Refus de l’Allemagne de voter la fin des véhicules thermiques

Le 7 mars 2023 devait se tenir le vote pour l’interdiction de la vente de véhicules thermiques neufs dans l’Union européenne pour 2035. Cependant, l’Allemagne a décidé, au dernier moment, de ne pas voter le texte, repoussant ainsi le vote.

Ce texte est la continuation de l’accord qui a eu lieu en octobre entre les 27 États membres de l’Union européenne : il vise à réduire à zéro les émissions de CO2 des voitures et camionnettes neuves au sein de l’Union européenne. Il s’ancre donc dans la politique européenne environnementale et représente une mesure clé des objectifs environnementaux européens.

Cependant, sans le soutien de l'Allemagne, ces aspirations sont menacées. En refusant de voter ce texte, l’Allemagne empêche l'obtention de la majorité qualifiée, c’est-à-dire le vote d'au moins 55% des États, représentant au moins 65% de la population de l'UE. En effet, elle se range aux côtés de l’Italie, de la Pologne et de la Bulgarie, pays décisifs dans la prise de décision européenne. C'est la seconde fois que le pays prend une telle décision et se prononce contre l'interdiction des moteurs thermiques.

Le vote a donc été reporté, ce qui menace la « communication sur les prochaines étapes pour un avenir européen durable » et le « consensus européen pour le développement durable » prévus par la Commission Européenne. Malgré tout, cette dernière réaffirme sa volonté de faire de l’Union européenne une zone climatiquement neutre d’ici 2050.

The EU shows again its determination to become climate neutral by 2050.

We welcome the agreement reached with the @Europarl_EN and the @EUCouncil on stronger rules to boost energy efficiency, establishing a target of 11.7% for 2030.#EUGreenDeal #REPowerEU

— European Commission (@EU_Commission) March 10, 2023

Approuvé en janvier par les eurodéputés, le texte sur l’interdiction de la vente de véhicules thermiques neufs ne peut plus être modifié. Cependant, l’Allemagne pourrait revenir sur sa décision, notamment si un dialogue sur la production de carburants synthétiques s’ouvre dans l’Union européenne.

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