treptow et Neukölln, dans ces quartiers réputés libres et alternatifs, l’opposition au prolongement de l’axe de circulation s’organise.
Le projet du gouvernement fédéral et du Land de Berlin vise à améliorer l’accès aux réseaux routiers urbains et régionaux. Le périphérique A100 (ring), allant actuellement de Seestraße (Wedding) à Buschkrugallee (Neukölln), va être prolongé jusqu’à Friedrichshain d’ici 2024, en passant par Treptow. Il permettra un accès plus rapide à l’aéroport de Berlin-Brandenbourg et aussi des trajets moins longs vers Cottbus, Dresde ou Francfort.
L’opération ne se fera pas sans coût. En plus des 600 millions d’euros qui vont être investis dans le projet, c’est toute la vie locale qui va être frappée.
L'autoroute urbaine A100 a déjà causé la destruction de logements et dénaturé certains quartiers depuis sa création. Ce sont également 12 hectares de parc qui ont été supprimés par le passé pour sa construction. Avec l'extension de l'A100 par l'Est, il y a actuellement une nouvelle menace, que les Berlinois ne sont pas près d'accepter, la fermeture de clubs mythiques tels que Wilde Renate, Else ou:// About Blank à Friedrichshain.
Pour autant, les Berlinois n’entendent pas se résoudre à perdre leurs clubs, surtout pas pour les remplacer par une autoroute au sein d'une ville où l’utilisation du vélo et des transports en commun est souvent privilégiée à celle de la voiture. De nombreuses manifestations ont déjà eu lieu et des associations, telles que A100 Stoppen ou Changing Cities, s’organisent et se mobilisent contre l’autoroute A100.
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